Guide de l’artisanat russe: des matriochkas à la porcelaine de Gjel

Pavel Smertin/TASS
Les œuvres de l’artisanat comptent parmi les souvenirs les plus populaires auprès des touristes étrangers en Russie. Qu’ils soient de fer, de laine ou de bois, ces objets à la longue et singulière histoire seront de parfaits cadeaux pour vos proches. Découvrez notre guide régulièrement actualisé!

La matriochka

Les poupées gigognes russes, ou matriochkas, font sans aucun doute partie des symboles les plus célèbres du pays et sont l’un des souvenirs fétiches des touristes. Vous serez sûrement surpris d’apprendre néanmoins que cet objet n’a été inventé qu’il y a un siècle seulement, alors que l’on jurerait qu’elles sont parmi nous depuis la nuit des temps. Russia Beyond vous livre ici d’autres anecdotes concernant ces mythiques petits personnages.

La miniature de Palekh

Il s’agit d’un art traditionnel qui s’est développé dans le village de Palekh (286 kilomètres au nord-est de Moscou), dans l’oblast d’Ivanovo. Son style prend ses racines dans les traditions de la peinture d’icônes à Moscou et dans l’antique Souzdal, aux XVe et XVIe siècles.

Dès les années 1920, des artistes de Palekh ont commencé à décorer des boites, des broches, des poudriers ou encore des cendriers. Les motifs utilisés s’inspirent généralement du quotidien, des classiques de la littérature, des contes de fées, des poèmes traditionnels et des chansons. Ces œuvres d’art ont en outre été récompensées lors de l’Exposition Universelle de Paris en 1923.

N’hésitez pas à visionner notre vidéo présentant la peinture contemporaine des icônes de Palekh.

Khokhloma

La peinture sur bois Khokhloma est connue de tous et a certainement participé à la renommée de Nijni Novgorod (405 kilomètres à l’est de Moscou). Saviez-vous que Khokhloma et les matriochkas partagent des origines communes ? Autrefois, elles étaient en effet toutes deux associées, mais en 1928 la peinture de Khokhloma s’en est détachée et a commencé à se focaliser sur la vaisselle et les meubles. Découvrez l’histoire de cette pratique haute en couleur !

La peinture de Gorodets

La peinture de Gorodets est un véritable phénomène dans ce que l’on appelle « l’art naïf ». Elle tire ses origines des quenouilles sculptées dans les villages avoisinant la ville de Gorodets (376 kilomètres à l’est de Moscou), dans l’oblast de Nijni Novgorod. À l’origine, les artisans locaux utilisaient en effet la technique de l’incrustation pour décorer ces quenouilles. Les artistes de Gorodets peignaient traditionnellement des scènes de genre (festivités de Noël, heure du thé, balade à dos du célèbre cheval de Gorodets, …), des images décoratives d’oiseaux et autres animaux (coqs, chevaux, lions, léopards, …) et des motifs floraux. Pour vous familiariser plus amplement à cet art raffiné, suivez sans plus attendre ce lien.

Le filigrane de Kazakovo

Les artisans du village de Kazakovo (378 kilomètres à l’est de Moscou), dans l’oblast de Nijni Novgorod, réalisent depuis près de 80 ans d’incroyables filigranes en métal. S’ils conçoivent de nombreux objets souvent considérés comme vintages, des porte-gobelets aux étuis à cigarettes en passant même par des casques de hockey, cette pratique est malheureusement aujourd’hui menacée. Pour en découvrir la raison, rendez-vous sur notre publication lui étant consacrée.

La porcelaine de Gjel

L’incontournable porcelaine bleue et blanche de Gjel est particulièrement appréciée des touristes se rendant en Russie. Fabriquée et peinte à la main dans une petite ville à la périphérie de Moscou, chaque pièce façonnée par les artisans locaux est unique.

Gjel (51 kilomètres au sud-est de Moscou) est depuis longtemps réputée pour son argile de qualité, il n’est alors pas surprenant que les potiers locaux aient été des pionniers en matière de production de porcelaine. Dès le début du XIXe siècle les artisans de Gjel ont commencé à confectionner de la vaisselle et des sculptures avec, en guise de marque de fabrique, des motifs bleus sur fond blanc.

Admirez ici comment la porcelaine de Gjel parvient à inspirer les designers contemporains.

Le châle de Pavlovski Possad

Grâce à sa texture naturelle et ses motifs traditionnels et colorés, le châle de Pavlovski Possad peut se targuer d’une histoire vieille de 200 ans et d’être pourtant toujours autant à la mode. Symbole de l’élégance à la russe, il fait aujourd’hui également le bonheur des étrangères. Une idée idéale de cadeau que vous présente Russia Beyond.

Le châle d’Orenbourg

S’il est possible de porter un châle de Pavlovski Possad en toutes saisons, celui d’Orenbourg est destiné à couvrir les épaules de ces dames uniquement en hiver. Ce châle singulier a vu le jour grâce à une espèce bien particulière de chèvre, baptisée chèvre angora, native de la région d’Orenbourg (1 228 kilomètres au sud-est de Moscou), fournissant de la laine ferme et douce. Ces animaux se sont effet depuis longtemps adaptés aux rudes hivers, aux tempêtes de neige et aux basses températures. Leur poil est ainsi épais de 17 micromètres, soit quatre fois plus qu’un cheveu humain et 1,5 fois plus que celui d’un chat angora. Une caractéristique qui fait la renommée de cet accessoire, sur lequel Russia Beyond revient plus en profondeur ici même.

La peinture de Jostovo

Il s’agit ici d’une ancienne méthode traditionnelle russe de peinture sur plateau métallique, qui continue de s’épanouir dans le village de Jostovo (28 kilomètres au nord de Moscou). De nos jours, les œuvres de Jostovo sont exposées dans les plus grands musées, et sont inscrits à l’index national des plus précieux objets culturels de la Fédération de Russie. Elles sont même devenues une source d’inspiration pour Valentino, Dolce & Gabbana, Dries van Noten, et bien d’autres créateurs de mode ! Partez à la découverte de cette pratique artisanale des plus réputées.

La dentelle de Vologda

Au XVIIe siècle, des tisseuses de la ville de Vologda (408 kilomètres au nord de Moscou) réalisaient de la dentelle de fils d’or et d’argent. Autrefois considérée comme un signe de richesse, elle a pour cela même été délaissée pendant la période soviétique, avant de connaître un récent renouveau. Depuis son apparition, cet art des plus délicats a fait l’objet d’expositions à Bâle, à Paris ou encore à Bruxelles. N’hésitez pas à consulter notre article à son sujet, la dentelle de Vologda trouvera parfaitement sa place dans votre valise après un agréable séjour en Russie. 

L’émail de Rostov

La peinture sur émail est apparue à Rostov Veliki (194 au nord de Moscou) au XVIIIe siècle. Cet art a ensuite connu un renouveau suite à la Révolution russe de 1917, lorsque les maîtres locaux ont commencé à réaliser des miniatures avec des motifs floraux des plus colorés. Admirez ici quelques exemples de cet art étonnant.

Les jouets de Dymkovo

Les jouets de Dymkovo sont véritablement uniques. Chacun d’entre eux à son propre design et son propre thème. Apparu il y a plus de 400 ans dans le village de Dymkovo (676 kilomètres à l’est de Moscou), dans l’oblast de Kirov, il s’agit de l’un des plus anciens objets d’artisanat en Russie. Les maîtres-artisans ont jusqu’à nos jours préservé cette tradition, dont nous vous livrons ici quelques secrets.

La broderie d’or de Torjok

Depuis de nombreux siècles les brodeurs d’or de Torjok (217 kilomètres au nord-est de Moscou) reçoivent des commandes provenant des plus hautes sphères de la société russe. Pourtant opposé à l’opulence, même le régime soviétique en a été un important client. Religieux comme militaires, tous portent aujourd’hui des écussons et autres ornements réalisés à Torjok. Russia Beyond revient ici sur la fabuleuse histoire de cette pratique méticuleuse.

Cette publication faisant office de guide, elle sera régulièrement actualisée et complétée, au fur et à mesure que nous travaillerons sur de nouveaux articles concernant les merveilles de l’artisanat russe.

Dans le cadre d'une utilisation des contenus de Russia Beyond, la mention des sources est obligatoire.

Ce site utilise des cookies. Cliquez ici pour en savoir plus.

Accepter les cookies