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L’empereur Alexandre II tomba sous le charme de Livadia, sur la côte sud de la Crimée, et y acquit un terrain en 1861. Il y fit construire le Grand palais qu’il offrit à l’impératrice. Plusieurs résidences plus petites furent également érigées pour leurs héritiers. Un seul des palais de Livadia est toujours debout : le dernier à avoir été construit, celui érigé en 1910 sur l’ordre de l’empereur Nicolas II. Il appréciait particulièrement Livadia et venait s’y reposer avec sa famille une ou deux fois par an.
Ce palais fut conçu dans le style des villas italiennes de la Renaissance, avec un patio, des galeries ouvertes, des balcons ajourés et des décors sculptés. De la pierre blanche d’Inkerman, près de Sébastopol, fut utilisée pour sa construction.
Ce fut à Livadia que se tint la conférence de Yalta (1945). Le président Franklin D. Roosevelt et la délégation américaine furent logés au palais de Livadia, aujourd’hui transformé en musée.
Pour en savoir plus sur ce palais, voir ici.
Également située sur la côte sud de la Crimée, Massandra est célèbre pour ses vignobles et ses panoramas.
La construction de ce palais, qui n’est pas sans rappeler un château français, fut commencée par Semion Vorontsov, fils d’un général-gouverneur de Crimée. Elle fut poursuivie par Alexandre III et achevée par son fils Nicolas II en sa mémoire. Le dernier tsar et sa famille venaient à Massandra uniquement en promenade. Ils ne passèrent même jamais une nuit au palais.
À l’époque soviétique, le palais de Massandra fut une des résidences de Joseph Staline, puis des premiers secrétaires et secrétaires généraux du Comité central du Parti communiste. Comme le palais de Livadia, il accueille maintenant un musée.
Crimée : Massandra, résidence des tsars et des dirigeants soviétiques
Le Nid d’Hirondelle
Ce palais dans le style néo-gothique avec sa tour de quarante mètres s’élevant au bord d’une falaise est l’un des monuments les plus reconnaissables de Crimée. Il se trouve dans le village de Gaspra.
En 1889, Adalbert Tobine, médecin à l’hôpital impérial de Livadia, se fit construire sur une falaise une maison de dimensions modestes que les auteurs de guides touristiques de la Crimée désignèrent presque immédiatement comme le « Nid d’Hirondelle ».
Cette résidence doit l’apparence que nous lui connaissons aujourd’hui au marchand moscovite Sergueï Rakhmanov qui, en 1912, fit agrandir la maison d’Aldalbert Tobine.
Après la Révolution d’octobre, le Nid d’Hirondelle fut abandonné. Il accueillit plus tard une salle de lecture, un sanatorium puis un restaurant. Il a été restauré et transformé en musée.
En 1909, le prince Félix Ioussoupov, représentant de l’une des plus riches familles de l’Empire russe, se fait construire un luxueux palais près de Yalta.
Son style est hétéroclite. On y distingue des éléments néo-mauresques, néo-roman, néo-renaissance et d’Art Nouveau.
Les aristocrates raffinés qu’étaient les Ioussoupov aimaient passer du temps dans leur palais de Crimée et profiter de la côte méridionale de la Crimée. Ce fut là que les fiançailles de Félix Ioussoupov, le fils cadet du prince qui érigea ce palais, avec Irina, l’une des nièces de Nicolas II, furent annoncées.
Après la Révolution de Février , les Ioussoupov quittèrent Pétrograd pour leur palais de Koréïz d’où ils quittèrent la Russie pour toujours.
À l’époque soviétique, les hauts dignitaires du Parti communiste venaient se reposer au palais des Ioussoupov. Aujourd’hui, il est une des résidences de la présidence russe.
Pour en savoir plus sur ce palais, voir ici.
Le premier propriétaire de ce palais en diabase, une pierre que l’on trouve en Crimée, fut le comte Mikhaïl Vorontsov, général-gouverneur de la région de Novorossiïsk. Anglophile, il fit appel aux services de l’architecte britannique Edward Blore, qui avait pris part à la construction du palais de Buckingham.
Celle du palais d’Aloupka durant presque vingt ans. Son style est hétéroclite. Par certains aspects, il rappelle un château médiéval anglais ; par d’autres, un palais maure avec des tourelles semblables à des minarets.
Les intérieurs datent du milieu du XIXe et peuvent être admirés lors de la visite du musée qui a ouvert dans le palais.
Pour en savoir plus sur ce palais, voir ici.
Le Hansaray, littéralement « palais du khan », témoigne de la riche histoire de la péninsule de Crimée.
Il fut construit au milieu du XVIe siècle par le khan de Crimée Sahib Ier Giray. Cette ancienne résidence des khans de Crimée est le seul monument de l’architecture des Tatars de Crimée qui nous est parvenu.
À l’époque où le khanat de Crimée était soumis à la Sublime Porte, le palais de Bakhtchissaraï était le centre de la vie politique de la péninsule.
Durant la guerre russo-turque de 1768-1774 , les troupes russes prirent Bakhtchissaraï et le palais échappa de peu à un incendie qui l’aurait entièrement détruit. Il fut restauré. Catherine II et plusieurs de ses successeurs s’y arrêtèrent lors de séjours dans la péninsule.
Le Hansaray accueille aujourd’hui le Musée de l’Histoire et de la Culture des Tatars de Crimée.
Pour en savoir plus sur ce palais, voir ici.
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