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Se retrouver dans une académie en activité
L’École technique centrale de dessin a été fondée en 1876. Le baron Alexandre de Stieglitz, banquier et mécène, lui a alors alloué une somme faramineuse pour l’époque, un million de roubles en argent ! Pouvaient y étudier tous ceux qui réussissaient l’examen obligatoire de dessin – hommes et femmes, sans distinction de classe. Quelques années plus tard, l’école a ouvert un musée public et gratuit des arts décoratifs et appliqués, le premier en Russie. De Stieglitz y a consacré cinq millions de roubles supplémentaires afin que les étudiants puissent étudier visuellement l’art de différents styles et époques. C’est d’ailleurs dans ce musée que les trésors de Troie découverts par Heinrich Schliemann ont été exposés pour la première fois.
Le musée s’est développé si rapidement qu’il a été décidé de lui construire un bâtiment séparé, conçu par le premier directeur de l’école, l’architecte Maximilian Messmacher. La construction de ce palais éclectique a duré dix ans et des membres de la famille impériale ont assisté à son inauguration.
Aujourd’hui, dans les salles du musée, l’on peut voir à l’œuvre les étudiants de l’Académie d’art et d’industrie Stieglitz, futurs décorateurs, restaurateurs, designers, peintres et sculpteurs.
S’émerveiller devant des intérieurs époustouflants
Le musée Stieglitz peut rivaliser avec l’Ermitage par le luxe de ses salles. Ses merveilleux intérieurs sont comme un écrin : chaque pièce est plus belle que la précédente. L’on peut y voir des copies des Loges de Raphaël, une collection de poêles en faïence, des meubles sculptés et des échantillons de porcelaine provenant des plus grandes manufactures européennes.
L’une des salles les plus spectaculaires est la Salle russe, affectueusement appelée « Teremok ». Sa riche décoration rappelle le Palais des Terems du Kremlin de Moscou.
Se prendre en photo dans la Grande salle d’exposition
Le lieu le plus photogénique de la ville se trouve également ici : la Grande salle d’exposition, avec son spectaculaire escalier en pierre blanche et son toit transparent. À la fin du XIXe siècle, il s’agissait du plus grand hall d’exposition : 34 mètres sur 17 ! Il vaut la peine de prendre le temps de l’observer depuis le premier étage, d’où l’on peut voir tout l’espace de la salle. Puis, prenez un ou deux clichés dans l’escalier.
Par ailleurs, l’entrée du musée est aussi un endroit idéal pour prendre des photos spectaculaires. C’est là que se trouvent des lampadaires en fonte à trois niveaux. Ils sont décorés de figures d’anges qui symbolisent différents types d’art.
Voir une réplique de l’autel de Pergame
L’antique autel de Pergame, qui représente la bataille entre les dieux et les géants, a été découvert par des archéologues allemands à la fin du XIXe siècle lors de fouilles dans la ville de Pergame (en actuelle Turquie) et transporté à Berlin. En 1945, les troupes soviétiques l’ont emporté en URSS. En 1954, l’autel a été exposé au Petit Ermitage et quatre ans plus tard, il a été restitué à l’Allemagne. Cependant, avant cela, les spécialistes de l’Académie ont réalisé une copie en plâtre du monument antique. En 2002, des moulages de hauts-reliefs de l’autel de Pergame ont ainsi été installés autour du périmètre du deuxième niveau de la Grande salle d’exposition du musée Stieglitz.
Faire connaissance avec les œuvres de jeunes artistes
La salle d’exposition de l’Académie présente également des œuvres réalisées par des étudiants : objets d’art, textiles, céramiques. D’ailleurs, au cours d’une promenade dans le musée, vous pourrez voir des œuvres réalisées par des artistes issus de Stieglitz.
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