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Kitaï-gorod
Le Kremlin n'était pas la seule forteresse de Moscou : au milieu du XVIe siècle, la mère régente d'Ivan le Terrible a décidé de construire une autre ligne défensive autour du cœur de la capitale. Les remparts de Kitaï-gorod, longs de 2,5 kilomètres, ont été sortis de terre en un temps record. Ils étaient moins hauts que l’enceinte du Kremlin, mais plus épais et plus adaptés à l'installation de canons.
Le mur a fait ses preuves et a résisté à plusieurs attaques, cependant, à la fin du XVIIIe siècle, il a perdu sa valeur de fortification. Pendant longtemps, il n'a été qu'un simple symbole du vieux Moscou, mais à l'époque de Staline, a été décidée une reconstruction fondamentale de la ville.
Les rues ont dû être élargies et de nouveaux passages construits, tandis que la forteresse de Kitaï-gorod rendait la circulation très difficile – elle ne comptait que huit portes d'entrée. Dans les années 1930, elle a par conséquent été démolie, mais plusieurs sections du mur ont survécu, et dans les années 1990 et 2000, ces dernières ont même été restaurées.
Bely gorod
Une autre fortification de Moscou était le mur de Bely gorod (« la Ville blanche »), qui avait déjà été construit autour de Kitaï-gorod à la fin du XVIe siècle. Pendant le Temps des troubles (période de grande instabilité politique à la fin du XVIe – début du XVIIe siècle), l’enceinte a été gravement endommagée et a rapidement cessé d'être une défense fiable de la ville. Les habitants ont donc commencé à en récupérer les pierres pour ériger des bâtiments.
À la fin du XVIIIe siècle, Catherine II a ordonné la démolition définitive du mur, et à sa place est apparue une route – l'actuel Anneau des boulevards. Des vestiges des fondations des remparts ont survécu à certains endroits – par exemple, sur la place Khokhlovskaïa, autour d'un tel morceau de mur se trouve aujourd'hui le populaire espace public en amphithéâtre de la « Fosse ».
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Kremlin de Serpoukhov
De nombreuses villes russes disposaient de leur propre kremlin ; rien que dans l'actuelle région de Moscou, l’on en trouvait une dizaine, mais beaucoup d'entre eux n'ont pas subsisté jusqu'à nos jours. Ainsi, du Kremlin de Serpoukhov, datant du XIVe siècle, il ne reste que les fondations et quelques fragments des remparts.
Il a été construit comme un important point défensif sur la route des Tataro-Mongols vers Moscou. Au milieu du XVIIIe siècle, Serpoukhov a néanmoins perdu sa vocation militaire et l’enceinte a commencé à être démantelée. En 1930, les vestiges ont été utilisés pour la construction du métro de Moscou et, aujourd'hui, la haute colline sur laquelle se trouvait le kremlin s'appelle « Sobornaïa Gora » (le Mont de la Cathédrale).
Kremlin d'Irkoutsk
Il aurait pu être le kremlin le plus oriental de Russie s'il avait survécu jusqu'à ce jour. Néanmoins il ne reste qu'un seul kremlin en Sibérie : celui de Tobolsk. Lorsque la Sibérie orientale et Irkoutsk ont été développées au XVIIe siècle, un fort en bois a été construit, puis un kremlin a pris sa place.
Au cours de son histoire, il n’a jamais servi de défense contre qui que ce soit, les frontières de la Russie se sont étendues, et l’intérêt de la forteresse a complètement disparu. De plus, un grand incendie a fortement endommagé les remparts. Au XIXe siècle, un jardin a été aménagé sur le territoire de l'ancien kremlin, et actuellement, seul l'un des plus anciens bâtiments en pierre de la ville, l'église du Sauveur, rappelle la structure elle-même.
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Detinets de Vladimir
La ville de Vladimir, située à 180 kilomètres de Moscou, était, du XIIe au XIVe siècles, la capitale de la plus puissante principauté russe et généralement considérée comme la capitale de toute la Russie.
Au XIIe siècle, un puissant système de fortifications à plusieurs niveaux avec des remparts massifs a été construit ici. L’enceinte a été fortement endommagée lors de l'assaut de la ville par les Tataro-Mongols au XIIIe siècle. Elle a été reconstruite plus tard, mais à mesure que Moscou se renforçait, la ville a perdu de son importance et a commencé à décliner, entrainant par là même le délabrement du complexe, qui finira par disparaître.
Jusqu'à aujourd'hui, ont toutefois survécu des bâtiments en pierre du XIIe siècle : la cathédrale de la Dormition et la Porte dorée. La légende raconte qu'en 1767, alors qu'il franchissait cette dernière, le carrosse de Catherine la Grande se serait embourbé dans une flaque d'eau. L'impératrice, furieuse, aurait ordonné de démolir les anciens remblais afin de pouvoir contourner la porte.
Forteresse de Iam
Aujourd'hui, la ville de Kinguisepp se trouve dans la région de Leningrad. Au XIVe siècle, la République de Novgorod, puissant État médiéval russe, y a construit une forteresse sur les rives de la rivière Louga pour se protéger de l'Ordre de Livonie.
Érigée en un temps record de 33 jours, la forteresse de Iam a résisté à de nombreux sièges. Elle a été conquise par les Suédois, qui l'ont reconstruite, et finalement, en 1703, Pierre Ier l'a reprise. La menace suédoise ayant été écartée, la forteresse a ensuite été démantelée.
À l’emplacement de la citadelle s’étend aujourd'hui un parc et un vaste site archéologique, où ont été découverts les vestiges de remparts construits au cours de différents siècles.
Forteresse d'Ostrov
À la frontière occidentale de l'ancienne Russie, dans la région de Pskov, de nombreuses forteresses défensives ont été conçues par crainte des attaques de l'Ordre de Livonie. L'une d'entre elles, la forteresse d'Izborsk, a résisté à plusieurs sièges des chevaliers et a survécu jusqu'à ce jour.
La citadelle de la ville d'Ostrov n'a quant à elle pas eu cette chance : elle a été gravement endommagée à la fin du XVIe siècle par l'armée du roi polonais Étienne Báthory. Après le déclin de la cité, il n'était plus nécessaire de reconstruire les fortifications et au XVIIe siècle, la forteresse avait déjà presque entièrement disparu. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les nazis ont occupé Ostrov et ont définitivement détruit les constructions anciennes. Aujourd'hui, il ne reste de la forteresse d'Ostrov qu'une seule église en pierre, celle de Saint-Nicolas, bâtie en 1542.
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