Les contes de fées russes sur les toiles d'artistes du pays

La princesse-grenouille, 1918

La princesse-grenouille, 1918

Musée Vasnetsov
Plongez dans le monde merveilleux des contes et légendes folkloriques russes avec les tableaux de ces peintres!

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À la fin du XIXe siècle, le style appelé « russe » ou « néo-russe » est devenu à la mode dans le pays – des représentants de divers domaines artistiques se sont tournés vers leurs « racines » et ont commencé à chercher l'inspiration dans le folklore national et le loubok (les estampes populaires). Ainsi, les motifs des contes ont pénétré dans l'architecture (on a commencé à ériger des bâtiments similaires aux anciens terems russes), dans la musique, et, bien sûr, dans la peinture.  

Dans le même temps, le célèbre impresario Serge de Diaghilev a amené en tournée en Europe et aux États-Unis les artistes des théâtres impériaux de Saint-Pétersbourg et de Moscou, qui ont également abordé des « sujets russes » lors de leurs performances. 

Viktor Vasnetsov (1848-1926) est peut-être le plus célèbre des artistes du pays qui ont représenté les personnages des contes de fées russes sur leurs toiles. Il est considéré comme le fondateur du style « néo-russe » en peinture. Il a commencé comme peintre réaliste et est allé jusqu'au moderne.

Le Tapis volant, 1880
Les Bogatyrs, 1898
Ivan Tsarévitch chevauchant le loup gris, 1889
La princesse-grenouille, 1918
Kochtcheï l’Immortel, 1926

Le deuxième artiste le plus célèbre qui a laissé un énorme héritage « fabuleux » est Ivan Bilibine (1876-1942). Il a également travaillé comme peintre de théâtre, créant des décorations et des costumes pour des opéras de style russe tels que Prince Igor d'Alexandre Borodine, L'Oiseau de feu d'Igor Stravinsky, Le Coq d'or et Sadko de Nikolaï Rimski-Korsakov, Rouslan et Lioudmila de Mikhaïl Glinka et plein d'autres. Cependant, il est surtout devenu célèbre et est entré dans l'histoire grâce à ses illustrations de livres de contes de fées russes, et en particulier de ceux d'Alexandre Pouchkine, écrits selon des intrigues folkloriques.

Ivan Tsarévitch et l'Oiseau de feu, 1899
Baba Yaga, 1900

Le Conte du tsar Saltan, 1905
La princesse-grenouille, 1899
Kochtcheï l’Immortel, 1901

D'autres artistes russes ont également rendu hommage aux contes de fées nationaux dans leur œuvre. Par exemple, sous l'influence de sa connaissance de Viktor Vasnetsov, Ilia Répine a créé sa célèbre toile sur le héros épique Sadko, qui, par la volonté du destin, se retrouve au fond de la mer, où il joue de la harpe pour le roi local.

Sadko, 1876

Mikhaïl Vroubel (1856-1910), qui a travaillé avec enthousiasme dans le style du modernisme et du symbolisme, s'est tourné non seulement vers des sujets bibliques, mais aussi vers des motifs folkloriques de contes de fées. Sa femme, Nadejda Zabela-Vroubel, était une célèbre chanteuse d'opéra et a apparu dans les productions de de Diaghilev sur le thème « russe » - Sadko et Le Conte du tsar Saltan. On pense que sous l'impression de ces performances, Vroubel a créé son propre cycle de peintures de contes de fées.

La séparation du roi de la mer et de la princesse Volkhova, 1898
La Princesse cygne, 1900

Le décorateur de théâtre Léon Bakst (1866-1924) est devenu particulièrement célèbre pour ses esquisses du ballet d'Igor Stravinsky L'Oiseau de feu, dont la première a eu lieu au Grand Opéra de Paris.

Esquisse pour le ballet L'Oiseau de feu, 1910

Le thème du conte de fées était également présent dans l'œuvre de Sergueï Malioutine (1859-1937), artiste de théâtre et illustrateur de livres.

Kochtcheï, 1904
Roi de la mer, début du XXe siècle
Ilia Mouromets, 1937

Après la Révolution de 1917, les peintres du village de Palekh, célèbres pour leurs miniatures, ont été contraints d'abandonner les icônes et les sujets religieux. Néanmoins, ils ont habilement réorienté leurs compétences vers les contes de fées russes, après avoir fondé l'Artel de la peinture ancienne. Désormais, pour créer leurs œuvres, ils n'utilisaient plus des planches à icônes, mais des boîtes laquées.

Ivan Vakourov. Le Conte du pêcheur et du petit poisson (image sur un timbre-poste de 1975)
Ivan Vakourov. Vassilissa-la-très-belle (image sur un timbre-poste de 1975)

Dans cet autre article, admirez des maisons campagnardes de Russie semblant sorties d’un conte de fées. 

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