En images: plongeon dans la Russie de l’an 1914

Histoire
ALEXANDRA GOUZEVA
Sur ces photos d’archives, vous découvrirez un pays qui n’existe plus: elles nous transportent dans l’Empire russe du début du XXe siècle.

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Le début de la Grande Guerre est sans doute le principal évènement de l’année 1914. Le 19 juillet, l’Allemagne a déclaré la guerre à l’Empire russe. Sur la photo ici-bas, l’on peut voir des habitants de la capitale lire les journaux l’annonçant.

Le 20 juillet 1914, depuis le balcon du palais d’Hiver, Nicolas II a annoncé l’entrée en guerre de l’Empire.

Ce jour-là, une foule énorme s’est réunie sur la place du Palais.

La nouvelle de la guerre a bouleversé les citoyens de l’Empire et a suscité un regain de patriotisme. « Victoire à la Russie et au slavisme », dit l’inscription sur la pancarte.

Une manifestation patriotique s’est tenue dans les rues de Saint-Pétersbourg. Sur la photo : la perspective Nevski.

Des sympathies pour la Serbie orthodoxe allaient croissant au sein de la société. Sur la photo : une foule saluant l’ambassadeur serbe.

Des foules de volontaires et militaires se sont formées devant les bureaux de recrutement.

Les mobilisés étaient directement envoyés sur le front.

Les nouvelles recrues partaient au combat avec les honneurs.

Les premières récompenses pour courage et bravoure ne tarderont pas à leur être remises.

Les sentiments antiallemands étaient si puissants qu’en août 1914 Nicolas II a ordonné de rebaptiser la capitale de l’Empire : Saint-Pétersbourg était désormais appelée Petrograd. « Nous sommes allés nous coucher à Pétersbourg et nous nous sommes réveillés à Petrograd », a alors écrit le journal Birjevyié novosti (Nouvelles de la bourse).

Le pays était en proie à la peur et au sentiment d’incertitude. Dans la ville de Miass, dans l’Oural, les gens se sont réunis pour prier afin que la victoire sur l’Allemagne soit offerte au pays.

C’était la guerre des nouvelles technologies. L’armée russe possédait déjà ses premiers avions. Sur la photo : des officiers d’un régiment aérien lancent une sonde pour s’informer sur la vitesse du vent et la pression.

Lorsque la guerre a commencé, le futur leader révolutionnaire Vladimir Lénine était en Autriche-Hongrie, où il avait été jeté derrière les barreaux pour suspicion d’espionnage. Cependant, le 6 août, il en est sorti. Il n’a pas tardé à dénoncer cette guerre « impérialiste ». C’est lui qui en extraira ultérieurement le pays, mais à des conditions non avantageuses.

En juillet 1914, la capitale de l’Empire a accueilli une délégation française haut placée. Sur la photo : le président Raymond Poincaré, le président du Conseil des ministres René Viviani et le vice-amiral Le Bris à bord du cuirassé France.

Nicolas II accueillant une parade à Tsarskoïé Selo.

Malgré tout, la vie suivait son cours dans les villes de l’Empire. Sur la photo : la famille impériale.

Les plaisirs d’hiver sur une patinoire de la capitale.

Une compétition de patinage de vitesse sur le Champs de Mars, à Petrograd.

Peu avant le début de la guerre, l’empereur et les grands-ducs de la dynastie Romanov ont pris part à la solennelle pose de la première pierre du corps Benois, nouveau département du musée Russe.

C’était aussi l’époque de l’Âge d’argent de la poésie russe. La culture en général était en épanouissement et traversait des changements. L’avant-garde, de nouveaux illustres noms... Tout le beau-monde de la capitale fréquentait le café littéraire Chien errant.

Et ici, vous pouvez voir un pêcheur khante (peuple sibérien) tresser une guimga, ce piège à poissons.

Encore une photo datant d’avant la guerre : Ilia Répine peint un portrait du célèbre chanteur d’opéra Fiodor Chaliapine.

Chaliapine faisant du patinage près du domaine de Répine.

Le futur chantre de la révolution Vladimir Maïakovski

La danseuse de ballet Tamara Krassavina est de retour à Petrograd après une tournée avec les saisons russe de Diaghilev.

Au printemps 1914, la capitale a accueilli un tournois d’échecs, l’un des plus grandioses de l’histoire de ce jeu. Sur la photo : le Russe Alexandre Alioukhine joue contre le Cubain José Raúl Capablanca.

Le nouvel équipement de lutte anti-incendie exposé sur la place Rouge de Moscou.  

Un marché sur la place de l’Intercession de la Mère de Dieu (aujourd’hui place Tourgueniev) à Saint-Pétersbourg.

Une attention fortement accrue était désormais accordée à l’éducation de la gent féminine. Sur la photo : l’école de la Transfiguration pour filles à Saint-Pétersbourg.

Un simple festin en banlieue !

Bibliothèque publique de Saint-Pétersbourg  

Un hôpital provincial. C’est dans des conditions similaires que travaillera plus tard Mikhaïl Boulgakov, ce qu’il décrira dans ses Récits d’un jeune médecin. En 1914, il a rejoint la Croix-Rouge en tant que volontaire.  

Nikifor Zenine/Musée-réserve de l’architecture et de l’histoire de Riazan.

Un couple dans un hamac.

En suivant ce lien, effectuez un saut de dix ans en arrière pour découvrir en images la Russie de 1904.

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