Pas cher et délicieux: manger à Moscou pour 5 euros seulement, c’est possible!

Gastronomie
MARIA BOUNINA
Vous pensiez que la capitale russe ne disposait que de restaurants destinés aux milliardaires du coin et aux touristes fortunés? Afin de vous prouver le contraire, Russia Beyond a interrogé différents locaux et sélectionné les cafés et cantines moscovites, permettant de se régaler avec seulement 350 roubles en poche.

La Cantine n°57

Vous ne trouverez pas d’établissement plus abordable que celui dans l’hyper centre de la capitale. Et pourtant, ce café se situe dans la légendaire galerie du Goum, sur la place Rouge. Il est par conséquent naturel qu’y affluent de nombreuses personnes désirant se rassasier, et il n’est pas impossible que vous ayez donc à faire la queue.

« La cantine est décorée dans le style soviétique. Le personnel travaille en tablier et calot blancs. Sur les tables se dressent de petits vases avec des fleurs fraichement cueillies. Il y a toujours un large choix de salades, de kompots [boisson à base de fruits bouillis et infusés], de mors, de petits pains, et de pirojki. On ne sait plus où poser notre regard », témoigne Nadejda.

On peut par exemple y commander du borchtch pour seulement 95 roubles (1,30 euro). Les tefteli (boulettes de viande) sont à 180 roubles (2,50 euros), la garniture à 60-75 roubles (0,80-1 euro), tandis qu’une vatrouchka (sorte de tartelette) au tvorog ou à la cerise coûte 35 roubles (0,5 euro). Comptez 50 roubles (0,70 euro) pour un verre de kompot ou de mors, ou encore 60 roubles (0,80 euro) pour du thé.

Adresse : 3, place Rouge, rangée 3, 3ème étage

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#Farsh

#Farsh est une chaîne imaginée par le célèbre restaurateur russe Arkadi Novikov, qui possède également des établissements à Londres et Dubaï. À Moscou, il en dirige quinze, où sont servis de très populaires burgers, ailes de poulet et frites.

« Toutes les croquettes sont faites uniquement à partir de viande de bœuf russe persillée et hachée, tandis que les pains sont cuits au four avec un ajout de purée de pomme de terre, précise Dmitri. Pour 5 euros on peut goûter au cheeseburger classique (280 roubles – 3,90 euros) ou au "Tata de Barcelone" avec du poivron et de la sauce salsa (350 roubles – 4, 80) ».

Bez zabot

Soupçonniez-vous qu’à Moscou il était possible de commander des pâtes avec du poulet et des champignons pour seulement 100 malheureux roubles (1,40 euro) ? C’est pourtant ce que propose le café Bez zabot, se situant sur l’un des principaux axes du centre-ville : la rue Miasnitskaïa.

« Ce lieu me fait un peu penser à une cantine traditionnelle russe, mais l’on y trouve des produits frais et un vaste choix de plats, tous plus délicieux les uns que les autres. De plus le personnel est très agréable. J’apprécie notamment les gâteaux et l’immense gamme de thés. On y trouve également de nombreuses alternatives pour les végans. Par ailleurs, le café est placé de telle façon qu’on ne le remarque pas de suite, il y a donc généralement peu de monde », confie Erwann, qui vit à quelques pas de là.

Adresse : 24/7, rue Miasnitskaïa, bât.1

Market Place

Il s’agit à la fois d’un restaurant et d’un marché, dont l’emplacement, également sur la rue Miasnitskaïa, est idéal. Un design moderne, une cuisine ouverte, des plats du monde entier et des prix abordables, voilà ce qui y attire la clientèle. On peut y commander des nouilles avec du poulet pour 209 roubles (2,90 euros) ou du plov ouzbek au mouton et pois chiches pour 239 roubles (3,30 euros). Les visiteurs apprécieront également le café, et notamment le raf au romarin et zeste d’orange (139 roubles – 1,90 euro).

« Les salades, les boissons, les pâtes, tout est préparé devant toi ! Tout est très frais. Il y a un four, dans lequel ils cuisent de la kacha de sarrasin et font mijoter des croquettes de viande. Tous les plats chauds sont servis dans de petites casseroles en fonte. L’ambiance y est très singulière, et les prix sont ridicules », raconte Anna.

Adresse : 13, rue Miasnitskaïa, bât.3

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Lepim i varim

Ce lieu reçoit même les éloges des chefs-cuisiniers moscovites, n’hésitez donc pas à y faire un saut pour déguster les pelmenis : le menu en compte près d’une dizaine de sortes différentes. Ces célèbres ravioles russes y sont préparés au sein de la cuisine ouverte, ce qui permet d’en admirer le processus d’élaboration.

« C’est un établissement parfait pour les petits budgets, où l’on peut déguster une tonne de sortes de ce plat le plus typique de Russie. Pour 5 euros on peut goûter aux pelmenis classiques faits à la main et fourrés au porc ou au bœuf », conseille Dmitri, grand amateur de pelmenis.

« Dans le menu il y a des alternatives plus raffinées, telles que les pelmenis au crabe du Kamtchatka, à la farce d’élan ou de sanglier, etc. Le plus important est cependant que les propriétaires n’ont pas oublié qu’en Russie manger des pelmenis sans boisson à 40° est un péché. Ainsi, on y trouve plein de savoureuses boissons alcoolisées artisanales à base de vodka, au pain de Borodino [de seigle], au raifort ou au gingembre », ajoute-t-il.

Adresse : 9, Stolechnikov pereoulok, bât.1

Vaï mè!

Les fondateurs de cette chaîne de brasseries ont décidé de prouver aux Moscovites que la nourriture géorgienne est parfaitement compatible avec le format fast-food.

L’incontournable khatchapouri à la adjare, petite tarte en forme de bateau avec du fromage soulougouni et du jaune d’œuf, coûte ici 220 roubles (3 euros). Pour 190 roubles (2,60 euros) vous pourrez également opter pour l’odjakhouri (rôti de porc avec des pommes de terre, tomates et épices). Mais vous pouvez tout aussi bien choisi une portion de 4 khinkali (ravioli local) pour 180 roubles (2,50 euros) ou encore un soupe-khartcho (bœuf, riz, prune, noix, épices) pour 150 roubles (2,10 euros).

« Là-bas les pkhali [boulettes à base de légumes] aux épinards sont délicieux et il y a même des khatchapouri à la adjare sans gluten. Comptez 300-400 roubles (4,10-5,50 euros) pour un repas », recommande Anna.

Adresses : 11, rue Miasnitskaïa

8, Piatnitski pereoulok, bât.1

16A, chaussée Leningradskoïé, bât.4

26, rue Novoslobodskaïa, bât.1

Restaurant cacher « Pardes »

Après une visite du Musée juif, situé non loin de la station de métro Marina Rochtcha, il est agréable de faire une halte dans cet établissement.

« Au Pardes se trouve la meilleure chakchouka [ratatouille avec des œufs] (210 roubles – 2,90 euros) qu’il m’a été donné de manger », assure Dmitri.

Les falafels coûtent ici 250 roubles (3,45 euros), le sabich (pain pita farci aux aubergines et œufs durs) 200 roubles (2,80 euros), la limonade maison 70 roubles (1 euro). Et le déjeuner « dans ce micro-café de quelques petites tables », comme le qualifie Dmitri, se déroule dans une sérénité loin de l’agitation urbaine.

Adresse : 19, rue Obraztsova, bât.9

Vous n’avez pas encore prévu de visiter la Russie mais souhaitez tout de même découvrir sa gastronomie ? Voici notre article sur les meilleurs établissements de cuisine russe à l’étranger !