Anapa et Guelendjik, les stations balnéaires du Caucase du Nord, un mystérieux Belokourikha dans les montagnes de l'Altaï et l'ancien sanatorium privé Paratounka, situé sur la péninsule de Kamtchatka, ont évolué depuis l'époque des ateliers de remise en forme pour citoyens soviétiques, pour devenir des stations russes au raffinement européen. Les massages thérapeutiques, la médecine physique et les bains de boue ont perdu en popularité. Ils ont été remplacés par des divertissements plus actuels comme le kitesurf, le snowboard et la « randonnée » ... dans les bars. Du coup, ces destinations touristiques emblématiques connaissent une renaissance et une nouvelle vague d'intérêt auprès des Russes.
Crédit : Valentine Sobolev / TASS
À l’époque soviétique, tous les citoyens – les simples ouvriers comme les dirigeants du pays - rêvaient de passer leurs vacances dans les stations balnéaires de Crimée. Les principaux centres d’attraction se situaient à Yalta, synonyme de repos de luxe pour les Soviétiques, et Hourzouf, repaire de la jeunesse bohème à la mode.
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C'était également le coin secret des premiers hippies soviétiques qui voyageaient en auto-stop, portaient des jeans troués, organisaient des baignades nudistes de minuit et pratiquaient l'amour libre.
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Aujourd’hui, on s’y rend principalement pour se rappeler du bon vieux temps, ainsi que pour profiter de la mer pure et de l’air de la montagne. Toutefois, selon le portail Vesti.Economika, le financement de l’infrastructure touristique a connu une baisse, notamment en ce qui concerne les sanatoriums, alors que la vétusté des soins thermaux et le faible niveau de service feraient fuir les clients.
Le manque de financements a également affecté les complexes hôteliers. La plupart des établissements ont été construits à l’époque soviétique et ont depuis été peu rénovés.
Peu soucieux de la réprobation internationale, les représentants du secteur touristique de la péninsule placent aujourd'hui leurs espoirs dans le rattachement de la Crimée à la Russie, qui envisage des investissements massifs dans la rénovation et le développement du secteur touristique local.
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Le Kamtchatka, péninsule située en Extrême-Orient russe, est célèbre pour ses volcans, son saumon sauvage, ses ours bruns et ses crabes géants. C’est ici que se situe Paratounka, un véritable oasis niché entre les montagnes et la neige profonde.
Le nom de Paratounka est porté par la rivière et par le village situés à quelque 70 km de Petropavlovsk-Kamtchatski, la principale ville de la péninsule. Initialement, il était réservé à l’élite militaire de l’Union soviétique : officiers des sous-marins, aviateurs, cosmonautes, mais au fil du temps, les simples ouvriers purent également s’y rendre pour passer des vacances ou suivre des cures.
Paratounka est chauffée par les tréfonds de la planète : les sources thermales atteignent ici une température de 90°C. En hiver, quand le Kamtchatka est couvert de neige, on peut se baigner dans les sources chaudes en plein air. Le loisir extrême du Kamtchatka consiste à sauter de la piscine dans un tas de neige et inversement.
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Aujourd’hui, Paratounka comprend toute la zone balnéaire, avec le village, la rivière, les sources chaudes et les nombreuses bases de loisirs. Au total, Paratounka compte une trentaine de bases de loisirs, sanatoriums et hôtels. On peut s’y rendre en bus ou en taxi par la route bétonnée depuis l’aéroport d’Ielizovo, ou encore en hélicoptère.
Crédit : Alexeï Bouchkine / RIA Novosti
Les jeunes Soviétiques avaient un goût pour les vacances actives : ils partaient en expédition en montagne, dormaient dans des tentes, chantaient au son de la guitare – c’était peu cher et romantique. Cette tendance connut son heure de gloire dans les années 1960.
Les premières bases touristiques d’Arkhyz virent le jour à l’époque soviétique, des centaines de touristes venaient ici suivre un itinéraire passant par le col Naour vers la mer Noire, à travers les forêts de pins et d’épicéas, les cascades, les gorges, les rivières et les dolmens, ou encore goûter la cuisine locale.
Arkhyz serait probablement resté le refuge des amateurs de vacances sauvages à bon compte, mais il a connu un tournant en 2013 avec la construction de quatre nouveaux villages touristiques. Le premier est situé à Lounnaïa Poliana, à une altitude de 1 650 mètres au-dessus du niveau de la mer.
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En été 2014, la station a accueilli plus de 50 000 personnes, la plupart ayant opté pour le camping Arkhyz Park, situé à 1 750 mètres d’altitude et pour le village de Romantik qui, actuellement, comprend deux hôtels en activité, un restaurant et des téléphériques.
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À en croire les films soviétiques, il fut un temps où les plages de Guelendjik et d’Anapa étaient noires de monde. À l’époque de l'URSS, on y construisit plus de 300 sanatoriums qui proposaient leurs services de soins tout au long de l’année.
La mer Noire, les montagnes et l’air frais attiraient les amateurs de vacances actives et les fans de bronzette dans le kraï de Krasnodar. Toutefois, selon le portail Vesti.Economika, après l’effondrement de l’URSS, le secteur touristique du kraï de Krasnodar a profondément changé.
Le coût des séjours au spa étant en moyenne 14% plus élevé que le prix d’un voyage organisé dans la région, et les revenus de la population ayant considérablement chuté dans les premières années de l’époque post-soviétique, le kraï a connu une vague de tourisme de plage « sauvage ».
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Le long déclin de l’industrie du tourisme et des spas s’explique par la baisse de la part des grands investissements d’État dans son infrastructure. La situation a peu à peu commencé à changer pour le mieux après la reprise économique au milieu des années 2000.
Crédit : RIA Novosti
L’ancienne ville et station thermale Belokourikha, entourée des montagnes de l'Altaï et de sources thermales, est une station balnéaire fédérale de Sibérie, appréciée par les touristes depuis les années 60. Naguère, elle attirait surtout pour ses sources thermales, son climat doux et l’air pur de la montagne. Aujourd’hui, on s’y rend pour ses spas, ses pistes de ski et ses restaurants de gastronomie locale.
Belokourikha, qui accueillait naguère un centre de recherches de l’Académie des sciences, avec ses cliniques et ses thermes, s’est transformée en un complexe balnéaire comprenant des sanatoriums aux politiques de prix et profils médicaux variés, permettant de choisir un programme de soins, de repos et de loisirs adapté dans l'Altaï.
Belokourikha accueille quelques 100 000 personnes par an, ce qui lui a valu la réputation du « Davos de Sibérie ».
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