André Peyronie est décédé dans la nuit du 9 au 10 décembre à l’âge de 99 ans, a annoncé sur Twitter l’ambassade de Russie en France. Il était le dernier survivant français du légendaire régiment Normandie-Niemen, symbole de la coopération franco-soviétique face à l’Allemagne nazie.
Né le 8 mai 1920 à Albi, après avoir officié en tant que mécanicien dans les écoles d’aviation de Bordeaux et Salon-de-Provence et intégré en Syrie la France libre du général de Gaulle, c’est en 1942 qu’il avait volontairement rejoint les rangs du Normandie-Niemen. Arrivé à Ivanovo (250 kilomètres au nord-est de Moscou) le 29 novembre, il participera ainsi à la première campagne de l’unité sur le front de l’Est, de mars à octobre 1943, assurant l’entretien de l’avion du pilote Marcel Lefèvre.
Au sein de ce mythique corps militaire, il contribuera notamment à la libération de la Biélorussie. Par la suite, il servira dans l’escadron de chasse Ardennes, combattant en Tunisie, avant de prendre part à la seconde étape du débarquement allié en Provence.
Démobilisé en juin 1945 au grade de sergent-chef, il se rendra à plusieurs reprises en URSS, où il se verra remettre l’Ordre du Drapeau rouge, l’une des plus hautes distinctions militaires soviétiques. Il était également détenteur de la Médaille militaire et de la Légion d'honneur françaises, ainsi que de l’Ordre d'Honneur, plus haute récompense nationale de Biélorussie.
Pour rappel, Gaël Taburet, le dernier pilote du régiment, s'était quant à lui éteint en février 2017, à l'âge de 97 ans. À l'heure actuelle, seuls d'anciens mécaniciens soviétiques de cette incontournable unité vivent encore.