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Cette réplique est extraite du film Ivan Vassilievitch change de profession. Elle sort de la bouche d’un citoyen soviétique ordinaire transporté par une machine à remonter le temps dans la Moscou du XVIe siècle. Sa ressemblance physique avec Ivan le Terrible est telle qu’on le prend pour le tsar. Pusillanime au début de ses aventures à la cour, il entre peu à peu dans le rôle du souverain, au point de faire preuve d’autorité lors d’un banquet au cours duquel il a abusé de la boisson.
Cette réplique est prononcée par le personnage qu’interprète Svetlana Svetlitchna dans le film Le Bras de diamant. Alors qu’elle essayait d’endormir la méfiance d’un père de famille exemplaire pour mieux le faire tomber dans un guet-apens, le soutien-gorge de son bikini se détache tout seul. Elle crie cette phrase pour se justifier au moment où débarquent à la rescousse du malheureux sa femme et des policiers. Cet épisode est souvent considéré comme la première scène érotique du cinéma soviétique. La première phrase de la réplique est empruntée à Katia Maslova, victime expiatoire du roman Résurrection de Léon Tolstoï.
Stierlitz, agent secret soviétique infiltré dans les services de renseignement de la SS, est certainement le personnage le plus adulé du cinéma soviétique. À l’issue d’une réunion dans son bureau, le chef de la Gestapo Müller dit d’un ton glaçant à Stierlitz : « Je vous prie de rester un instant ». L’on comprend alors immédiatement que l’agent est en danger.
Cette réplique dans une langue peu châtiée est extraite du film Les Gentlemen de la chance. Elle serait réellement menaçante si elle n’était prononcée par l’adorable directeur d’un jardin d’enfants qui a accepté d’aider la police à arrêter le criminel dont il est le sosie parfait.
Après la sortie du film La Prisonnière du Caucase, quelle jeune femme soviétique n’a pas entendu ce compliment à son endroit ? Dans une forme légèrement écourtée, il est aujourd’hui encore très fréquemment formulé.
Dans le film L’Ironie du sort, traditionnellement diffusé durant le réveillon du 31 décembre, cette réplique est prononcée par un homme très bien élevé qui ne se permet habituellement aucune grossièreté. Jaloux d’avoir trouvé un inconnu chez sa bien-aimée – qui a préparé le poisson en question – il a trop bu et se conduit comme un véritable goujat.
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La très talentueuse actrice Faïna Ranevskaïa est connue pour ses aphorismes et les histoires drôles qu’elle racontait. Dans le film L’Enfant trouvé, elle glisse cette injonction à l’acteur qui interprète son mari. Pour éviter de se disputer avec leur conjoint tout en cherchant à arrondir les angles, les Russes n’hésitent pas à utiliser cette réplique.
Lioudmila, une des trois héroïnes du film oscarisé Moscou ne croit pas aux larmes, mène sa vie comme son cœur le lui dicte et non comme les lois de la bienséance le lui imposent. Elle rêve de tirer le bon numéro. Elle est prête à tout pour ne pas laisser sa chance de se marier à un jeune homme riche et plein d’avenir : mentir sans cesse, se faire passer pour la fille d’un professeur, etc. Lorsqu’un voisin lui reproche son insouciance, elle lui assène cette réplique sans sourciller.
Lorsqu’il entend prononcer ses prénom et patronyme avec lenteur, le personnage principal du film Le Bras de Diamant comprend qu’il vient de dire ou faire quelque chose d’incongru. On pourrait traduire ce bienveillant rappel à la raison par « Mais enfin, qu’est-ce que vous dites ? Qu’est-ce que vous faites ? ».
« La clef de l’appartement où est l’argent » est synonyme d’une chance ou d’une réussite exceptionnelle, le cas même où l’argent fait le bonheur. Au moment où il lance cette réplique narquoise au mendiant qui lui demande l’aumône, l’escroc Ostap Bender – le personnage principal du roman d’Ilia Ilf et Evguéni Petrov Les Douze chaises plusieurs fois adapté au cinéma – est tout aussi démuni que lui.
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