Femme tchouktche effectuant un mouvement de danse imitant un regard dans un miroir
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Plus de 190 ethnies vivent en Russie, avec des traditions de danse qui leur sont propres. Les peuples du Nord exécutent des danses sacrées, basées sur des rites chamaniques, les danses caucasiennes expriment quant à elles des sentiments romantiques, tandis que dans la région de la Volga, on peut y retrouver des scènes de la vie quotidienne. Et nombre de ces mouvements anciens sont encore exécutés de nos jours lors des événements festifs.
La danse ronde bouriate appelée iokhor est généralement exécutée lors de toutes les fêtes de masse. Les gens se tiennent les mains en cercle et se déplacent de gauche à droite, dans le sens du Soleil. Il est interdit de se mouvoir en sens inverse, car on pense que seuls les mauvais esprits se déplacent contre le Soleil. Le iokhor se pratique autour d'un feu, d'un arbre ou même d'une montagne. Dans le cercle, un appelant entonne une chanson et les participants réalisent différents mouvements : saut (imitation du cheval), agitation des mains (imitation de l’oiseau), etc. Ces dernières années, les Bouriates mènent des flash mobs, dansant le iokhor à travers le monde et publiant leurs vidéos sur les réseaux sociaux.
La danse la plus célèbre parmi les peuples du Caucase est la lezguinka. Dans les temps anciens, il s'agissait d'une danse guerrière, mais aujourd'hui, elle est exécutée aussi bien par les hommes que par les femmes (il existe quelques variantes) et chacun a ses propres mouvements. Il est intéressant de noter que, pour les hommes, les principaux mouvements sont effectués avec les jambes et, pour les femmes, avec les bras. La signification de la danse est que les hommes « rivalisent » les uns avec les autres, en faisant montre de leur force et en recherchant les faveurs d'une femme, mais ils ne peuvent toucher cette dernière, car cela est considéré comme un manque de respect. La lezguinka est dansée aussi bien par des groupes professionnels que par des personnes ordinaires lors de festivités. Il est impossible d'imaginer un mariage caucasien sans cette danse !
Le sabantouï est une danse collective tatare qui représente diverses scènes de la vie quotidienne. La principale fête tatare est également appelée Sabantouï (« fête de la charrue » en tatar), qui est célébrée en l'honneur de la fin des semailles de printemps, en règle générale, en juin. Lors de cet événement, l’on participe à des compétitions sportives, l’on chante, l’on mange des etchpotchmak ou autres mets tatars, et l’on danse le sabantouï, comprenant des mouvements de rotation et des sauts.
Les danses kalmoukes tirent leurs origines dans les rituels chamaniques et dans la communication avec les esprits. De nombreux éléments imitent des animaux : par exemple, l'une de ces danses, tououla bi (« danse du lièvre »), représente le lièvre. Le danseur replie ses bras devant sa poitrine comme des pattes et rentre ses joues. Dans cette vidéo, l’on peut admirer la danse nommée tchitchrdg (« secousse »), qui implique quant à elle des vibrations du corps entier tout au long de son exécution, en plus de divers mouvements complexes.
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Cette danse en ronde traditionnelle iakoute est un élément important de tout festival folklorique de cette vaste région sibérienne. En règle générale, l'оssouokhaï est composé d'un grand nombre de personnes et c'est pourquoi il est si impressionnant. Les danseurs se tiennent les mains et tournent en rond, de plus en plus vite. Le crieur fixe le tempo.
Vadria signifie « bon » en mordve. Les hommes et les femmes occupent des positions égales dans la danse : les femmes ne semblent pas flirter avec les hommes, tandis que ces derniers ne prennent pas les bras des femmes et se contentent de les suivre côte à côte. Leurs mouvements s’inspirent ici aussi de la nature : les danseurs représentent le ciel, le vent, les oiseaux qui volent, etc.
Historiquement, les mouvements de danse tchouktches imitent les animaux et les phénomènes naturels (par exemple, la chasse ou le vol d'une mouette) et avaient une signification sacrée. Aujourd'hui encore, les habitants de la lointaine Tchoukotka sont de grands amateurs de danse. Même dans les petits villages, il existe un ensemble interprétant les danses traditionnelles.
La danse ancienne ouèrk kiafè (ou « kafa » en abrégé, qui signifie « danse du noble/prince ») est on ne peut plus élégante. À l'origine, il s'agissait d'une danse en binôme : un convive était invité à danser avec la plus belle fille du village, puis d'autres personnes se joignaient à eux. L'essentiel dans cette danse est la posture noble et les mouvements fluides des bras. Les ensembles modernes ajoutent souvent des éléments complexes pour les hommes.
C'est l'une des plus célèbres danses folkloriques de Russie, très répandue parmi les cosaques du Terek et du Kouban, ainsi que parmi les militaires. Le kazatchok (qui signifie d’ailleurs « petit cosaque ») comprend de nombreux mouvements accroupis. Malgré l'apparente légèreté et la nature joyeuse de cette danse, les mouvements sont très complexes et nécessitent un bon entraînement physique.
La principale danse ronde russe possède des racines païennes. Dans les temps anciens, les Slaves faisaient un cercle en l'honneur de Iarilo, le dieu du Soleil, tournant dans le même sens que l’astre. Au fil du temps, les danses en rond russes sont devenues un spectacle pour toutes les occasions festives.
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