Quatre films liant Sean Connery à la Russie

Terence Young/United Artists, 1963
L'une des dernières véritables légendes du cinéma, Sir Sean Connery s'est fait connaître comme le premier et le plus aimé des James Bond. Bien que l'acteur écossais ait constamment combattu les méchants Russes dans le rôle de l'agent secret britannique emblématique, il a également assumé des rôles qui lui ont permis de s’aventurer plus loin derrière le rideau de fer...

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La Tente rouge (1969)

Lorsqu'en 1967, Sean Connery, 37 ans, se voit proposer le rôle de Roald Amundsen, considéré comme l'une des plus grandes figures de l'exploration polaire, il décide de tenter sa chance.

La production italo-soviétique mettant en vedette Connery est sortie en 1969. Elle a été réalisée par le cinéaste soviétique Mikhaïl Kalatozov, dont le drame de guerre Quand passent les cigognes avait remporté la Palme d'or au Festival de Cannes en 1958 (le seul film soviétique à en avoir été honoré).

Connery, qui, croyez-le ou non, était autrefois laitier, avait en réalité un don inné pour la comédie. Il n'a eu aucune difficulté à incarner l'explorateur norvégien Amundsen, le premier à avoir atteint le pôle Sud. Le film se concentre sur l'effort malheureux pour sauver Umberto Nobile, le pionnier de l'aviation arctique et d'autres survivants de l'accident du dirigeable Italia à la fin des années 20.

La Tente rouge met en scène Sean Connery dans le rôle d'Amundsen, l'acteur britannique Peter Finch dans le rôle de l'ingénieur aéronautique Umberto Nobile et la blonde incendiaire Claudia Cardinale en cerise sur le gâteau.

Le drame nous plonge au milieu de nulle part, recréant l'atmosphère effrayante du pôle Nord, avec la musique d'Ennio Morricone et d'Alexandre Zatsepine aidant à refléter la trame de l'histoire.

Le tournage a duré plus d'un an. Il s'est déroulé dans la République socialiste soviétique d’Estonie, la mer Baltique et l'archipel du Svalbard dans l'océan Arctique, ainsi qu'à Rome et à Moscou. Pendant cette période, Connery s'est ouvert à un tout nouvel univers : l'Union soviétique.

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Le film a inspiré le populaire acteur et chanteur soviétique Vladimir Vyssotski à écrire une chanson sur la visite de Connery en URSS. Le plus drôle, c'est que Vyssotski devait expliquer à son public qui était Sean Connery. C'est tout à fait compréhensible : à l'époque, les films James Bond n'étaient que peu diffusés en Union soviétique.

« Alors, il est arrivé en URSS en pensant que les gens allaient sûrement le mettre en pièces, mais il marchait dans les rues sans que personne n'y prête attention. La plupart des gens n’auraient pas pu s’en soucier moins », a déclaré Vyssotski à ses auditeurs chaque fois qu'il interprétait sa chanson sur James Bond. « Parce que, bien qu'il joue des super-héros, des surhommes et des agents spéciaux, dans la vie réelle, il n'est pas "super", c'est une personne tout à fait normale, un charmant gentleman très gentil », précisait-il.

La Tente rouge n'était que le « premier chapitre » de l’aperçu de Connery derrière le rideau de fer. Vingt ans plus tard, l'acteur est revenu pour son deuxième tournage en URSS.

La Maison Russie (1990)

La Maison Russie est devenu l'un des derniers films d'espionnage de la guerre froide, réalisé peu avant l'effondrement de l'Union soviétique en 1991.

Les tournages ont eu lieu à Vancouver, Lisbonne, Londres, Leningrad (aujourd'hui Saint-Pétersbourg) et Moscou. La Maison Russie est un récit d'intrigue et d'aventure, avec un casting d’exception, comprenant notamment Michelle Pfeiffer et Klaus Maria Brandauer. Tom Stoppard, l'homme derrière Shakespeare in Love, a écrit le scénario en se basant sur le célèbre roman de John le Carré.

L'intrigue est une symbiose de romance et d'espionnage, avec des lieux à couper le souffle et de grands acteurs sous les feux de la rampe (l'alchimie entre les deux acteurs principaux, Connery et Pfeiffer, se révèlera contagieuse). Il s’agissait d’une adaptation parfaite du roman de Le Carré, avec la musique de Jerry Goldsmith pour pimenter l'histoire. Bien que certains fans se soient plaints du manque de scènes d'action dynamiques, La Maison Russie a été louée par les autres pour son scénario philosophique et pour ce qui y était dit entre les lignes.

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À la poursuite d'Octobre rouge (1990)

Les films d'espionnage se sont avérés être une formule gagnante pour Sir Sean. En 1990, il est également apparu dans À la poursuite d'Octobre rouge, réalisé par le créateur de Die Hard, John McTiernan. Cette fois-ci, Connery a fait des vagues en disant quelques mots en russe au début du film.

Le long métrage, avec Connery, Alec Baldwin et Sam Neill, est une adaptation du roman techno-thriller du même nom de Tom Clancy. Il met en scène un sous-marin soviétique géant de 30 000 tonnes appelé Octobre rouge et son capitaine Marko Ramius (joué par Connery), déterminé à mener des exercices militaires au large de la côte est des États-Unis dans une naïve tentative de faire défection. Sa manœuvre est sûrement sur le point d'amener l'URSS et les États-Unis au bord de la guerre. Selon les cinéphiles, À la poursuite d'Octobre rouge s'est révélé être la meilleure adaptation de Clancy sur grand écran. Le film a également remporté un Oscar pour le meilleur montage sonore.

Bons Baisers de Russie (1963)

Bons Baisers de Russie (1963) est le deuxième Bond de Sir Sean, filmé entre James Bond 007 contre Dr No (1962) et Goldfinger (1964). Selon IMDB, Bons Baisers de Russie était le film préféré de Connery.

Une aventure passionnante du début à la fin, Bons Baisers de Russie est considéré comme l'un des meilleurs films de la saga Bond, basé sur le roman à succès de Ian Fleming. Bond se retrouve au cœur de l'action après que les services secrets britanniques ont été contactés par une jeune membre du KGB, qui a accès à une machine de déchiffrement très convoitée, le Lektor. Tatiana Romanova dit en effet au MI6 qu'elle peut aider Bond à obtenir le Lektor contre une petite faveur : une fuite sûre vers le Royaume-Uni. Bien que Bond n’adhère pas au projet de la Soviétique, il doit à tout prix mettre la main sur le Lektor.

Sir Sean, dont la carrière cinématographique s'étend sur plus d'un demi-siècle, a laissé sa marque dans l'histoire du cinéma. À cet égard, les fans de l'acteur semblent être d'accord : 007 a été le meilleur rôle de Connery. Aucun autre Bond n'a réussi à s'approcher de son charme macho décontracté et de son esprit vif.

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