En images: top 6 des véhicules soviétiques fabriqués par des amateurs

Igor Mikhalev/Sputnik
Les voitures personnalisées semblent avoir été inventées... en URSS! En Union soviétique, une voiture n’était pas un moyen de transport, mais un luxe. Il n’était pas facile d’économiser 4500 roubles pour une Moskvitch ou 5-6000 pour une Volga et d’attendre son tour pour en acheter une. Or, pour ceux qui pouvaient se vanter de leur ingéniosité technique, il y avait une autre option: assembler une automobile eux-mêmes.

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Les premières voitures de fabrication artisanale sont apparues en URSS dans les années 1920 et 1930, sur la base d’un moteur de moto. Elles n’étaient pas très esthétiques et leur vitesse était faible. Leur véritable apogée a commencé dans les années 1950-1960, lorsque des ingénieurs et des mécaniciens talentueux ont commencé à construire des modèles d’auteur à partir de moyens improvisés. D’abord avec des carrosseries en contreplaqué, puis en métal et en fibre de verre, avec des moteurs provenant de voitures de série ou de fabrication artisanale. Ce hobby a rapidement gagné toute l’Union : des magazines comme Tekhnika – molodioji (La technique à la jeunesse) et l’émission de télévision Eto vy mojétié (Ça, vous le pouvez) ont présenté des modèles particulièrement réussis. L’essentiel était de répondre aux exigences officielles : le moteur d’une samavto (combinaison de « sam » – « soi », et « avto » – « auto ») ne devait pas dépasser 900 centimètres cubes et sa vitesse 75 km/h.

Après l’assemblage, il ne restait plus qu’à approuver la conception auprès de la commission de la Société bénévole des amateurs d’automobiles, à confirmer que le moteur ou d’autres composants avaient été obtenus légalement (par exemple, radiés comme défectueux et réparés) et à obtenir les numéros d’immatriculation. Et vous pouviez prendre la route !

Troud

Pour assembler la carrosserie de cette voiture, il a fallu près de soixante plaques de métal récupérées dans des casses, qui ont ensuite été découpées et soudées. Cependant, qualifier ce modèle du début des années 1960 de « Frankenstein » serait de mauvaise foi : on ne voit pas les « coutures » de soudure. En la regardant, vous ne penserez même pas qu’elle a été assemblée par les mains d’un amateur, et non fabriquée dans une usine. En même temps, tout dans le Troud (Labeur) est unique. Son créateur, Oleg Koutcherenko, a lui-même fraisé les pièces de la carrosserie et fabriqué le moteur à trois cylindres.

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GTChtch

À la fin des années 1960, Anatoli et Vladimir Chtcherbinine ont créé leur propre version de la Gran Turismo – une voiture de sport basée sur un moteur de Volga. Il est intéressant de noter que les frères n’ont pas travaillé sur la voiture dans un garage, comme on pourrait le penser. Ils ont soudé le châssis de la GTChtch dans la cour de leur immeuble, puis l’ont déplacée dans leur appartement pour l’« habiller » de panneaux de carrosserie en fibre de verre. Plus tard, ils ont à nouveau déplacé la voiture dans la cour, où ils ont installé le moteur et tout le reste. Contrairement aux exigences officielles, la Gran Turismo des Chtcherbinine pouvait atteindre une vitesse de 150 km/h. Une voiture artisanale ? Techniquement, oui. Cependant, elle ressemble à une voiture de film hollywoodien avec des courses-poursuites.

Pangolina

Que se passera-t-il si vous combinez le moteur d’une VAZ et le design prédateur des voitures de sport, qui rappelle Lamborghini ? Nous obtiendrons la Pangolina d’Alexandre Koulyguine. Le chef du cercle technique du Palais de la jeunesse d’Oukhta (Nord de l’Oural) a mis au point, au lieu des portes latérales ordinaires, s’ouvrant sur les côtés, une construction, comprenant l’emplacement des portières, mais aussi le pare-brise et une partie du toit, s’ouvrant vers le haut par entraînement hydraulique. Les rétroviseurs ont été remplacés par un périscope et les phares déplacés vers le centre, les combinant en une unité escamotable séparée. Grâce à sa carrosserie légère en fibre de verre de forme aérodynamique, la Pangolina pouvait rouler jusqu’à 180 km/h, même avec un moteur de 62 chevaux. Cette voiture étonnante s’est fait connaître même à l’étranger : en 1985, elle a participé à l’exposition automobile de Plovdiv, en Bulgarie.

Triton

Le musicien Dmitri Koudriatchkov rêvait de combiner les avantages d’un hors-bord et d’une voiture dans son véhicule de fabrication artisanale. Ainsi, il serait possible de voyager à la fois sur terre et sur l’eau. Il s’agit en fait d’un hydroplane propulsé par un moteur de GAZ-21. Si vous voulez voguer sur les flots, le Triton accélérera jusqu’à 50 km/h, tandis que si vous planifiez une virée sur route habituelle, il pourra atteindre une vitesse de 120 km/h.

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Laura

Les spectateurs de l’exposition internationale de Plovdiv, en Bulgarie, n’en ont pas cru leurs yeux lorsqu’ils ont vu la voiture de Dmitri Parfenov et Guennadi Khaïnov. Est-il vraiment vrai que la Laura est une voiture fabriquée artisanalement ? Dès l’école, les inventeurs ont imaginé des véhicules du futur et, en 1985, ils ont créé une voiture de sport équipée d’un moteur de VAZ-2105 et d’une boîte de vitesses de Zaporojets. Le châssis était fait de tuyaux d’eau et « habillé » de panneaux en fibre de verre et en mousse plastique. Sièges sport, commande par boutons, suspension maison de type MacPherson – une voiture du futur, tout bonnement.

Mouraveï

Les artisans soviétiques ont également créé de petits modèles. Ainsi, une minuscule Mouraveï (Fourmi) à carrosserie ouverte a été conçue par l’ingénieur Oleg Ivtchenko d’après les croquis de l’artiste Edouard Moltchanov. Sous le capot, grondait le moteur d’une moto Jawa-354. Ce micro-camion à la carrosserie en contreplaqué pouvait transporter à la fois des marchandises et des passagers à une vitesse constante de 70 km/h et ne craignait pas les conditions tout-terrain.

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