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Les premiers projets de construction d’un métropolitain à Kouïbychev – le nom que portait la ville de Samara à l’époque soviétique – remontent à l’entre-deux-guerres. Mais, il fallut attendre des décennies pour que les travaux ne commencent. Le métro fut inauguré en 1987, bien après ceux de Moscou, Leningrad (Saint-Pétersbourg), Gorki (Nijni-Novgorod) et Novossibirsk. Nous vous le faisons découvrir ici.
Une seule ligne
On se repère facilement dans le métro de Samara : il n’y a qu’une seule ligne. Dix stations sont réparties sur une longueur de 11,6km que l’on parcourt d’un bout à l’autre en 22 minutes (soit un tiers du temps qu’il faut pour aller d’un terminus à l’autre d’une ligne du métro moscovite. Le prix du ticket à l’unité est actuellement de 38 roubles.
Samara est une ville industrielle qui s’étire le long de la Volga. Le métro est loin d’en traverser tous les quartiers et se trouve assez loin de ce qu’on considère être le centre de la ville. L’idée qui présida à sa construction était celle de relier les quartiers d’habitation où vivaient les ouvriers aux quartiers industriels où ils travaillaient pour qu’ils puissent se rendre à l‘usine et en rentrer facilement.
La construction d’une seconde ligne qui mènera jusqu’à la gare est actuellement à l’étude.
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Faible profondeur de la ligne
À Moscou et Saint-Pétersbourg, il faut souvent emprunter de longs escalators pour atteindre les quais. À Samara, la ligne est peu profonde. Il a été nécessaire d’installer des escaliers mécaniques dans seulement 4 des 10 stations. Dans 5 autres, il n’y a que des escaliers. Le métro ressortant à la surface au terminus Ioungorod, il n’y a aucun escalier.
Marbre et granit
Comme dans les autres métropolitains construits à l’époque soviétique, des matériaux de prix furent utilisés pour mettre les stations en valeur. Même dans celles dont le décor est d’une grande simplicité, on trouve des revêtements en pierres naturelles. Ainsi, le quai de la station Kirovskaïa est en granit beige et les murs sont recouverts de gazgane, un marbre d’Ouzbékistan. La gamme de teintes choisie va des tons les plus froids au plus chauds.
Stations consacrées à la Grande Guerre patriotique et à la conquête de l’espace
Si Kouïbychev fut à l’arrière et donc préservée des combats durant la Grande Guerre patriotique, le thème de la Victoire est cher au cœur de ses habitants. Durant la guerre, beaucoup d’entre eux travaillèrent dans les usines qui alimentaient le front. Par ailleurs, de nombreuses usines qui se trouvaient plus à l’ouest furent déplacées dans les environs de la ville. Ce fut également à Kouïbychev que fut construit un abri souterrain de réserve pour Staline.
L’une des 4 premières stations construites portent le nom de Victoire (Победа / Pobiéda) et son décor évoque cet événement. Au milieu du plafond au-dessus du quai est accroché un éclairage en forme de pyramide qui rappelle un feu d’artifice. La lumière se reflète sur les barres d’acier qui courent sur toute la voûte à intervalle régulier. Elles vont d’une reproduction d’un ordre de la Victoire à un autre.
Le décor de la station Bezymianka (Безымянка qui signifie « anonyme », le nom du quartier qu’elle dessert) est consacré aux travailleurs de l’arrière. Les murs sont recouverts de marbre gris et de mosaïques sur lesquelles sont représentés des avions. Non loin de cette station se trouvent l’Institut de Formation des Ingénieurs de l’Aviation de Samara, le Palais des Sports de l’usine aéronautique et l’usine elle-même.
En 1993, sur l’avenue Gagarine, fut inaugurée la station du même nom. Il s’agit de l’une des plus belles et des plus originales du métro de Samara. Officieusement, la ville est considérée comme la capitale de l’aérospatiale russe : de nombreux appareils lancés dans l’espace et la fusée Soyouz sont assemblés à Samara.
Les colonnes rappellent les tuyères propulsives des lanceurs et les globes jaunes au plafond, les ampoules à bord des vaisseaux spatiaux. Les murs sont recouverts de mosaïques bleu foncé dont les sujets font penser aux passagers qu’ils effectuent un voyage interstellaire.
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Art Nouveau
Lorsque l’on se promène dans Samara, on ne peut que prêter attention aux bâtiments et hôtels particuliers construits dans le style Art Nouveau, à leurs fenêtres ovales, aux motifs végétaux de leur décoration, à leurs formes peu communes. À la fin du XIXe et au début du XXe siècle, les riches marchands de la ville se firent construire des maisons dans le style qui était alors en vogue. Beaucoup d’entre elles nous sont parvenues dans un état remarquable.
Une des stations du métro de Samara, Alabinskaïa, inaugurée en 2015, a été aménagée dans le style Art Nouveau. Ses murs sont recouverts de marbre gris clair poli et ses luminaires en fer forgé rappellent ceux du XIXe siècle.
Dans cette autre publication, découvrez comment le plan du métro de Moscou a évolué au fil du temps.
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