En images: plongeon dans la Russie de l’an 1924

Histoire
ALEXANDRA GOUZEVA
Ces photos d’archives ont immortalisé la vie d’un nouveau pays – qui à ce jour n’existe plus – et nous transportent dans l’URSS naissante.

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L’année a commencé par une nouvelle bouleversante pour le pays : le 21 janvier a cessé de battre le cœur de Vladimir Lénine

À bord d’un train funèbre, la dépouille du leader de la révolution bolchévique a été transportée à Moscou.

Toutefois, même à Gorki, sa résidence dans la région de Moscou où il a poussé son dernier soupir, de nombreuses personnes ont afflué afin de lui faire leurs derniers adieux.

Quant à Moscou, il a vu affluer des foules...

De grands gels se sont abattus sur Moscou le jour des funérailles. Sur la photo : le fondateur et dirigeant de la Tchéka, Félix Dzerjinski.

D’abord, la dépouille embaumée de Lénine a été accueillie par un mausolée provisoire.

En mai 1924, il a été substitué par un autre, réalisé en bois.

Immédiatement après la mort du leader bolchévique, Petrograd (nom qu’a reçu l’actuelle Saint-Pétersbourg au début de la Première Guerre mondiale) s’est vu renommée Leningrad. En septembre 1924, la ville a connu une inondation si importante, que ses habitants se déplaçaient à canot.

C’est le Moscou de 1924 : cochers, rues pavées, piétons... À droite : l’hôtel Métropole, réalisé dans le style Art nouveau. Aujourd’hui, une artère avec des bouchons infinis passe par ces lieux. 

C’est le marché Soukharevski, réminiscence du Moscou prérévolutionnaire. La chaussée ne tardera pas à passer par ces lieux et la tour Soukharev sera démolie dix ans plus tard.

Avec l’arrivée du pouvoir soviétique, la place Rouge est devenue un lieu de parades et de manifestations d’envergure. Une importance particulière était alors accordée à la santé : les bâtisseurs du communisme devaient être forts et résistants. Sur la photo : l’un des fameux défilés d’athlètes.

Le nouveau pouvoir a provisoirement apporté avec lui sa variante de liberté. Le mouvement « À bas la honte » luttait contre « les préjugés bourgeois » et aspirait à une liberté corporelle et sexuelle, réalisait une propagande en faveur de plages nudistes et a même voulu tenir un défilé de personnes dénudées sur la place principale du pays. Sur la photo : une militante.

Ces jeunes gens présentent un nouvel art : une danse synthétique.

Il s’agissait de l’époque où s’est propagée la mode pour les pauses gymnastique dans les usines, écoles, pensionnats et même sur des paquebots.

La propagande soviétique accordait une attention particulière à l’éducation, à la nutrition et aux soins des enfants.

L’organisation des pionniers (scouts soviétiques) de l’Union soviétique a été créée encore en 1922 et, après la mort de Lénine, son nom lui a été attribué. Le premier défilé de pionniers s’est tenu en mai 1924 sur la place Rouge. 

Les bolcheviks se sont activement penchés sur la cause des enfants de rue : après la guerre civile, ils étaient nombreux. Des asiles et écoles spéciales ont alors été créés pour accueillir ces mineurs.

La liquidation de l’analphabétisme était l’un des caps adoptés par le nouveau pouvoir. Des écoles gratuites pour enfants et adultes ont donc ouvert leurs portes et des bibliothèques ont été créées même dans de petits villages. 

Bibliothèque de Tcheliabinsk, dans l’Oural

La propagande bolchévique a réalisé l’importance de l’art cinématographique et, en 1924, a été tourné le film Partisan rouge sur les sauvageries commises par les monarchistes pendant les années de la guerre civile et le courage des partisans bolchéviques.

Les années 1920 sont celles de l’avant-garde et de la Nouvelle politique économique. Sur la photo : le principal photographe d’avant-garde Alexandre Rodtchenko dans une tenue créée par son épouse, l’artiste Varvara Stepanova.

Le poète Sergueï Essenine à un an de sa fin tragique.

Un autre poète extrêmement populaire à l’époque : Vladimir Maïakovski.

Et voici la légendaire muse de Maïakovski et sex-symbol de l’époque, Lili Brik

C’est justement elle qui figurera sur la célèbre affiche Livres créée par Rodtchenko

De nombreux étrangers se rendaient dans le Moscou soviétique. Sur la photo : rencontre avec l’écrivain japonais Tamiji Naitō. Deuxième à droite : Sergueï Eisenstein ; à gauche Boris Pasternak et Vladimir Maïakovski

Et cette femme pensive est l’étoile de l’Âge d’argent de la poésie russe Anna Akhmatova.

Des acquis ont été réalisés non seulement dans le domaine de l’art, mais également dans celui du social. En 1924, est sortie des lignes d’assemblage la toute première auto soviétique.

Toujours en 1924, a été lancée la production du tout premier tracteur soviétique qui a reçu le nom de Krasny poutilovets.

Jetons un regard sur d’autres photos prises cette année-là. Un pavillon marchand à Nijni Novgorod.

La ville de Nijni Novgorod était connue déjà aux temps prérévolutionnaires pour ses foires d’envergure. En URSS, cette tradition s’est poursuivie. En 1924, s’est donc tenue la 3e foire soviétique de Nijni Novgorod.

Un soldat de l’Armée rouge apprend à manœuvrer sur un ballon.

Réparation d’un avion

Pique-nique à Moscou

Paysanne

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