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L'acteur américain, mondialement connu pour avoir incarné le détective Colombo de la série éponyme, est également apparu dans la coproduction soviéto-italienne Marcher ou mourir. Ce drame de guerre raconte comment les troupes italiennes avancent aux côtés des nazis pour lutter contre l'armée soviétique. Falk jouait un rôle basé sur les souvenirs de vrais soldats. Soit dit en passant, Falk a des racines russes : ses parents paternels avaient émigré de Russie dans les années 1890.
À la fin des années 1960, Sean Connery a été invité à tourner dans le drame épique La Tente rouge, consacré à une expédition infructueuse dans l'Arctique de 1928. Selon l'intrigue, un dirigeable avec une expédition internationale s'écrasait au pôle Nord, les survivants étant contraints d’attendre leur sauvetage pendant environ un mois dans des conditions inhumaines.
Personne ne connaissait alors Connery en URSS : les films de James Bond n'y avaient pas encore été diffusés. « Il était nerveux, il pensait que des foules se rueraient sur lui, lui qui était si célèbre, mais personne n'avait vu ses films dans notre pays », s’est souvenu le chanteur soviétique Vladimir Vyssotsky. L'acteur s'est même lassé de cet anonymat et a organisé une fête. Mais elle a échoué, selon les souvenirs des contemporains - les invités ont bu l'alcool disposé sur la table et sont rapidement rentrés chez eux.
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La muse de Luchino Visconti et de Federico Fellini a également joué dans le thriller arctique La Tente rouge – elle y tenait le seul rôle féminin, celui de l'infirmière Valeria. « Je me souviens encore de ce froid, tout le monde s'inquiétait pour moi, car je viens d'Afrique, mais je me sentais bien ! Il y avait une atmosphère merveilleuse sur le plateau et, à cause du froid, beaucoup de vodka ! », a déclaré Cardinale. Les épisodes arctiques ont été tournés dans la région de Moscou, sur les rives du golfe de Finlande et dans l’Arctique, sur la Terre François-Joseph.
En 1986, le réalisateur soviétique Vladimir Grammatikov a mis à l’écran l'histoire fantastique d'Astrid Lindgren Mio, mon Mio. Des acteurs anglophones ont dû être recrutés pour les rôles principaux et secondaires (une exigence des producteurs suédois). Après avoir scruté toutes les écoles de théâtre de Londres, le choix s'est porté sur les très jeunes Nick Pickard et Christian Bale. Bale, 11 ans, a joué le rôle du partenaire de l'orphelin Mio.
Les acteurs n’ont pas eu la vie facile : en plein tournage, un réacteur de la centrale nucléaire de Tchernobyl a explosé, et ils ont dû être évacués de Crimée, où se déroulait le tournage. « Un mois plus tard, le tournage a repris », s’est rappelé Bale plus tard. Mais désormais, quand nous étions assis pour dîner, chaque assiette devait être scannée avec un compteur Geiger. » Par la suite, Pickard n'est jamais devenu une grande star, mais Bale, immédiatement après le tournage en URSS, a été sélectionné pour le rôle central de L’Empire du Soleil de Steven Spielberg.
Marcello Mastroianni a joué dans Les Yeux noirs (1987) - une mise à l'écran de plusieurs histoires de Tchekhov, dont la célèbre Dame au petit chien. Mastroianni n'a jamais été capable de prononcer ne serait-ce que quelques répliques en russe, se contenant de dire « sobaka » (chien) avec un fort accent. Mais cela ne l'a pas empêché d'être nominé pour un Oscar dans la catégorie « Meilleur acteur », tandis que le réalisateur Nikita Mikhalkov a reçu une nomination pour un Golden Globe. Ce ne fut pas sa seule expérience de coopération avec l'industrie cinématographique soviétique - il avait joué auparavant dans le film italo-soviétique Les Fleurs du soleil (1970).
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Avec Marcello Mastroianni, elle a joué dans Les Fleurs du soleil, un drame sur un soldat italien envoyé sur le front de l'Est au lieu de l'Afrique pendant la Seconde Guerre mondiale, juste au moment de l'offensive sur Stalingrad. Sophia Loren était adulée dans l'Union et des journalistes de télévision lui ont été immédiatement affectés, filmant chacun de ses pas. Pendant toute la durée du tournage, les organisateurs soviétiques lui ont attribué une limousine personnelle, des suites dans les meilleurs hôtels et un avion spécial, prêt à la transporter d'une ville à l'autre.
La star de Caligula et Orange mécanique a accepté de jouer dans le drame psychologique L’Assassin du tsar (1991), comme il l'a expliqué, en raison de sa « liberté créative » - dans la production hollywoodienne, tout était depuis longtemps très réglementé, alors que l'industrie soviétique travaillait sans se soucier du budget et sans calendrier strict. En huit jours de tournage, McDowell a empoché 2 millions de dollars. Il vivait à Moscou dans un modeste appartement de location pendant plusieurs mois, et au niveau des commodités spéciales, il n'avait droit qu'à un minibus qui le conduisait au tournage et à un chef personnel qui lui cuisinait du bortsch.
Le courageux commissaire Cattani de la série La Mafia a joué en 1991 dans le drame militaire La Fracture afghane de Vladimir Bortko. « Vladimir Bortko a essayé d'obtenir une réponse de ma part pendant très longtemps, s’est souvenu Placido. Au début je n'étais pas d'accord, mais ensuite j'ai reçu une lettre, signée par toute l'équipe de tournage. Les artistes voulaient que le commissaire Cattani poursuive sa vie dans la peau d’un major soviétique. » Placido maîtrisa à la perfection l’usage de diverses armes, posait de nombreuses questions sur la guerre d'Afghanistan aux vrais militaires qui étaient présents sur le site, mais ne cessait de se demander pourquoi on avait eu besoin de lui pour un tel tournage.
En 1943, lors de la conférence de la coalition antihitlérienne à Téhéran, un attentat contre Staline, Roosevelt et Churchill était prévu. Un officier du renseignement soviétique devait contrecarrer ces plans. C'est l'intrigue du film Téhéran-43, dans lequel Alain Delon jouait le rôle d’un inspecteur français. Au départ, Delon était pressenti pour un court rôle épisodique, ce qui l'a mis en colère. Il aurait posé ses conditions de la sorte : demain à huit heures du matin je veux vingt pages d'un bon rôle rédigés en français. Si vous le faites, je serai d'accord. Du jour au lendemain, les auteurs ont inscrit un nouveau héros, l'inspecteur Foch, dans le scénario. Le film a connu un grand succès dans le monde entier.
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Le public soviétique connaissait bien la « reine de l'aérobic » et actrice Jane Fonda depuis le premier film fantastique soviéto-américain L’Oiseau bleu (1978). Fonda elle-même, malgré son rôle un peu trop sexy de Barbarella dans le film du même nom, était très appréciée dans l'Union. C’était en grande partie à cause de ses opinions politiques : elle était favorable aux idées communistes, était hostile à la guerre du Vietnam et prônait un mode de vie sain. Tout ce qu’il fallait pour plaire aux Soviétiques.
La légende du cinéma a également joué dans le film soviétique L’Oiseau bleu et a visité l’URSS à plusieurs reprises. Pour Taylor, les autorités ont même rénové les studios Lenfilm et… installé de nouvelles toilettes étrangères. Au total, pendant le tournage, l'actrice a passé neuf mois en URSS et a réussi à provoquer quelques scandales.
La star du cinéma italien a joué en 1980 dans le film du réalisateur soviétique Grigori Choukhraï La Vie est belle, et n'a travaillé avec aucun autre réalisateur soviétique par la suite (même si elle aurait aimé, a-t-elle déclaré). Elle fut alors frappée que des « traducteurs » qui la contrôlaient à chaque pas lui soient affectés, et par le fait que les produits et cigarettes auxquels elle était habituée ne puissent être trouvés que dans le magasin spécialisé Beriozka, où presqu’aucun Soviétique n'était pas autorisé à entrer...
Sex-symbol des années 1970, l'italienne Antonia Santilli a fait un carton au cinéma soviétique. Elle jouait le rôle d'Olga dans la comédie Les incroyables aventures d’Italiens en Russie d'Eldar Riazanov - et ce fut la dernière apparition de la star de 24 ans à l'écran. Le film a bouleversé sa vie : un homme d'affaires richissime a demandé sa main, et Antonia a mis fin à ses rôles au cinéma, à sa carrière de mannequin et à ses shootings pour des magazines masculins.
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La lauréate de trois Césars, en plus de jouer dans des films français, alors beaucoup plus nombreux sur les écrans de télévision soviétiques que les films d'Hollywood, est également connue pour son apparition dans Le Journaliste de Sergueï Guerassimov (1967), où elle jouait son propre rôle. Plus tard, en 1989, elle a joué avec un autre réalisateur russe, Valery Akhadov, dans le film Ruth. Dans ce cadre, l'actrice a également joué au théâtre de Magnitogorsk dans le sud de l'Oural - elle prenait assez souvent l'avion pour y aller, indiquant qu'elle « ne s'y sentait pas seule ».
Issu d'une famille de juifs algériens, Gérard Darmon est apparu dans le rôle-titre de Passeport de Gueorgui Danelia. Bien que Nicolas Cage ait été initialement choisi pour ce rôle, après deux mois de préparations, le cachet de l'acteur s’est avéré trop important. Darmon y a joué deux rôles à la fois - le Géorgien Merab, qui ne veut pas émigrer en Israël à cause de sa mère, et un Caucasien que sa femme persuade de partir pour Israël. Darmon n'est ni géorgien ni originaire du Caucase, mais Danelia pensait que le Français « collerait » avec les deux rôles.
La Française Marina Vlady, dernière épouse du populaire chanteur-compositeur soviétique Vladimir Vyssotsky, n'apparaissait pas si souvent dans les films soviétiques. Cette fille d'émigrés russes a joué dans le téléfilm À la recherche du capitaine Grant, une adaptation du roman de Jules Verne Les Enfants du capitaine Grant, dans Rêves de Russie et Buveurs de sang. Après l'effondrement de l'URSS, elle a disparu des écrans pendant 11 années.
Le héros de Django, Django déchaîné et de dizaines de westerns était l'un des rares acteurs occidentaux dont la participation à des films dans des pays communistes n'a soulevé aucune question. Au total, il a réalisé quatre films en Russie, dont l'épopée historique Les Cloches rouges (1982) de Sergueï Bondartchouk et J'ai vu naître un nouveau monde, d'après le livre de John Reed.
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L'actrice suisse, mieux connue comme la première des « Bond girls », jouait aux côtés de Franco Nero dans Les Cloches rouges de Bondartchouk. Il s'agit de la première partie d'un diptyque cinématographique consacré à la révolution mexicaine de 1910. Ursula a ajouté du piquant à ce drame historique en apparaissant nue dans le film !
Brylska était un sex-symbol dans son pays natal, la Pologne, et presque personne ne la connaissait en URSS. Mais après son rôle féminin dans Ironie du sort en 1975 (le film culte d'Eldar Riazanov qui est par la suite devenu un classique des fêtes du Nouvel An), elle est devenue une superstar au pays des Soviets. Son personnage, Nadia, a pendant de nombreuses années mis à la mode les femmes aux cheveux bouclées jouant de la guitare.
Pour ce film, Brylska a reçu un prix de l'État soviétique qui, selon elle, ne lui a jamais été pardonné en Pologne. Dans son pays, l'actrice a pratiquement cessé de se voir proposer des rôles en raison des relations tendues entre les deux pays et était presque considérée comme une traîtresse.
Un autre étranger qui a joué dans une adaptation cinématographique soviéto-scandinave du conte de fées d'Astrid Lindgren Mio, mon Mio. Le futur Saroumane du Seigneur des Anneaux avait déjà de l’expérience avec les rôles de méchant - il jouait le sorcier qui kidnappe les enfants et les transforme en oiseaux.
« Je me souviens bien de ce film, car pendant le tournage j'ai fêté les 25 ans de notre mariage avec ma femme. Nous étions logés l’hôtel National, depuis les fenêtres duquel nous pouvions voir la place Rouge. À chaque étage, il y avait une femme appelée la préposée qui distribuait et récupérait les clés des chambres lorsque les clients sortaient. En général, c’est une expérience inoubliable », a déclaré l'acteur dans une interview.
Dans cette publication découvrez six stars étrangères qui considèrent la Russie comme leur maison.
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