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Dès la naissance de l’Union soviétique, les autorités ont compris l’importance de la propagande. Les affiches visant à motiver les masses sont devenues incroyablement populaires. Les meilleurs artistes ont participé à leur création et elles sont très connues encore aujourd’hui, beaucoup d’entre elles ayant donné naissance à des mèmes.
Pour avoir plus, il faut produire plus. Pour avoir plus, il faut savoir plus (1920)
L’un des premiers objectifs des bolcheviks était de vaincre l’analphabétisme. Ils poussaient même les adultes à aller à l’école, à apprendre à lire et à écrire et à trouver de nouveaux emplois qui contribueraient au développement du pays. L’affiche ci-dessus représente l’un des principaux symboles soviétiques, la faucille, avec un livre - une incitation évidente pour que les paysans étudient.
« T’es-tu porté volontaire ?» (1920)
Cette affiche appelant à rejoindre les rangs de l’Armée rouge est considérée comme la plus célèbre de la guerre civile. Elle a été créée par Dmitri Moor, qui a pris une affiche britannique de la Première Guerre mondiale comme modèle.
Lutte contre la religion. Lutte pour le socialisme (1930)
L’URSS luttait activement contre la religion et il existait un magazine entier rempli d’affiches antireligieuses appelé Bezbojnik (L’Athéiste). Cette affiche réalisée par Mikhaïl Rabinovitch montre comment les prolétaires s’apprêtent à écraser le clergé avec un rouleau compresseur.
« Comment as-tu soutenu le front ? » (1941)
Vingt et un ans après son affiche épique « T’es-tu porté volontaire ? », Dmitri Moor en a réalisé une autre qui a des airs de déjà-vu.
La Mère-patrie appelle (1941)
L’une des affiches les plus emblématiques de la Seconde Guerre mondiale aux yeux du peuple soviétique. Créée par Irakli Toïdze, elle représente une femme d’âge moyen rappelant aux mères de soldats le devoir militaire. Elle a le bras gauche levé, comme si elle appelait les baïonnettes visibles derrière elle.
« Pas de bavardage ! » (1941)
Une affiche du temps de guerre réalisée par les artistes Nina Vatolina et Nikolaï Denissov. Un petit texte en haut à droite est tiré d’un poème de Samouïl Marchak : « Attention, ces jours-ci, les murs ont des oreilles. Il y a une fine ligne entre bavardage, commérages… et trahison. »
Gloire à l’Armée rouge ! (1946)
Après que les troupes soviétiques ont finalement vaincu les nazis et hissé la bannière de la Victoire sur le Reichstag à Berlin, le temps des célébrations est venu. L’affiche ci-dessus de Leonid Golovanov reprend son œuvre précédente « Nous atteindrons Berlin » avec l’inscription « Nous l’avons fait ! » sur le mur (probablement laissée par des soldats soviétiques sur le mur du Reichstag) et un sous-titre indiquant : « Gloire à l’Armée rouge ! »
« Non » (1954)
Les affiches d’après-guerre, quant à elles, évoquaient les problèmes de la vie soviétique en temps de paix. L’un d’eux était l’alcoolisme. Les autorités soviétiques luttaient contre ce fléau et ont encouragé la création de nombreuses œuvres d’art incitant à la sobriété. Dans l’affiche ci-dessus, réalisée par Viktor Govorkov, un homme refuse de boire un petit verre de vodka.
Un esprit sain nécessite un corps sain
La promotion d’un mode de vie sain était l’un des sujets les plus populaires évoqués par les affiches soviétiques. L’URSS avait besoin d’un peuple fort, capable de travailler avec vigueur pour le bien commun. L’affiche ci-dessus cite un slogan soviétique populaire prononcé par Kliment Vorochilov, reprenant l’aphorisme latin Mens sana in corpore sano.
Il n’y a pas de dieu (1975)
Une autre vague de politique antireligieuse a commencé dans les années 1960. L’une des affiches les plus célèbres représente Iouri Gagarine volant dans l’espace et disant : « Il n’y a pas de dieu ». Elle a été réalisée par Vladimir Menchikov et est basée sur l’aphorisme populaire « Gagarine a volé dans l’espace et il n’a pas vu dieu ».
Dans cet autre article, découvrez comment devait être l’homme exemplaire selon les affiches de propagande soviétiques.