Région de Stavropol, 1er mars 1979. Des vacanciers prennent un bain de Soleil à 2 000 mètres d'altitude.
Sozinov Vitali/TASSRussia Beyond désormais sur Telegram ! Pour recevoir nos articles directement sur votre appareil mobile, abonnez-vous gratuitement sur https://t.me/russiabeyond_fr
En 1984
Boris Kolesnikov/TASSBien que faisant partie de l’Union, les pays baltes (Lituanie, Lettonie, Estonie) étaient considérés en URSS comme presque étrangers, et beaucoup de gens désiraient y jeter un œil afin d’avoir un aperçu de ce à quoi pouvait ressembler le monde de l’autre côté du rideau de fer. Jurmala, près de Riga (Lettonie), était un lieu de prédilection pour les jeunes s'ils parvenaient à obtenir un billet pour l'un des sanatoriums locaux (en Union soviétique, les sanatoriums n’étaient pas liés au traitement de la tuberculose, contrairement à la conception française des lieux portant ce nom, et n’étaient que des sites de villégiature et de remise en forme). Bien évidemment, la mer Baltique n’offrait pas des températures aussi agréables que la mer Noire, mais tout y était : club nautique, hôtels luxueux, festivals de musique internationaux et compétitions sportives, sans parler des nombreux et divers cafés ou restaurants.
En août 1986
Sabaliaouskas Alguirdas, Iankaouskas Kiastoutis/TASSLorsque les touristes soviétiques venaient dans cette ville ancienne de Lituanie, sur la côte de la mer Baltique, c'était comme s'ils étaient dans un autre pays. Parc botanique conçu par des architectes paysagistes français, cathédrale catholique de style néo-gothique, édifices traditionnels lituaniens, le dépaysement était total. Le soir, les visiteurs aimaient se promener le long des larges dunes de sable et admirer les couchers de soleil sur une jetée s'enfonçant dans la mer.
Juillet 1965
Lev Porter/TASS« Lialia" ? Tu ne vas pas le croire ! Le réalisateur Iakine a quitté sa kikimora, et nous partons aujourd’hui à Gagra avec lui ! », cette phrase du film culte Ivan Vassilievitch change de profession décrit au mieux la joie d'une jeune femme soviétique dans l’attente de vacances estivales en Abkhazie (Géorgie). Cette station balnéaire sur la mer Noire était surnommée le « Monte-Carlo soviétique », le Parti et l'élite culturelle du pays ayant eu, il est vrai, l'habitude de se reposer ici.
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Si Tourgueniev et Dostoïevski passaient leurs étés dans les eaux de Baden-Baden, les Soviétiques, eux, bénéficiaient de Trouskavets, qui n’avait aucunement à pâlir face à la cité allemande. Cette station aux pieds des Carpates (Ukraine occidentale) est célèbre pour son eau minérale curative Naftoussia, tirant son nom du diminutif affectueux du pétrole, cette eau possédant une odeur caractéristique. N’ayant aucun équivalent ailleurs, cette ressource ne peut cependant pas être exportée, puisqu’elle perd rapidement ses propriétés. Cette eau ne peut donc être bue que sur place, dans une tasse spéciale dotée d’un « bec ».
Trouskavets a obtenu son statut de station balnéaire au XIXe siècle, lorsque cette terre faisait partie de l'Empire austro-hongrois. Certaines des villas et pensions construites à l'époque ont été conservées jusqu'à nos jours. Tout comme de nombreux sanatoriums soviétiques.
La péninsule de Crimée a toujours été l'un des endroits les plus intéressants du pays : en premier lieu, en raison de l'étonnante diversité de sa nature. Sur un territoire relativement petit, l’on peut contempler des montagnes, des steppes, des forêts et des lacs d'eau salée. Ensuite, il existe de nombreuses possibilités de loisirs, pour tous les goûts et toutes les bourses. Il est ainsi possible d’y visiter des forteresses médiévales, de découvrir des palais impériaux, de déguster le jeune vin Massandra, ou tout simplement s’allonger sur des plages de sable fin. Les stations balnéaires les plus populaires et les plus abordables sont situées sur la côte sud de la Crimée – Yalta, Alouchta, et Soudak.
Ce lac salé de montagne, situé en Kirghizstan, est une merveille de la nature : pas une seule rivière n'en sort, mais environ 80 sources s'y déversent, permettant à des minéraux utiles à l'homme de s’y accumuler. Il est impossible de boire son eau, mais sa boue présente un effet curatif sur les articulations, et à l'époque soviétique, de nombreux sanatoriums ont été construits ici. L’Issyk-Koul est entouré par les vallées du Tian Shan du Nord, qui protègent le lac des vents glacés. Il ne gèle jamais et change de couleur en fonction du temps.
Voici la principale ville soviétique sur la mer Noire, où tous les habitants du pays se reposaient. Sanatoriums, parcs avec palmiers, 150 kilomètres de plages, océan de divertissements pour adultes et enfants, bref, une station balnéaire soviétique modèle.
Tous les romantiques de l'Union soviétique se reposaient ici ! De jour, vous pouviez faire des excursions en kayak ou en catamaran, et le soir vous adonner à des chants joviaux à la guitare autour du feu de camp – et tout cela au bord du lac le plus profond et le plus pur du monde. Les nuits étaient quant à elles passées dans de petits chalets ou dans des tentes.
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Cette station de ski dans la vallée du Dombaï, dans le Caucase russe, a été l'une des premières en URSS. Au début des années 1920, cet endroit était très apprécié des alpinistes amateurs car il était possible de parcourir ici des itinéraires de complexité et de longueur diverses. Par la suite, dans les années 1960, il a été décidé d’y construire une station de ski modèle pour la visite du président finlandais Urho Kekkonen. D'ailleurs, dans la décennie suivante, des architectes finlandais ont offert au Dombaï un hôtel en forme de soucoupe volante. Aujourd’hui, la station est toujours très populaire auprès des skieurs et des alpinistes.
Août 1989
Viktor Sadtchikov/TASSL'une des stations soviétiques les plus populaires était située dans la région de l'Altaï. Les gens s’y rendaient pour se ressourcer grâce aux eaux riches en radon et respirer l'air frais de la montagne. Bien que ce lieu se trouve en Sibérie, le climat y est plutôt doux et l’on peut donc profiter des environs toute l'année.
À Piatigorsk
Valeri Bouchoukhine/TASSLes citoyens affluaient de toute l’Union vers la région de Stavropol (Sud de la Russie) pour améliorer leur santé. Répartis sur plusieurs cités célèbres, telles que Piatigorsk, Kislovodsk, Essentouki, ou encore Mineralnye Vody (dont le nom signifie littéralement « Eaux Minérales »), l’on y comptait plus d'une centaine de centres de cure de profils différents, allant du traitement des articulations aux maladies de la peau. En outre, les gens venaient ici non seulement pour profiter des bienfaits des eaux et de la boue, mais aussi de l'air de la montagne et de la nature. D'ailleurs, l'eau minérale de ces sources est toujours très populaire en Russie.
Dans cet autre article, découvrez, au travers de magnifiques photographies, l’atmosphère des sanatoriums soviétiques.
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