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Le tunnel sous la Tamise de Londres est apparu grâce à un projet destiné à Saint-Pétersbourg
L’idée de construire un tunnel à Saint-Pétersbourg a été formulée pour la première fois au début du XIXe siècle. En 1814, l’empereur Alexandre Ier a rencontré l’ingénieur français Marc Brunel à Londres. Ce dernier a proposé au tsar russe de relier l’île Vassilievski et l’Amirauté en construisant un tunnel sous la Neva. Pour ce projet, l’ingénieur a inventé un système de bouclier renforcé appelé tunnelier en 1818.
Cependant, en Russie, le projet a été reporté. Après la mort d’Alexandre Ier, le projet a été complètement abandonné : décision fut prise de se contenter de ponts. Brunel a donc utilisé son système pour creuser un tunnel sous la Tamise. Depuis, son invention a été utilisée pour construire des métros sur tous les continents. Et le tunnel de Londres a permis aux Britanniques d’être les premiers au monde à lancer un métro.
À la fin du XIXe et au début du XXe siècle, la construction de bretelles ferroviaires au-dessus des rues et des canaux était envisagée à Saint-Pétersbourg. Ce n’est qu’en 1914 que les autorités ont commencé à réfléchir à la création d’un métro. Sa construction a commencé en 1941, mais a été interrompue jusqu’en 1945 en raison de la Seconde Guerre mondiale. Le premier tronçon a été mis en service en 1955, soit 20 ans après le métro de Moscou.
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Admiralteïskaïa, station la plus profonde de Russie et plus long escalator au monde
Le métro de Saint-Pétersbourg est le plus profond du monde en moyenne. Il n’est donc pas surprenant que ce soit ici, à 86 m sous terre, que se trouve la station de métro la plus profonde du pays, Admiralteïskaïa. L’escalator le plus long du monde mène aux quais : sa longueur est de 137,4 m, ce qui n’est malgré tout pas suffisant pour accéder aux rames. Il y a donc deux escaliers mécaniques dans cette station.
Le complexe de la station souterraine Admiralteïskaïa a été construit en 1997, mais la station n’a ouvert qu’en 2011 : pendant plus de 10 ans, la ville a réfléchi à l’endroit où construire le bâtiment en surface. Ainsi, pendant 14 ans, les trains sont passés par Admiralteïskaïa sans s’y arrêter, raison pour laquelle on l’appelait la « station fantôme ».
Sportivnaïa, première station de Russie dotée d’un tunnel équipé de tapis roulants
Une autre station insolite est Sportivnaïa. En 2015, une deuxième sortie en a été ouverte, située sur l’autre rive de la Neva. À une profondeur de 10 mètres sous le fond de la rivière, un tunnel pour passagers long de 300 mètres a été creusé, reliant les îles Vassilievski et Petrogradski. C’était la première fois en Russie que des tapis roulants étaient utilisés dans un tunnel de métro.
C’est également la seule station à deux niveaux de la ville : elle est capable de recevoir des trains de deux lignes, supérieure et inférieure, soit quatre voies au total. Cependant, elle ne permet pas encore de faire de correspondance. Cette option est envisagée pour l’avenir, après la construction de la ligne circulaire. Ainsi, aux niveaux supérieur et inférieur, les trains ne circulent actuellement que d’un seul côté.
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Institut technologique, première station du pays à proposer une correspondance multiplateforme
La station Institut technologique est l’une des plus anciennes du métro de Saint-Pétersbourg. Elle a été inaugurée en 1955 dans le cadre de la première étape de la mise en service du métro. Et en 1961, le premier nœud de correspondance multiplateforme de l’histoire du métro de l’URSS y est apparu.
Cela signifie que chacun des deux quais dessert deux lignes, bleue et rouge. Si vous voyagez du nord au sud ou du sud au nord, pour changer de ligne, il suffit de traverser le quai.
Les premiers « ascenseurs horizontaux » au monde dans un métro
Des quais de type fermé sont apparus pour la première fois au monde à Saint-Pétersbourg. Leur particularité est que l’on monte dans la rame en franchissant des portes automatiques, appelées « ascenseur horizontal ». Il n’existe pas de stations similaires dans le métro de Moscou.
La première station de ce type était Parc de la victoire. Elle a été mise en service en 1961. En 11 ans, jusqu’en 1972, 10 stations de ce type ont été construites dans la ville - sur les lignes bleue et verte. Elles étaient moins chères à construire et plus sûres pour les passagers, mais leur exploitation était plus compliquée.
Le fait est que le conducteur doit « viser » pour arrêter le train exactement en face des portes : si vous les ratez de quelques mètres, vous devrez faire marche arrière, ce qui cause une perte de temps. De plus, les ascenseurs horizontaux nécessitent la conception de nouveaux trains avec un espacement adapté entre les portes. C’est d’ailleurs pour cela que des trains différents circulent aujourd’hui sur les différentes lignes. Enfin, l’entretien des « ascenseurs » eux-mêmes nécessite des fonds supplémentaires. L’idée a donc finalement été abandonnée et n’existe qu’à Saint-Pétersbourg.
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