Célibataire pour la Saint-Valentin: ces films russes dédiés aux ruptures amoureuses et à la solitude

Vous en avez assez des comédies romantiques où rien ne se passe comme dans la vraie vie? Nous avons établi une liste alternative d’œuvres portant sur la trahison, l'échec du mariage et les séparations cruelles (pires que par SMS). Si vous vous retrouvez seul le jour de la Saint-Valentin, vous allez probablement apprécier.

Russia Beyond désormais sur Telegram ! Pour recevoir nos articles directement sur votre appareil mobile, abonnez-vous gratuitement sur https://t.me/russiabeyond_fr

Une nouvelle année, 2014, Oksana Bytchkova

Un mélodrame réaliste sur la destruction de l'amour immature d'un jeune couple marié, un film qui dresse le portrait de la génération Y. 

Elle est web designer dans une agence branchée, porte des collants colorés, aime regarder des films artistiques, fréquenter des boîtes de nuit avec des amis et avoir des conversations philosophiques autour d'un verre de vin. Lui est chauffeur de taxi, porte du noir, bon marché et discret, considère le cinéma d'art comme une nuisance, préfère passer du temps sur les jeux vidéo et accompagner sa vodka de bière. Ils ont environ 25 ans, et étrangement, ils finissent ensemble...

Ensuite, leur mariage décline lentement vers la destruction, avec toutes les phases d’éloignement possibles. Une histoire dont vous avez obligatoirement été témoin dans la vie réelle : ils se sont mariés tôt, avant de réaliser qu’ils voulaient des choses très différentes. L'un a soif de développement personnel, l'autre veut simplement être aimé.

Arythmie, 2017, Boris Khlebnikov

Un drame sur la vie et l'amour d'un couple d’urgentistes qui s'est noyé dans la routine. Leur relation n’avance pas et la douleur est intolérable.

Le médecin urgentiste Oleg vit en étroite relation avec sa femme Katia. Elle est également médecin, mais travaille au hall d’accueil. Ils sont ensemble depuis leurs études. Un jour de vacances en famille, Oleg reçoit un texto de Katia, pourtant assise sur le siège d'à côté : « Il faut qu’on divorce ». Il s’agit d’un film « deux en un » : un portrait complexe de deux personnes proches et un drame social très net sur le système de santé en Russie. Le film de Khlebnikov a été qualifié de l'un des meilleurs en 2017 et a été primé au Kinotavr, le principal festival russe de cinéma d'auteur.

Lire aussi : Ces films soviétiques que les féministes vont adorer et détester

Fidélité, 2019, Niguina Saïfoullaeva

Un mélodrame érotique sur le mariage sans sexe, la faim croissante de sensualité, de connaissance de soi et les liaisons hors mariage.

Lena est gynécologue-obstétricienne, tandis que son mari Sergueï travaille comme acteur dans un théâtre de province. Dans leur couple, ils partagent un amour tendre et confiant, mais le sexe, non. Lena commence à soupçonner son mari d’avoir une liaison et, sentant que sa jalousie va bientôt l'étrangler, se lance elle-même dans la tromperie. Le film a été décrit comme un « voyage unique du moi féminin » et une révolution dans le cinéma érotique russe. Néanmoins, cette œuvre est surtout intéressante pour son caractère direct et la recherche d'une réponse à la question de savoir ce qui est le plus terrible – la trahison émotionnelle ou sexuelle ?

L'Adultère, 2012, Kirill Serebrennikov

Selon les mots du réalisateur en personne, c'est une histoire d'amour et de trahison, qui ronge l'âme.

Elle est médecin, il est son patient. En lui connectant des électrodes pour faire un cardiogramme, elle déclare discrètement à cet étranger : « Mon mari me trompe avec ta femme ». Ensuite, le spectateur, comme avec une loupe, observera toute la gamme des émotions humaines, dont la cause profonde est la trahison d'un être cher. Serebrennikov est avant tout un remarquable metteur en scène de théâtre et son film « respire » la dramaturgie, des décors et du jeu d'acteur aux mises en scène. On ne peut donc pas attendre de lui qu'il soit réaliste, mais en termes d'imagerie artistique, c'est une réalisation exceptionnelle.

Romance cruelle, 1984, Eldar Riazanov

Ce mélodrame légendaire raconte l'histoire d'une beauté aux sentiments sincères et pourtant lâchement trahie à la fin du XIXe siècle. C'est une adaptation libre de la pièce classique d'Alexandre Ostrovski La Fille sans dot.

Une noble appauvrie tente de marier ses filles en organisant d'innombrables réceptions. Deux hommes prometteurs commencent simultanément à courtiser sa cadette Larissa, et la jeune fille fait un choix, qui s’avère être le mauvais. Romance cruelle était et reste extrêmement populaire en Russie. Ce film en plusieurs parties, se distinguant par une saturation des événements et des amours passionnées rappellent Santa Barbara, mais sans fin heureuse.

Dans cet autre article, nous vous expliquons où les Soviétiques trouvaient l’amour.

Dans le cadre d'une utilisation des contenus de Russia Beyond, la mention des sources est obligatoire.

À ne pas manquer

Ce site utilise des cookies. Cliquez ici pour en savoir plus.

Accepter les cookies