«Agréablement surpris»: quand les supporters étrangers découvrent la Russie

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MARIA SOKOLOVSKAÏA
La Coupe du Monde de la FIFA 2018™ est certainement l’un des plus importants événements internationaux que la Russie ait accueillis jusqu’à ce jour. Si son organisation impliquait de nombreux défis et que beaucoup d’adeptes étrangers du ballon rond nourrissaient des appréhensions au sujet du pays, qu’en pensent-ils réellement une fois sur place?

À près d’une semaine du coup d’envoi de la Coupe du Monde, par les pluvieuses journées de début juin, les premiers supporters étrangers ont commencé à faire leur encore timide et hésitante apparition dans les rues de la principale ville hôte du championnat. Mais déjà le 13 juin, le temps gris a cédé sa place à la chaleur de plomb et la capitale s’est subitement transformée en une véritable tour de Babel : venus des quatre coins du monde, les passionnés de football ont inondé le centre historique de Moscou, y créant une atmosphère de fiesta non-stop.

Ce « festival des cultures », qui s’est emparé de la ville, est même parvenu à séduire ceux qui percevaient jusque-là avec scepticisme l’idée de la tenue du Mondial en Russie. « Je n’ai jamais rien vu de pareil », livrent les Moscovites avec sourire. Et les supporters, que pensent-ils de l’organisation, du pays et de l’accueil qui leur a été réservé ? Russia Beyond est allé à leur rencontre.

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« On est agréablement surpris », relate Tahar, ce Tunisien venu du Royaume-Uni. Pour lui et son ami Soufian, il s’agit de la quatrième Coupe du Monde - depuis 1998, ils ont en effet assisté à cette fête du ballon rond en France, au Japon et en Allemagne. Or, ils expliquent, qu’au niveau de l’organisation, celle en Russie a dépassé toutes leurs attentes. Dans le cadre de leur séjour, ils ont déjà découvert Volgograd, Moscou et doivent se rendre à Saransk pour le match du 28 juin. Ce qu’ils disent apprécier le plus, ce sont le fait qu’une bonne partie des commerces et restaurants restent ouverts la nuit et l’idée du Fan ID, qui permet à ses détenteurs d'utiliser gratuitement certains services de transport, y compris les trains interurbains et les transports publics dans les villes hôtes.

Au niveau de l’accueil ? Tahar avoue avoir eu un apriori lié aux tensions politiques de ces derniers mois entre Moscou et Londres, mais, une fois sur le terrain, il a constaté que ses craintes étaient infondées. « Les Russes n’ont pas des cornes », plaisante-t-il.

Venu de Paris, le Marocain Mounir avoue lui aussi avoir hésité avant de prendre la décision définitive de venir avec son épouse assister au Mondial à Moscou. Aujourd’hui, il se dit impressionné par l’ambiance, la sécurité, et recommande même avec confiance aux autres de venir visiter cette ville.

Le Brésilien Gustav assure être enchanté par la Russie, aussi bien par son organisation du championnat que par sa cuisine, son architecture et par l’hospitalité des locaux. Il confie qu’en dépit de l’existence de barrières linguistiques, les gens sont toujours prêts à venir en aide. « Il y a un jeune ne parlant pas anglais, il m’a invité à le suivre et a traversé avec moi environ six pâtés de maisons juste pour me conduire vers le lieu que je recherchais », explique-t-il.

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Gustav considère que la Coupe du Monde est, pour les étrangers, une excellente occasion de mieux connaitre la Russie. Il promet d’ailleurs de revenir un jour dans ce pays afin de visiter sa capitale dite du Nord (Saint-Pétersbourg) et de le découvrir davantage.

Il en est de même pour la Colombienne Angela Lopez. Elle explique que Moscou étant une ville énorme, elle n’a pas eu le temps de la découvrir à fond et qu’elle espère le faire lors d’une prochaine visite. Ce qui lui a particulièrement plu ? Se retrouver au milieu de gens venus des quatre coins du monde et de pouvoir vivre à leurs côtés un véritable mélange des cultures.

Jorge, qui l’accompagne, partage son opinion :« J’aime le foot, c’est pourquoi je suis ici, mais là la chose la plus importante n’est pas le sport, mais le partage d’expérience et la possibilité de rencontrer des gens complètement différents ».

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Cela étant dit, ce couple colombien regrette que les déplacements en métro, où le nom de toutes les stations est indiqué en cyrillique, présente parfois des problèmes.

Ils ne sont pas les seuls à s’en plaindre : une bonne partie des étrangers soulignent que l’absence de signalétique en alphabet latin et la faible quantité de personnes maîtrisant d’autres langues sont les principaux points noirs de leur séjour. Toutefois, ils sont unanimes pour saluer l’« ouverture des Russes sur l’extérieur » et leur « envie de dépasser la barrière linguistique et de discuter ».

Parmi toutes les personnes interviewées, Mohamed, Parisien d’origine algérienne, se distingue particulièrement. Il s’adresse avec confiance aux Russes dans leur langue maternelle et ne passe à l’anglais que lorsque son bagage linguistique expire. En effet, avant de sauter le pas, il s’est bien renseigné sur le pays et a pris quelques cours de russe, ce qui lui permet de se débrouiller, notamment dans les infinis tunnels du métro moscovite.

Venu accompagné d’un ami en fauteuil roulant, il se dit contre toute attente impressionné par l’accessibilité des transports publics pour les handicapés et par l’empressement des Russes à venir en aide aux personnes à capacités réduites, que ce soit dans les escaliers du métro ou dans les musées. Son conseil à ceux souhaitant découvrir la plus grande contrée du monde est de bien programmer leur séjour, d’apprendre au moins l’alphabet cyrillique et de ne pas limiter leurs horizons à une simple visite des lieux de la tenue des compétitions sportives, dans un pays comptant autant de musées et de théâtres.

Il serait en effet dommage de se contenter de votre logement et des stades durant cette Coupe du Monde. Voici donc notre catalogue de l’offre culturelle des villes hôtes durant la tenue du championnat ! Profitez-en pour vous immerger dans la culture russe !