Suivez Russia Beyond sur Telegram ! Pour recevoir nos articles directement sur votre appareil mobile, abonnez-vous gratuitement sur https://t.me/russiabeyond_fr
Le chien de traîneau des peuples indigènes du Grand Nord
Le husky est le nom commun de plusieurs races de chiens de traîneau qui ont habité la région arctique. Celui de Sibérie est une race qui a été élevée par les Tchouktches dans le nord-est de la Sibérie – en Tchoukotka et sur les rives de la mer d’Okhotsk. Ces Tchouktches « côtiers » étaient même appelés éleveurs de chiens, par opposition aux Tchouktches éleveurs de rennes qui vivaient un peu plus loin dans les terres.
Le husky sibérien est considéré comme l’une des plus anciennes races de chiens. Les scientifiques pensent qu’il existait déjà au premier millénaire avant Jésus-Christ.
Pendant des siècles, les huskies ont été le principal moyen de transport des peuples indigènes de Tchoukotka, qui pratiquaient la pêche et la chasse. Non seulement les Tchouktches, mais aussi les Youkaguirs, les Kereks et les Eskimos, par exemple. L’on pense d’ailleurs que le terme « husky » est une déformation de « eski », c’est-à-dire Eskimos.
Les Russes, qui exploraient la Tchoukotka et l’Extrême-Orient aux XVIIe-XVIIIe siècles, appréciaient les capacités de ces chiens sibériens. Ils utilisaient des huskies comme principal moyen de transport (les chevaux n’étant pas adaptés à ces conditions de froid), et employaient des pilotes d’attelages locaux, expérimentés.
Ils parcourent de longues distances et ne craignent pas le froid
Pelage épais, constitution compacte, dos fort et robuste, excellente santé. Ces chiens ont tout pour vivre dans les conditions climatiques difficiles du Grand Nord. Non seulement ils réussissent à y survivre, mais ils possèdent des capacités physiques uniques : ils peuvent courir sur de longues distances sans ressentir de fatigue, et après un court repos, repartir à nouveau.
Ils ne craignent pas le froid, peuvent dormir sur la neige, et n’ont pas besoin de beaucoup de nourriture. Les Tchouktches avaient l’habitude de nourrir leurs huskies avec du poisson congelé ou séché.
Ceux qui adoptent un animal de cette race pour la vie en intérieur à la maison doivent être conscients de cette particularité du chien. Il est génétiquement habitué à courir et nécessite donc de longues promenades. En outre, les éleveurs modernes mettent en garde : les huskies sont enclins à s’échapper, car ils aiment la liberté. En même temps, ils sont obéissants et faciles à dresser.
Comme ces chiens ont toujours été proches des humains, presque des membres de la famille, ils aiment la compagnie et sont considérés comme ayant un caractère joyeux.
Les huskies sibériens n’aboient pratiquement jamais, mais ils peuvent très bien hurler, surtout lorsqu’ils sont tristes. Les éleveurs conseillent même de ne pas adopter un chien seul. Ils s’amuseront davantage s’ils sont plusieurs (et ils risquent moins de saccager l’appartement et de mâcher le canapé).
Ils ont été identifiés comme une race par les Américains
Pendant la « ruée vers l’or » américaine, des chiens de Sibérie ont été amenés en Alaska (la population locale était apparentée aux peuples indigènes de l’Extrême-Orient russe). Plus tard, les chiens ont également été utilisés activement pour des courses. On pense que la race industrielle moderne du husky de Sibérie a été élevée au début du XXe siècle. De chiens de traîneau, ils se sont requalifiés en chiens de course, sans perdre leurs anciennes qualités, mais en apprenant à développer une plus grande vitesse.
En 1930, le husky de Sibérie a été enregistré par l’American Kennel Club aux États-Unis, et en 1960, il est apparu dans la classification de la Fédération internationale de cynologie sous le numéro 270. Or, le pays d’origine est indiqué comme étant les États-Unis.
À propos, la couleur du husky peut être presque n’importe laquelle, mais les plus courantes sont le noir-blanc, ainsi que le gris-blanc. Les femelles pèsent jusqu’à 23kg, et les mâles jusqu’à 28kg. Les huskies vivent de 12 à 15 ans.
Il a sauvé des milliers de personnes
Il existe un épisode unique dans l’histoire de la race du husky de Sibérie – lorsque les caractéristiques physiques des chiens ont contribué à sauver de nombreuses personnes d’une épidémie de diphtérie. Au cours de l’hiver 1925, la ville de Nome, en Alaska, isolée du monde extérieur, a signalé une épidémie de diphtérie parmi les enfants améindiens.
La ville avait besoin d’un sérum contre la maladie, mais le froid extrême et les tempêtes de neige ont coupé le chemin de fer et les autres moyens de transport. Alors, le musher américano-norvégien Leonhard Seppala a organisé toute une expédition de relais vers la ville. L’expédition devait parcourir une distance de 1 085 kilomètres le plus rapidement possible dans la terrible tempête de neige et le froid glacial, afin de livrer le sérum salvateur.
La propre équipe de Seppalа a couru jour et nuit, se retrouvant même une fois sur une banquise ébréchée. Ils ont parcouru 418 kilomètres sans faire de pause, après quoi les chiens se sont littéralement effondrés sans énergie. Au total, 20 maîtres-chiens et 150 chiens ont pris part au relais, qui est entré dans l’histoire comme la « Grande course de la miséricorde ». Les chiens Togo et Balto sont devenus particulièrement célèbres après cet événement. Finalement, le vaccin a été livré en cinq jours seulement et l’épidémie a été stoppée avec succès.
Les chiens les plus athlétiques
Le traîneau d’hiver tiré par des huskies est devenu une attraction populaire en Russie. Certaines personnes ont de la peine pour les chiens qui doivent tirer le traîneau pendant si longtemps. Cependant, les huskies eux-mêmes ne se sentent pas du tout malheureux à ce sujet. C’est leur but et leur mode de vie depuis les temps les plus reculés.
À propos, c’est précisément en traîneau à huskies que le voyageur et découvreur norvégien Roald Amundsen a atteint le pôle Nord magnétique et conquis le passage dit du Nord-Ouest. En 30 jours, il a parcouru plus de 1 300km grâce à ces animaux (lors d’une journée record, il a franchi 65km en 10 heures).
Outre le traîneau à chiens de loisirs, il existe des courses sportives de chiens de traîneau, connues depuis le XIXe siècle. Les athlètes participent également à des courses de ce type s’étalant sur plusieurs jours.
Récemment, des sports tels que le ski joëring canin (où plusieurs chiens tirent un skieur), le cani-kart (où des chiens tirent un chariot), le cani-VTT (une course de vélo avec un chien) et le canicross (où un chien tire un coureur au bout d’une corde) ont également gagné en popularité en Russie.
Dans cet autre article, découvrez, en images, diverses races de chiens venues de Russie, du toy terrier russe au berger du Caucase.
Chers lecteurs,
Notre site web et nos comptes sur les réseaux sociaux sont menacés de restriction ou d'interdiction, en raison des circonstances actuelles. Par conséquent, afin de rester informés de nos derniers contenus, il vous est possible de :
- Vous abonner à notre canal Telegram
- Vous abonner à notre newsletter hebdomadaire par courriel
- Activer les notifications sur notre site web