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Résumé ultra court :
Dans son premier recueil de nouvelles, Alexandre Pouchkine raconte cinq histoires révélatrices survenues à des gens ordinaires de son époque.
Le Coup de pistolet
Le narrateur de cette histoire, un officier, rencontre un homme mystérieux nommé Silvio dans un pays où il est en service. Le militaire rend souvent visite à Silvio pour jouer aux cartes. Le narrateur se lie d’amitié avec cet homme, qui est un maître dans l’art du tir.
Un jour, un officier insulte Silvio, mais contrairement aux attentes, Silvio ne le provoque pas en duel comme le veut la coutume. Les officiers pensent que Silvio est un lâche. Cependant, l’homme explique son comportement au narrateur, son seul confident.
Il y a des années, Silvio a provoqué un jeune comte en duel. Cependant, à l’approche du duel, Silvio découvre que son adversaire ne redoute pas la mort. Tuer un homme qui n’estime pas la vie ne satisfait pas Silvio ; ce dernier propose donc au comte de reporter le duel.
Silvio apprend par la suite que son ancien adversaire est fiancé et suppose que son attitude envers la vie et la mort a changé. Conformément à son plan initial, Silvio se présente devant son ancien adversaire pour obtenir la revanche jadis reportée.
Plusieurs années plus tard, le narrateur rencontre un nouveau voisin et sa femme. Dans la maison de son voisin, le narrateur voit un tableau avec deux impacts de balles extrêmement rapprochés. Cette précision lui rappelle son vieil ami Silvio et le narrateur évoque l’histoire à son voisin.
En entendant cela, le voisin du narrateur révèle qu’il n’est autre que l’adversaire de Silvio. Lorsque Silvio est venu le voir juste après son mariage pour exiger le duel reporté, le comte a accepté et obtenu le droit de tirer en premier, mais a raté et touché le tableau. Alors que Silvio visait, il a vu la mariée entrer dans la pièce avec une expression de terreur. Pris de remords, Silvio a tiré sans viser, plaçant la balle juste au-dessus du trou fait par son rival. Silvio a ainsi démontré qu’il aurait pu facilement tuer le comte ; il a toutefois décidé d’épargner sa vie, mû par des sentiments plus nobles que la soif de vengeance.
La Tempête de neige
Maria Gavrilovna, une jeune noble, s’éprend d’un officier subalterne nommé Vladimir. Cependant, les parents de la jeune femme n’approuvent pas leur relation en raison du statut social inférieur de Vladimir.
Les amants conspirent pour s’enfuir afin de se marier secrètement lors d’une cérémonie organisée à minuit dans un village voisin. Le soir de la cérémonie, une violente tempête de neige commence. Vladimir se perd dans le blizzard et se rend compte qu’il ne pourra pas arriver à temps au lieu de la cérémonie.
De retour chez elle, Maria Gavrilovna tombe malade et délire, fiévreuse. Prenant pitié de sa souffrance, ses parents lui donnent la permission d’épouser Vladimir, mais ils sont bientôt informés que l’homme a trouvé la mort lors de la bataille de Borodino.
Plus tard, Maria et sa famille déménagent dans un autre domaine, où différents hommes courtisent la jeune femme. Cependant, la demoiselle au cœur brisé les repousse un à un, à l’exception d’un officier de cavalerie nommé Bourmine. La flamme se déclare entre eux, mais Bourmine explique qu’il ne peut pas épouser Maria Gavrilovna, car il est déjà marié à une femme qu’il ne connaît pas.
Bourmine s’explique : il s’est un jour perdu dans une tempête de neige alors qu’il voyageait. Arrivé dans une petite ville, Bourmine est accueilli par un prêtre qui l’informe qu’il est en retard pour le mariage. En bon blagueur, Bourmine décide de jouer le jeu. Cependant, la mariée s’évanouit lorsqu’il se tourne pour l’embrasser.
Regrettant désormais sa plaisanterie, Bourmine dit qu’il restera toujours fidèle à sa femme, bien qu’il ne sache pas qui elle est. Maria Gavrilovna se rend compte que Bourmine était l’homme qu’elle a vu dans l’église alors qu’elle attendait son fiancé. En découvrant leur véritable identité, les deux étourneaux tombent profondément amoureux.
Le Marchand de cercueils
Adrian Prokhorov, un entrepreneur de pompes funèbres, gagne sa vie en préparant les cadavres pour l’enterrement et en organisant les funérailles. Il s’installe dans le centre de Moscou, dans un nouveau quartier, où résident principalement des marchands allemands.
Au cours d’une fête avec ses voisins, Prokhorov s’offusque de la plaisanterie d’un des marchands, qui boit à la santé des clients de Prokhorov, des défunts. Offensé, Prokhorov quitte la fête en lançant qu’il aimerait mieux faire la fête avec ses clients.
Arrivé chez lui, Prokhorov est choqué de constater que des cadavres et des squelettes ont accepté son invitation et se sont présentés chez lui. À la grande horreur de Prokhorov, un défunt accuse l’homme de vendre ses services trop cher et de tromperie. Soudain, il se réveille et réalise que ce n’est qu’un rêve fait après une beuverie.
Le Maître de poste
Tombé sous une averse, le narrateur s’arrête à un relais de poste, où il rencontre Samson Vyrine, le maître de poste, qui est chargé de fournir des services tels que des chevaux, des lits et de la nourriture aux voyageurs. Le narrateur rencontre également la charmante fille de quatorze ans de Vyrine, qui s’appelle Dounia.
Quelques années plus tard, le narrateur revient à cet endroit, mais Dounia n’y est plus. Vyrine lui raconte l’histoire de sa disparition. Un jour, un jeune officier arrive dans son relais, tombe malade et y reste plusieurs jours. Alors qu’il était sur le point de partir, l’officier propose de déposer Dounia à l’église. Mais il s’avère par la suite que l’officier a emmené la jeune fille avec lui.
Vyrine se rend à Saint-Pétersbourg pour récupérer sa fille, mais le riche officier lui dit qu’il est amoureux de Dounia, donne de l’argent au maître de poste et le congédie.
De retour au relais de poste une nouvelle fois, le narrateur apprend que Vyrine est décédé un an plus tôt. On l’informe également qu’une belle jeune femme et ses trois enfants sont venus un jour sur la tombe du vieil homme et y ont longuement pleuré. Le narrateur se réjouit de savoir que malgré les craintes de Vyrine, l’officier n’a pas abandonné la jeune Dounia et qu’il était véritablement amoureux d’elle.
La Demoiselle-paysanne
Deux propriétaires fonciers se querellent sur la façon de prendre soin de leur terre. L’un d’eux a une fille nommée Lisa, l’autre un fils nommé Alexeï, qui vient un jour rendre visite à son père.
Ayant eu vent de cette visite, Lisa veut voir Alexeï de ses yeux. La jeune femme se déguise en paysanne et va trouver Alexeï dans les bois, se faisant passer pour la fille d’un forgeron.
Alexeï tombe amoureux de la séduisante paysanne et le couple commence à se rencontrer en secret.
Quelques mois plus tard, les propriétaires se réconcilient et deviennent des amis proches. Ils décident d’organiser un mariage entre leurs enfants. Alexeï proteste contre cette décision, car il est amoureux de celle qu’il croit être une paysanne. Le jeune homme va directement chez son voisin pour s’expliquer, mais voit sa « paysanne » bien-aimée : il se rend compte qu’il peut réaliser le souhait de son père et épouser la femme qu’il aime.
Qu’y a-t-il derrière ce recueil d’histoires ?
Les Récits de feu Ivan Pétrovitch Bielkine représentent l’une des premières tentatives d’écriture en prose d’Alexandre Pouchkine. L’auteur rejette délibérément la paternité de l’œuvre en prose et l’attribue à Ivan Petrovitch Bielkine, un homme fictif décédé.
Selon Pouchkine, Bielkine a recueilli ces nouvelles de différents conteurs qu’il a rencontrés tout au long de sa vie. De la sorte, le véritable auteur reste caché derrière une double rangée de narrateurs fictifs.
Les cinq nouvelles qui composent le recueil décrivent la vie de personnes ordinaires de l’Empire russe, leurs problèmes, leurs espoirs et leurs rêves. Le résultat est à la fois profond et touchant de simplicité.
Les Récits de feu Ivan Pétrovitch Bielkine sont le fruit d’une période connue sous le nom d’Automne de Boldino, l’époque la plus créative de la vie d’Alexandre Pouchkine.
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