Pluton est-elle plus petite que la Russie? Et autres faits incroyables sur l’odyssée spatiale russe

Sciences & Tech
NIKOLAÏ CHEVTCHENKO
Les Russes ont été les pionniers de l'exploration de Vénus et ont cherché à prendre de vitesse les Américains dans la course vers la Lune.

La Russie peut contenir Pluton, mais Pluton est plus grande

La question a fait l’objet de débats jusqu’à sa résolution définitive en juillet 2015. Auparavant, la taille de la planète naine était estimée à 16 647 940 kilomètres carrés. La Russie, en comparaison, a une superficie de 17 125 191 kilomètres carrés. Naturellement, il est rapidement devenu de notoriété publique que la surface de la Russie était supérieure à celle de Pluton.

Le 14 juillet 2015, la mission New Horizon de la NASA a survolé Pluton et ajusté les estimations précédentes : le diamètre de la planète naine était très précisément évalué à 2 370 kilomètres. Il s’est avéré que Pluton s’intégrerait donc facilement dans la longueur est-ouest de la Russie, qui est d’environ 6 000 kilomètres. De manière surprenante, elle s’insérerait également dans le sens nord-sud, beaucoup plus étroit, mais faisant tout de même près de 3 000 kilomètres.

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Il s’avère que Pluton peut « tenir » dans la Russie. Pourtant, en termes de superficie, la planète naine s'est avérée plus grande que la Russie. La mission New Horizon de la NASA a corrigé les évaluations précédentes et estimé la surface de Pluton à 17 646 012 kilomètres carrés. Cela rend la surface de la planète naine un peu plus grande que celle de la Russie (16 647 940 kilomètres carrés).

En un mot, bien que la Russie puisse « contenir » Pluton dans ses frontières, la surface de Pluton est néanmoins légèrement plus grande.

Les Russes ont pris part à la course vers la Lune

Le 20 juillet 1969, les astronautes américains ont marché sur la Lune. 11 ans plus tôt, en septembre 1958, les Soviétiques réalisaient leur première tentative d’atteindre le satellite de la Terre. La mission Luna-1A visait à poser une station spatiale sans pilote sur la surface lunaire. Toutefois, la mission a échoué après que le lanceur n’a pas réussi à entrer sur orbite terrestre et le vaisseau spatial Luna-1A a été perdu.

Depuis lors, les Soviétiques ont entrepris plusieurs missions qui ont apporté de nouvelles connaissances sur le satellite de la Terre. En 1959, Luna-2 est devenu le premier véhicule artificiel à réaliser un alunissage. Les Soviétiques ont réalisé les premières images de la face cachée de la Lune, placé le premier satellite artificiel en orbite lunaire, livré le premier rover lunaire sur la Lune et réussi à ramener sur Terre leurs propres échantillons de sol du satellite naturel, bien qu'un an plus tard que les Américains avec la mission Apollo 11. Dans l'ensemble, les scientifiques soviétiques participaient à une course très serrée contre leurs homologues de la NASA, qui ont finalement réalisé la percée historique d'Apollo 11.

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Les Russes ont fait passer de l'alcool dans l'espace

Bien entendu, il est strictement interdit aux cosmonautes de prendre de l’alcool à bord. Pourtant, de nombreux cosmonautes russes font preuve d’une incroyable créativité pour faire passer de l’alcool en contrebande dans leurs missions.

Le premier cas de contrebande connu est une bouteille de cognac arménien entrée dans l’espace en 1971 comme cadeau de la Terre pour un cosmonaute en orbite. L’alcool était caché dans un bracelet utilisé pour mesurer la pression artérielle. Depuis lors, les inspections ont mis au jour un grand nombre de caches réalisées par les cosmonautes russes.

Toutefois, la contrebande d'alcool dans l'espace n'est pas le seul défi à relever, le boire pouvant constituer un défi en soi. Cliquez ici pour voir comment certains cosmonautes ont traité le problème.

Le programme soviétique Saliout a ouvert la voie à la Station spatiale internationale

Le programme Saliout a été la première réussite de l’Union soviétique (et du monde entier) afin de lancer et de maintenir une station spatiale. Saliout est devenue la première station orbitale transmise d’un équipage à un autre et s’est révélée essentielle pour développer les programmes suivants et plus médiatisés, MIR et ISS.

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Bien que cela ait ouvert la voie à d’autres programmes de stations spatiales, le premier lancement a été fatal. Le système de navigation est tombé en panne et le cosmonaute Vladimir Komarov a dû diriger l’engin manuellement. Il a réussi à entamer la descente sur la bonne trajectoire et alors que tout le monde pensait que le pire était passé, le parachute principal chargé de ralentir la chute de la capsule ne s’est pas ouvert. Komarov est décédé des suites des blessures causées par l'impact.

C’était la première perte humaine lors d'un vol spatial. Le programme a cependant continué et n'a pris fin qu'en 1986, lorsque la station spatiale MIR a été placée sur une orbite terrestre basse.

Les Russes ont été les premiers à poser un vaisseau spatial sur Vénus

Les explorateurs de l'espace soviétiques ont tenté d'étudier Vénus à partir de 1961, lorsqu'un appareil de fabrication soviétique a survolé la deuxième planète la plus proche du Soleil.

Il a fallu neuf années supplémentaires pour accomplir la première mission d'atterrissage sur la planète. Venus-7 s’est posée sur la surface de Vénus en 1970 et a transmis des données à la Terre ; une mission particulièrement difficile en raison des températures extrêmement élevées, de l’atmosphère sous haute pression et d’un environnement généralement « infernal » régnant à la surface de Vénus. L’engin spatial a transmis des données pendant seulement 23 minutes avant de succomber à la chaleur et à la pression extrêmes, mais il s’agissait d’une percée décisive dans l’exploration spatiale.

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