Dix règles de comportement tacites des grands-mères russes

Alexey Malgavko/Sputnik, Legion Media
Une babouchka (grand-mère) russe n'est pas seulement une gentille petite vieille dame. C’est un ouragan en jupe, et vous ne l’oublierez pas de sitôt si vous avez affaire à elle…

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1. Elle dit tout ce qu’elle pense en toute impunité

Elle ne se soucie pas du tout de la marque de votre veste, de l’université que vous avez terminée, de votre âge et de ce que votre entourage pense de vous. Si vous avez fait quelque chose de mal (ou si elle trouve que c’est le cas), elle vous le dira en face, ici et maintenant, devant tout le monde. Et vous avez de la chance si cela ne vous arrive pas dans un bus bondé, où tout le monde commence à vous regarder avec perplexité en pensant : « Comment ce mufle ose-t-il offenser une pauvre vieille dame ? ».

Une babouchka russe est même capable en moins d’une minute de transformer un respectable quinquagénaire avec une barbe en garçon de cinq ans bredouillant des excuses avec un air honteux.

2. Elle va quelque part à 6 heures du matin

Personne ne sait pourquoi tant de grands-mères utilisent les transports en commun si tôt le matin et pourquoi elles traversent la ville avec un air déterminé. Elles sont à la retraite, c'est-à-dire qu’elles n’ont pas d’impératif - pourquoi se ruer quelque part si tôt le matin ?! Certains croient qu'il s'agit d'une sorte de complot secret qui se tient à 6 heures du matin tous les jours. Pas d’autre explication…

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3. Elles défendent le territoire

Nous ne savons pas non plus à quel moment précis une femme âgée passe en mode « surveillance », mais un beau jour, la grand-mère commence à protéger sa propriété ou les biens publics avec autant de frénésie qu’une frontière nationale, et ne renonce jamais à cette occupation. Ici, par exemple, un utilisateur de Reddit partage une photo de sa mère, qui éloigne le chat de son pied de tomate avec un air absolument héroïque.

Les grands-mères maintiennent l'ordre comme si elles connaissaient tous les habitants de l’immeuble en personne, ainsi que tous leurs amis et parents. Si vous êtes sur son territoire pour la première fois, soyez-en sûr : elle le sait. Le slogan de la babouchka est : « De quelle entrée d’immeuble viens-tu ? Je ne t'ai jamais vu avant ». Mais on pense aussi que les quartiers où vivent de nombreuses grand-mères sont généralement plus sûrs. Une telle « patrouille » est plus efficace que toutes les caméras du monde…

4. Elle ne jette jamais rien

Pour elle, le « gaspillage » n'existe pas. Tout obtient une seconde, et parfois une troisième, quatrième, cinquième (à l'infini) vie. Même une boîte de mayonnaise se réincarne en pot pour les semis ou en tirelire pour les petits objets.

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Le pire péché est de proposer de jeter du pain rassis. Beaucoup d'entre elles ont connu la faim dans l’après-guerre ou ont vécu dans la pénurie : le pain est presque sacré à leurs yeux. Que faire avec du vieux pain ? Demandez à votre grand-mère, elle sait.

5. Elle exprime son amour à travers la nourriture

Les babouchkas sont très diverses : mignonnes, avec un tempérament agressif, militantes, cultivées, etc. Mais toutes sont unies par une seule et même chose - exprimer leur amour de la manière la plus pure et la plus directe à travers la nourriture. Il y a une règle qui dit : « Tu te rends chez ta grand-mère ? Ne mange pas cette semaine avant d’y aller ». Aux yeux d'une grand-mère russe, vous êtes toujours maigre et faible, et elle mettra de la nourriture dans votre assiette jusqu'à ce que vous ressembliez à un pingouin. Elle mettra devant vous de plus en plus de plats, comme dans les contes de fées, et vous devrez tout manger jusqu’à la dernière bouchée (ou offenser votre grand-mère).

C'est une véritable tyrannie de la nourriture, mais c'est aussi la qualité qui nous touche le plus en elles. En fin de compte, si cela ne vous tue pas, cela vous rendra certainement plus fort (ou plus gros, ce qui est presque pareil selon la logique de grand-mère).

6. Elle fait des vêtements à la main, le plus souvent effrayants

Un pull, des chaussettes, un chapeau, des mitaines - toutes ces jolies choses sont présentes en nombre chez chaque heureux « propriétaire » d'une grand-mère russe. Très probablement, rien de tout cela ne sera jamais montré au monde, mais les souvenirs réalisés par babouchka sont toujours chéris et stockés… sur les étagères les plus éloignées de l'armoire.

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7. Elle inspire la peur

Ne jouez pas à l’imbécile avec une grand-mère russe inutilement… Tout le monde sait cela. Cédez-lui votre place dans les transports en commun AVANT qu'elle ne braque sur vous un regard ardent, ne vous disputez pas avec elle, poussez-vous et plaquez-vous contre le mur si elle monte dans le métro. Sinon, son chariot pourrait sur vos pieds. Parfois, on se demande d'où viennent tant d'énergie et de force chez une petite mamie qui commence à jouer des coudes dans le métro pour se frayer un passage.

Inspirer de la peur aux autres est un véritable superpouvoir. C'est peut-être la raison pour laquelle tous les parents envoient généralement leur babouchka lutter contre les agences gouvernementales, l’administration et les manifestations d'injustice. Une babouchka peut mettre au garde-à-vous toute un groupe de fonctionnaires maladroits. Ils feront tout ce qu'elle demande, juste pour ne plus la revoir.

8. Elle fait des conserves

Selon une babouchka, il n'y a pas jamais trop d'aliments en conserve. Chaque automne, la grand-mère commence à faire des « stocks hivernaux » - elle met des cornichons salés, des champignons, de la confiture, et tout ce qu’elle trouve dans des bocaux. On dirait que la guerre approche, et que nous passerons tous les cinq prochaines années sous terre. Personne ne peut tout manger, et à l’arrivée du printemps, les boîtes non utilisées sont massivement offertes à des proches.

9. Nostalgie du pouvoir soviétique

« Cela ne se serait pas produit à notre époque » : tel est le mantra des babouchkas. Plus le temps de sa jeunesse est éloigné, plus il semble brillant et sans nuages. Toutes les lacunes de l'ère soviétique s'estompent et dans sa mémoire émerge un monde idéal, où tout le monde prenait soin les uns des autres, avait un travail et un appartement, et où les enfants pouvaient marcher dans la cour sans surveillance. Malheureusement, tout cela a disparu sans laisser de trace, croit babouchka, mais elle continue à chérir soigneusement le souvenir de ces beaux moments à l’intérieur son appartement : elle n'enlève jamais le tapis du mur et époussette soigneusement le service de vaisselle réservé aux fêtes orné d’une faucille et d’un marteau.

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10. Elle vit selon un emploi du temps strict

La babouchka a un emploi du temps rien qu’à elle, et que seule elle connaît, qui rythme sa vie depuis 40 ans. Donc si quelqu'un pense que les retraités russes s’ennuient, détrompez-vous. Chaque jour à une heure donnée, elle se rend au marché aux légumes à l'autre bout de la ville, bien qu'il y ait un supermarché dans sa cour. Chaque jour, minute par minute, elle se rend au parc, où elle rencontre des amis, et s’en va à heure fixe. Parce qu'elle doit être à la maison à temps pour les informations du soir ou le show consacré aux affaires criminelles. Toute cette intense activité l’occupe énormément. D’ailleurs, elle est peut-être encore plus occupée que vous.

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