Russia Beyond désormais sur Telegram ! Pour recevoir nos articles directement sur votre appareil mobile, abonnez-vous gratuitement sur https://t.me/russiabeyond_fr
Des guitares électriques avec pour arrière-plan des drapeaux d’URSS et des États-Unis, une logo kitch en forme de faucille et marteau et cinq hommes aux chevaux longs, tels les membres du groupe Bon Jovi – voici les attributs du premier groupe rock soviétique devenu célèbre en Occident à la fin des années 80.
Après la chute du rideau de fer, aux États-Unis on a manifesté un véritable intérêt pour la musique russe, ce qui n’est pas passé inaperçu. Le compositeur et producteur Stas Namine a alors voulu créer un groupe compatible avec le monde du show business américain.
« J’ai créé un projet destiné à l’exportation et je réalisais parfaitement que les marchés américain et mondial avaient besoin d’un groupe anglophone et reprenant le style à la mode à l’époque en Amérique », se souvient Namine.
Le groupe a été formé en 1987 et deux ans plus tard il a entamé l’enregistrement de son premier album. L’un des principaux hits, Bang, tourné d’ailleurs à New York, a accédé au Top-15 de la MTV américaine pour y siéger durant deux mois en 3e position. Quant à l’album lui-même, il a occupé le 80e rang du classement Billboard 200. 300 000 copies ont été vendues dans les trois semaines qui ont suivi sa sortie.
Sur fond de ce succès, le groupe a enregistré Peace in Our Time, et ce, avec la participation de son inspirateur John Bon Jovi, et a réalisé deux tournées aux États-Unis. En outre, Gorky Park s’est produit lors du Music Peace Festival de Moscou, à Loujniki, sur la même scène que Bon Jovi, Ozzy Osbourne et Skid Row.
Au bout du compte, les membres du groupe se sont mis d’accord pour virer le fondateur et directeur du projet, Stas Namine. Or, cela a marqué le début de leur fin : Moscow Calling est devenue sa dernière chanson vraiment populaire. L’album du même groupe, sorti en 1993, a été vendu à 500 000 exemplaires en Europe, dans les pays d’Asie et en Russie, mais il n’a pas fait son entrée dans les charts américaines.
Ce collectif musical russe créé en 1999 spéculait sur le thème de l’amour interdit entre deux écolières et très vite il est devenu populaire en Europe et aux États-Unis. Leur premier single Ya soshla s uma (« J’ai perdu l’esprit ») est immédiatement arrivé en tête de charts de la MTV russe et des hit-parades des radios nationales. Le clip a raflé la MTV Video Music Awards dans la nomination Viewers’ Choice – Best Russian Video.
En 2001 a suivi le clip sur leur deuxième hit, Nas ne dogoniat (« Ils ne nous rattraperont pas »), en 2002 la version anglophone Not gonna get us a vu le jour.
Le morceau a fait son entrée dans tous les charts mondiaux, dont ceux des États-Unis, d’Australie, d’Asie et des pays d’Amérique du Sud.
En 2003, t.A.T.u a pris part aux MTV Movie Awards et a représenté la Russie à l’Eurovision de la chanson, y décrochant la 3e place. En 2004, le duo a rompu le contrat avec leur producteur et, ensuite, a sorti encore un album international. En 2009, les jeunes femmes ont annoncé la fin de leur coopération.
Le groupe rave russe Little Big est devenu populaire en Europe après s’être produit au concert du groupe sud-africain Die Antwoord et la sortie de son clip Everyday i’m drinking. Leur autre clip, Bif Dick, a remporté la Berlin Music Video Awards dans la catégorie Most Trashy, quant à Lolly Bomb, parodiant le leader nord-coréen Kim Jong-un, il a raflé la récompense Best Music Video lors du très prestigieux festival Global Film Festival Awards.
Skibidi jouit d’une popularité à part – sur YouTube, le clip a recueilli quelque 443 millions de vues, quant à la chanson, elle a été distinguée par le prix belge Ketnet dans la catégorie Hype de l’année et on peut l’entendre dans le jeu Just Dance 2020.
Uno, qui devait être présentée cette année à l’Eurovision de la chanson, est une nouvelle percée. Si la tenue du concours a été annulée en raison du coronavirus, le clip a été publié sur sa chaîne officielle et est devenu le plus visualisé de l’histoire du concours avec 137 millions de vues.
En 2020, la « Danse du cercueil » (« Coffin Dance ») de six Ghanéens a fait le tour du monde, devenant notamment populaire sur YouTube et TikTok. Or, il s’est avéré que l’auteur du soundtrack est le DJ russe Anton Igumnov.
Comme il l’explique, il a commencé à composer de la musique dès 2007 et Astronomia a été partagée sur la Toile en 2010. D’abord, il s’est vite propagé en tant que DJ Next – hit de l’été 2010. En 2011, Astranomia est devenue le principal simple de la nouvelle chanson d’Iggy Azelea et en 2014, conjointement avec Vicetone, il a réalisé un remix.
Suite à la popularité du mème Coffin Dance, la chanson est entrée dans le chart mondial Shazam, occupant deux places dans le Top-5 – le remix au 2e rang et l’original au 4e.
Anton continue à vivre de la composition et dans ses interviews il conseille de prêter attention à ses autres œuvres.
Lire aussi : Ces descendants des Russes blancs faisant résonner des airs d'antan en France
Vitas, ce jeune homme charmant chantant en fausset est devenu célèbre en Russie en 2000 suite à la sortie de son clip Opera № 2 – la chanson a fait son entrée dans tous les charts et palmarès russes et a été à plusieurs reprises nominées aux prix de musique nationaux.
Il est devenu célèbre en dehors de son pays natal avec 7th Element, dont le clip est sorti en 2001. Vêtu d’un costume argenté, il incarne un extraterrestre venu, comme le veulent les paroles de la chanson, sur Terre « offrir cette chanson ».
En 2004-2006, Vitas a effectué une tournée internationale, se produisant en Russie, aux États-Unis, au Canada, en Australie, en Allemagne, au Kazakhstan, en Israël et dans les pays baltes. C’est surtout en Asie qu’il a conquis l’amour du public : outre des concerts, il y a pris part à la cérémonie d’ouverture des épreuves aquatiques des 29e Jeux olympiques d’été à Pékin, en 2008. En 2001, il a obtenu le prix MTV ASIA dans la catégorie Meilleur artiste étranger.
En 2016, 7th Element est redevenu populaire aux États-Unis : on peut lire sur le site de l’artiste qu’en 10 jours le track a été téléchargé par plus de 20 millions d’utilisateurs. Vitas a reçu le surnom « Weird russian guy » qu’il a confirmé en se produisant dans ce même costume au festival de musique électronique Tomorrowland. L’enregistrement de sa performance a recueilli 30 millions de vues et des milliers de commentaires positifs.
Cette romance classique russe basée sur le poème de Dmitri Sadovnikov est consacrée à l’ataman Stepan Razine qui, comme le veut la légende, a noyé dans les eaux de la Volga une princesse perse capturée lors d’un combat naval de 1669. En URSS, c’est la version interprétée par Fédor Chaliapine qui a été particulièrement populaire.
Pourtant, en Occident, cette romance russe a acquis une signification tout à fait différente. Le producteur et auteur de chansons londonien Tom Springfield l’a entendue et, inspiré par la mélodie, a écrit un nouveau texte pour les Australiens du groupe The Seekers, populaire au Royaume-Uni et aux États-Unis dans les années 1960. C’est ainsi qu’a vu le jour The Carnival is over, dédiée à la séparation d’un couple amoureux après une fête.
Elle a occupé pendant trois semaines les premières lignes des charts et pendant les années 80 elle a été réinterprétée par Boney-M...
puis par Nick Cave.
Lire aussi : Sept groupes modernes ayant propulsé la scène musicale de Russie en avant
L’une des romances russes les plus célèbres au monde, dont l’on doit les paroles à l’écrivain Evgueni Grebenka, a vu le jour en 1884. Cela étant dit, on peut la percevoir en tant que fruit d’une collaboration internationale : le poème a été mis sur la musique Valse Hommage de l’Allemand Florian Hermann.
Après qu’elle a fait son entrée dans le répertoire de Chaliapine, elle a résonné sur les scènes européennes et américaines.
Les Yeux noirs ont attiré des grands noms de la musique tels que Frank Sinatra et Luis Armstrong.
Julio Iglesias a utilisé le même motif dans ses deux chansons, Nostalgie et Nathalie.
Au début des années 2000, le titre du groupe russe PPK est devenu populaire parmi les amateurs de la musique trans. Le nom du groupe a été composé des premières lettres des noms de ses membres : Alexandre Poliakov, Sergueï Pimenov et Roman Korjov.
Ce hit de discothèques est en réalité inspiré par la mélodie du compositeur soviétique Edouard Artemiev, écrite pour Sibériade d’Andreï Kontchalovski (1978).
Ayant figuré en tête de plusieurs charts mondiales, la chanson est devenu le premier track russe à intégrer la hot rotation (c’est-à-dire la playlist de base diffusée en boucle) de la radio BBC Radio One.
Son deuxième single, Reload, est également entré dans les charts, mais a été moins populaire.
En 2003, PPK a cessé d’exister et en 2016 Roman Korjov est décédé des suites d’un cancer.
Pourtant, de célèbres DJ, tels Armin van Buuren, se souviennent de Resurection
Dans cet autre article, nous vous présentons en vidéos des youtubeurs russes traduisant et interprétant les plus grand tubes du monde.
Dans le cadre d'une utilisation des contenus de Russia Beyond, la mention des sources est obligatoire.
Abonnez-vous
gratuitement à notre newsletter!
Recevez le meilleur de nos publications directement dans votre messagerie.