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Iaroslavl, dont plusieurs des monuments sont reproduits sur les billets de mille roubles, se trouve au confluent de la rivière Kotorosl et du fleuve Volga. Cette ville à l’histoire millénaire a donné son nom à la région dont elle est la capitale. La richesse de son patrimoine architectural en fait la perle de « l’Anneau d’Or ».
Le musée de Iaroslavl et l’église Saint-Elie construite au XVIIe siècle méritent particulièrement qu’on prenne le temps de la visite.
En en sortant, on pourra se détendre dans un des nombreux bars ou restaurants à la mode qu’aiment fréquenter les habitants de la ville.
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Petits et grands qui n’aiment pas passer du temps dans les musées pourront aller voir la maquette L’Anneau d’Or. Elle reproduit les principales villes de ce circuit touristique. Les amateurs de petits trains électriques apprécieront ceux qui circulent sur cette installation. On notera également la précision des détails : on entend sonner les cloches, la nuit tombe toutes les dix minutes et les lumières s’allument alors dans les maisons et immeubles.
Pour en savoir plus sur cette maquette, suivez ce lien.
Pereslavl-Zalesski est une ville située au sud de la région de Iaroslavl. Elle appartient également à l’Anneau d’Or. Elle le doit notamment à l’église de la Transfiguration du Sauveur, l’une des plus anciennes de Russie encore debout : elle fut construite en 1152.
Pereslavl-Zalesski est également célèbre pour ses musées consacrés aux sujets les plus divers : des fers à repasser aux disques vinyles. L’un des plus inattendus se trouve à ciel ouvert dans une des forêts environnantes : il s’agit du musée des chemins de fer. On s’émerveillera devant les locomotives et wagons dont beaucoup remontent au début du siècle dernier. On pourra même faire un tour à bord d’une vraie draisine.
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Pereslavl s’étire sur la rive sud du lac Plechtchev. C’était sur ce vaste plan d’eau que Pierre Ier (1672-1725) faisait manœuvrer sa flottille de divertissement. Au bord du lac se trouve un musée où est exposé le canot Fortune que le tsar aurait construit de ses mains.
Près du lac Plechtchev, on peut voir une pierre – la pierre bleue sacrée – révérée à l’époque païenne. Il s’agit d’un bloc, dont la masse est estimée à douze tonnes, qui devient bleue après la pluie. Depuis la christianisation de la région, on lui attribue de funestes propriétés : les forces du mal en émaneraient.
Le lac Plechtchev et ses abords pittoresques sont un paradis pour l’écotourisme. Y vivent de nombreuses espèces animales rares. On pourra s’arrêter dans un des villages de tourisme de la région ou simplement planter sa tente dans la nature, faire des promenades sur le lac en barque ou en paddle, s’inscrire à l’école de kite-surf. L’été, on viendra admirer le festival de montgolfières.
Rostov-le-Grand, à ne pas confondre avec Rostov-sur-le-Don, se trouve à mi-distance entre Pereslavl et Iaroslavl. Son kremlin de pierre blanche est d’une incroyable beauté. Il servit de décor aux scènes du film Ivan Vassiliévitch change de profession qui se déroulent dans la seconde moitié du XVIe siècle.
Le kremlin de Rostov n’avait aucune fonction défensive. Cette citadelle fut construite dans les années 1650-1680 pour abriter la résidence du métropolite Jonas (v.1607-1690) . La présence des meurtrières sur ses courtines et des tours de garde ne s’explique que par la volonté de respecter le canon de l’architecture monastique défensive russe.
À l’intérieur du kremlin, on accordera une attention toute particulière à la cathédrale de la Dormition dont on contemplera l’iconostase et les fresques. On prendra ensuite le temps de se promener dans le jardin avant de se restaurer dans le réfectoire où l’on pourra goûter du kvas, de l’hydromel ou de la tisane aux épices et au miel.
On ne repartira pas de Rostov sans avoir acheté un souvenir en émail, une forme ancestrale d’artisanat pour laquelle cette ville est réputée.
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Ouglitch, petite ville construite sur la Volga, est célèbre dans la Russie entière. Pas tant pour ses églises médiévales ou la nature environnante que pour être la ville où le tsarévitch Dimitri (1582-1591) , dernier fils d’Ivan le Terrible (1530-1584) qui ne pouvait prétendre au trône, aurait été assassiné. La rumeur de la mort violente de l’enfant commença à courir durant le Temps des Troubles (1605-1612) puis fut exploitée par Alexandre Pouchkine (1799-1837) dans son drame en vers Boris Godounov .
Dans le kremlin, on ne manquera pas de visiter le palais des princes d’Ouglitch datant du XVe siècle et l’église Saint-Dimitri-sur-le-Sang-Versé, construite à l’endroit où le tsarévitch trouva la mort. Les fresques qui recouvrent ses murs valent à elles seules le voyage à Ouglitch.
>>> La mystérieuse mort de Dmitri, dernier fils d'Ivan le Terrible
Les bateaux de croisière qui voguent sur la Volga font systématiquement halte à Mychkine, une petite ville de la région de Iaroslavl dont les habitants ont su préserver l’esprit de la Russie d’antan. En descendant sur le quai, on n’hésitera pas à se choisir un poisson de la Volga fraîchement fumé parmi la douzaine de sortes qui font la réputation de la ville.
Les souris (« mychki », mot qui fait écho au nom de la ville) sont devenues son emblème. On croise ces petits rongeurs – bien sûr pas de vrais – à tous les coins de rue. Un musée leur est même consacré et tout bon touriste repart de la ville avec un souvenir qui représente une souris.
Il est conseillé aux superstitieux d’acheter une toute petite souris en argile pour l’enfermer dans son porte-monnaie. Elle leur apportera, dit-on, la richesse.
Avant de retourner vers son bateau, on prendra le temps de monter jusqu’à l’église Saint-Nicolas-le-Thaumaturge d’où s’ouvre une vue époustouflante sur la Volga.
Rybinsk, une autre ville de la région de Iaroslavl qui mérite le détour, se trouve également sur la Volga. Ce fut en son temps une ville marchande importante, dont la prospérité était assurée par la pêche et l’industrie de transformation du poisson. On y trouve un musée des frères Nobel qui développèrent l’industrie pétrolière dans la région.
Se promener dans Rybinsk est un véritable plaisir. On s’amusera de voir que, dans le centre de la ville, toutes les enseignes ont été réalisées dans un style rétro qui reprend l’alphabet en usage avant 1918 : banques, boulangeries ou bien encore pharmacies se signalent aux passants comme elles l’auraient fait au XIXe siècle.
Il est aussi agréable de flâner sur le très long quai qui longe la Volga avant de faire un crochet par la place Rouge au centre de laquelle s’élève un monument à Lénine.
Le village de Viatskoié situé à une quarantaine de kilomètres au nord-ouest de Iaroslavl est le plus beau de Russie. C’est en tout cas ce qu’affirme l’Association des plusbeaux villages de Russie. Depuis que les bâtiments du centre ont été restaurés et les rues pavées, il attire un nombre considérable de touristes.
On profitera de son passage à Viatskoïé pour visiter le musée de l’esprit d’entreprise russe et déguster les spécialités locales dans un des multiples cafés qui se sont ouverts pour accompagner l’explosion du tourisme que connaît le village depuis quelques années.
Entre Rostov-le-Grand et Ouglitch se trouve un monastère très important pour l’histoire russe : celui des Saints-Boris-et-Gleb fondé en 1363 par Fiodor et Pavel, deux disciples de Serge de Radonèje (1314 ou 1322-1392) qui en aurait lui-même choisi l’emplacement. Le monastère, où les tsars se rendaient en pèlerinage, devint bientôt le centre d’un village où étaient régulièrement organisées d’importantes foires commerciales.
Durant l’époque soviétique, le monastère fut transformé en musée. Il fut rendu au culte au milieu des années 1990 . Ses remparts épais et la chapelle au-dessus du portail d’entrée témoignent encore de sa puissance d’antan.
Toutaïev est le nom que la ville de Romanov-Borissoglebsk, également sur la Volga, reçut après la Révolution de 1917. Elle devait son renom à son usine de distillation d’huiles minérales, ainsi qu’à ses manufactures de lin et de fourrures.
Les deux moitiés de la ville n’étant reliées par aucun pont, il faut emprunter un bateau pour se rendre de l’une à l’autre. Ceux qui n’aiment pas ce mode de transport seront contraints de ne visiter qu’un seul côté de la ville. Par exemple, celui de Borissoglebsk dominé par l’église de la Résurrection construite au XVIIe siècle. À l’extérieur, on admirera sa façade ornée de fresques et d’une frise de carreaux de faïence ; à l’intérieur, une icône thaumaturge du Sauveur de presque trois mètres sur trois.
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