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Durant la Grande Guerre patriotique, les studios de cinéma soviétiques furent évacués dans l’Est du pays. En dépit du manque de personnel et de moyens, ils produisirent de véritables chefs-d’œuvre, dont les cinq que nous vous présentons ici.
Le tournage de cette comédie romantique qui raconte l’histoire d’amour de Mousaïbe, un berger du Daghestan, et Glafira, une porchère de la région de Vologda, commença avant le début de la guerre. Il s’interrompit dès l’invasion de l’Union soviétique par l’Allemagne et tous les acteurs furent appelés dans l’Armée rouge.
Les dirigeants soviétiques décidèrent qu’en ces temps difficiles, les gens avaient besoin de voir des films gais. Joseph Staline donna lui-même l’ordre de démobiliser les acteurs et de reprendre le tournage.
Pendant les prises de vue à Moscou, l’équipe du film subit plusieurs bombardements. Aucun de ses membres ne fut heureusement blessé. La Porchère et le Bergers sortit sur les écrans le 17 novembre 1941.
Ce film raconte l’amitié de deux soldats soviétiques qui participent à la défense de Leningrad. Lorsque le tournage débuta, la seconde ville d’URSS était encore soumise au blocus de la Wehrmacht.
Ce long métrage fut réalisé aux studios de Tachkent, à l’époque où l’Asie Centrale était devenue le cœur de la vie théâtrale et cinématographique du pays.
Les Deux Combattants sortit le 6 octobre 1943, quand tout le pays connaissait déjà par cœur Sombre Nuit que Mark Bernes interprète dans le film. Elle est aujourd’hui une des chansons du temps de la guerre préférées des Russes.
Ce film sur la Campagne et la retraite de Russie de 1812 fut réalisé dans le seul but de persuader les Soviétiques que la victoire sur l’Allemagne nazie était inéluctable. Le tournage se tint en 1943, l’année où l’Armée rouge entama la marche qui la mènerait à Berlin deux ans plus tard.
Pour des raisons évidentes, l’équipe du film disposait de moyens financiers et techniques limités. Elle sut toutefois réaliser des scènes de bataille convaincantes.
Koutouzov fut présenté au public le 13 mars 1944. Le metteur en scène Vladimir Petrov, le chef opérateur Mikhaïl Guindine et l’acteur Alexandre Diki, qui incarne le maréchal russe, reçurent le prix Staline pour leur travail.
Nastia, âgée de sept ans, et Katia, de deux ans sa cadette, survivent dans Leningrad assiégée. La faim, le froid, les bombardements, la mort de leurs proches ne peuvent qu’affaiblir leur système nerveux. Mais, en dépit de tous ces malheurs, elles restent des enfants. Elles jouent à la poupée, construisent des châteaux de sable et attendent que leur père rentre de la guerre.
Le tournage de ce film commença immédiatement après que la première brèche dans le siège de Leningrad avait été percée en janvier 1943. Les Allemands continuaient à pilonner la ville régulièrement. Mais, les créateurs de ce long métrage décidèrent qu’il devait en partie être tourné dans la ville martyr.
Le film sortit le 18 décembre 1944 puis connut le succès dans le monde entier.
Sergueï Eisenstein tourna la première partie de ce qu’il voulait être une trilogie sur le tsar russe en 1944 à Alma-Ata, où les studios Mosfilm avaient été évacués.
L’équipe du film réalisa pratiquement l’impossible : reproduire, dans des conditions d’économies drastiques, les somptueuses salles du Kremlin. Les prises de vues avaient lieu la nuit. En effet, durant la journée, l’électricité était réservée aux usines d’armement.
Les membres de l’équipe du film souffrirent du froid : le spectateur attentif verra de la buée sortir parfois de la bouche des acteurs. Ils avaient également faim : certains se jetaient sur les plats préparés pour les scènes de banquet. Il fut alors décidé de les asperger de kérosène.
La première partie d’Ivan le Terrible sortit en janvier 1945. Elle fut récompensée d’un prix au festival de Locarno et Sergueï Eisenstein reçut le prix Staline.
Dans cette autre publication, découvrez dix répliques célèbres du cinéma soviétique passées dans le langage courant.
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