Portrait: Sofia Lebedeva, la beauté russe de la série Vikings: Valhalla de Netflix

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De la série télévisée McMafia à Tetris de Jon S. Baird, nous vous révélons qui est cette étoile montante russe sur la scène internationale.

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Sofia Lebedeva est le genre d’actrice à qui l’on a dit pendant la majeure partie de sa vie : « Tu ne seras jamais prisée ». Pourtant, c’est exactement le contraire. À 28 ans, elle a déjà joué dans près d’une demi-centaine de projets russes et internationaux. Au cours de cet hiver, deux œuvres avec sa participation seront présentées en avant-première : une deuxième saison du spin-off, diffusé par Netflix, de la sérieVikings, Vikings: Valhalla (qui se déroule 100 ans après la série originale), et un film par Jon S. Baird sur la création du célèbre jeu vidéo Tetris.

Sofia est née en 1993 à Obninsk (région de Kalouga, 160km au sud de Moscou), la première naoukograd (nom formel des « cités scientifiques ») de Russie. Elle est justement issue d’une famille de chercheurs – un fait qui a fortement influencé sa vie – et ses parents lui prédisaient le même avenir.

Elle a été élevée comme une enfant polyvalente, envoyée au studio de théâtre local et à la gymnastique rythmique. Elle a consacré 10 ans de sa vie à cette dernière et est devenue candidate au titre de maître de sport de Russie. Cependant, elle ne se destinait pas non plus à une carrière sportive : « Je ne pensais pas au sport professionnel. J’étais félicitée, mais en général, mes données ne m’auraient pas permise d’atteindre de sérieux sommets. Je suis encline à l’embonpoint, et d’aussi loin que je me souvienne, mon entraîneuse m’a toujours dit : "Sonia [diminutif de Sofia], il faut maigrir, il faut maigrir" », confie la jeune femme.

En revanche, tout s’est bien mieux déroulé au sein du studio de théâtre d’Obninsk. Le directeur Oleg Demidov a décelé en elle du talent. Toutefois, ses parents espéraient toujours qu’elle devienne une scientifique, et l’ont préparée à s’inscrire à l’Université d’État de Moscou, à la faculté des processus globaux.

Après avoir obtenu son certificat d’études, Sofia, 15 ans, a obtenu suffisamment de points pour entrer à l’Université d’État de Moscou, mais elle a finalement choisi un institut de théâtre de la capitale, où elle a été admise dès la deuxième tentative. « Lorsque j’ai candidaté à l’institut de théâtre et qu’ils ne m’ont pas laissé passer à l’étape suivante à l’école Chtchepkine, j’ai demandé au professeur – pourquoi ? Qu’est-ce qui ne va pas ? On m’a alors dit que je n’avais aucun talent et que je ne deviendrais jamais actrice. Ensuite, pendant mes études à l’école théâtrale, on me disait que j’avais une voix étrange et aiguë, avec laquelle je ne pourrais pas avoir de carrière d’actrice », se souvient Sofia. Néanmoins, tout cela n’a fait que l’encourager.

Après avoir obtenu son diplôme, elle a obtenu une place au théâtre et est montée régulièrement sur la scène du Théâtre d’art académique de Moscou Maxime Gorki, du Théâtre Maïakovski, du Centre Meyerhold et d’autres scènes de la capitale, obtenant des rôles majeurs. Cependant, à l’époque, ses apparitions au cinéma se limitaient à des rôles épisodiques dans des feuilletons et des courts métrages.

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Tout a changé en 2014, lorsque Sofia Lebedeva s’est vu confier un rôle dans le long métrage de guerre Ici les aubes sont calmes.... Pour obtenir le rôle, elle a dû prendre 8kg, couper ses luxueux cheveux longs et surmonter sa peur de l’eau : dans une scène, son personnage se noie dans un marécage. Il a fallu 20 prises, ce qui a été une « véritable torture ».

Son dévouement dans son premier film a fait son œuvre – suite à sa sortie, elle a été remarquée par plusieurs réalisateurs. Elle a ensuite décidé de ne pas se limiter à travailler dans le cinéma russe et a engagé un agent en Angleterre. Déjà en 2018, son talent a ainsi pu être apprécié par les téléspectateurs étrangers : Sofia a joué, dans la série britannique McMafia, le rôle d’une fille ayant été réduite en esclavage sexuel. Pendant sa préparation, l’actrice a rencontré des victimes de violences.

Le résultat de cette collaboration avec une équipe étrangère a dépassé toutes les attentes – la série a été récompensée par un Emmy et Sofia est alors devenue une étoile montante sur le marché étranger.

Plus tard, pendant le tournage de Tetris, elle a passé un an et demi à Glasgow, une « ville fantôme » comme Sofia s’en souvient, car en raison des restrictions pandémiques, seuls les supermarchés fonctionnaient. Elle a, dans ce cadre, passé le casting à distance par le biais d’un auto-enregistrement (l’on vous envoie une scène et vous vous filmez la jouant).

Après cela, elle a passé plus de six mois à tourner pour Vikingsen Irlande dans le rôle de l’« indomptable » Elena (qui est ce personnage, Netflix ne l’autorise pas à le divulguer). « En travaillant sur Vikings, s’est formée ma propre équipe, qui m’a aidée à me préparer. Elle comprenait un historien consultant (je connais maintenant le XIIe siècle dans les moindres détails), il y avait un coach en prononciation, car il y a beaucoup d’accents et de dialectes différents dans le projet, et il y avait aussi une fille qui s’occupe de différentes pratiques anciennes. Avec elle, nous avons étudié en profondeur comment une femme du XIIe siècle se sentait, ce qu’elle ressentait sur le plan corporel, quelle était sa vision du monde. Il y avait aussi beaucoup d’entraînement physique – équitation, art du combat », décrit-elle.

Elle emporte toujours quelques petits tableaux avec elle sur les tournages à l’étranger, dessinés par sa sœur et sa meilleure amie sourde-aveugle, ainsi qu’une peluche – un cadeau de sa mère. « La famille est l’un de mes fondements. Ma mère, après avoir élevé trois enfants, a reçu un deuxième diplôme d’études supérieures à l’âge de cinquante-cinq ans. Elle a étudié pour devenir styliste et costumière et a ensuite commencé à travailler au cinéma. Je suis très fière d’elle. J’entends souvent les gens dire qu’il est trop tard pour poursuivre leurs rêves – il n’est jamais trop tard ! », assure-t-elle.

Outre la participation à des films, Sofia pratique la danse moderne, apprend les langues et aime les activités de plein air comme le tennis et le snowboard. Elle préfère par contre ne pas parler de sa vie privée, révélant qu’après plusieurs romances infructueuses, elle a décidé de se concentrer sur sa carrière.

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