Situé dans l'une des plus anciennes villes de Russie, cet ensemble comprend des églises, des cathédrales, des monastères, des tours de fortification ainsi que des bâtiments administratifs construits par l'école d'architecture de Pskov. Les édifices présentent des caractéristiques telles que les volumes cubiques, les dômes, les porches et les clochers, les éléments les plus anciens remontant au XIIe siècle.
L'une des principales écoles d'architecture du pays, qui a connu son apogée aux XVe et XVIe siècles, l'école de Pskov s'inspirait des traditions byzantines et de Novgorod et a contribué au développement ultérieur de l'architecture russe.
Parmi les monuments classés figurent la tour Pokrovskaïa (de l’Intercession), datant du XVe siècle, la tour Gremiatchaïa du kremlin de Pskov, érigée au XVIe siècle, des églises dont la construction s’est étalée du XII au XVe siècles, et les bâtiments de l'ensemble du monastère de la Miroja, remontant quant à eux au XIIe siècle.
Au cours de la Révolution bolchévique de 1917, d’innombrables églises du pays ont été détruites, mais beaucoup de monuments de Pskov ont survécu. « Pskov a eu de la chance car peu de bâtiments ont été détruits après la Révolution. À l'époque soviétique, seules quelques églises ont été fermées, quelques-unes ont été détruites pendant la guerre, mais la plupart de celles qui ont disparu avaient été construites au XVIIIe siècle. Tous les bâtiments anciens ont survécu », a déclaré à RFE/RL Taïssia Krouglova, une historienne russe.
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Jusqu'au XVIIIe siècle, Pskov a joué le rôle de ville fortifiée : ses anciennes fortifications ont été utilisées jusqu'à la grande guerre du Nord (1700-1721), contre la Suède. Après neuf mois d'occupation allemande en 1918, la ville est passée sous le contrôle des bolcheviks et certains monuments historiques ont alors été pillés. Pendant la Seconde Guerre mondiale, Pskov a à nouveau été capturée par les Allemands. Cette fois-ci, de nombreux bâtiments de la ville ont malheureusement été détruits. Environ 15% seulement des édifices ont survécu et de nombreux monuments ont été endommagés. Avec la fin de la guerre en 1945, le pouvoir soviétique a cependant classé la ville parmi les quinze anciennes cités russes devant être restaurées.
Les autorités de la région de Pskov espèrent que la décision de l’UNESCO contribuera à accroître les flux de touristes étrangers se rendant en ces lieux. « Nous avons travaillé dur pour cela », assure Mikhaïl Vedernikov, gouverneur de la région. « D'une part, [cet ajout] signifie que nous aurons une certaine responsabilité, car il sera plus difficile de réaliser des travaux de rénovation des bâtiments. Mais, d’un autre côté, cette étape sous-entend une reconnaissance de la valeur unique de nos sites culturels et historiques. De plus, c’est une bonne motivation pour que davantage de touristes viennent ».
Selon le gouverneur, les « Églises de l'école d'architecture de Pskov » comprennent dix monuments anciens. « Nous avons établi cette liste avec le plus grand soin, car il serait possible de l'allonger de deux à trois fois. Mais le fait est que nous ne serons pas en mesure de restaurer les monuments protégés par l'UNESCO de manière indépendante : il existe une procédure complexe d'organisation des travaux, qui implique des limitations significatives. Nous avons donc nommé ces dix bâtiments, car ils sont en bon état », a-t-il expliqué.
Cet ensemble architectural est ainsi le 18e site culturel de Russie à figurer sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO. Parmi ceux y ayant déjà été inscrits se trouvent des lieux célèbres tels que le Kremlin et la place Rouge de Moscou, le pogost de Kiji, les monuments blancs de Vladimir et de Souzdal, ainsi que l'ensemble culturel et historique des îles Solovki.
L’an dernier, Pskov figurait d’ailleurs en première place de notre classement des sites russes méritant d’être classé à l’UNESCO, qu’il vous est possible de découvrir en suivant ce lien.
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