Labyrinthe de pierre sur l'île Bolchoï Zaïatski
Ilia Timine/SputnikRussia Beyond désormais sur Telegram ! Pour recevoir nos articles directement sur votre appareil mobile, abonnez-vous gratuitement sur https://t.me/russiabeyond_fr
Dolmen Volkonski, dans le village de Volkonka, près de Sotchi
Nina Sotina/SputnikLes dolmens et autres sépultures mégalithiques sont si nombreux dans les montagnes du Caucase que les scientifiques parlent d'une « culture de dolmen » particulière ayant existé dans le Caucase occidental vers 2500-2000 avant J.C.. Il y existe environ 3 000 dolmens, dont seulement 6% ont été fouillés ou étudiés. Ils ressemblent généralement à des maisons faites de grandes dalles de pierre avec des trous sur la dalle avant. Les trous sont fermés par un bouchon de pierre.
Pétroglyphe de Sikatchi-Alian
Andshel (CC BY-SA 3.0)Les pétroglyphes, ces gravures préhistoriques sur pierre représentant des animaux ou des symboles sacrés, se trouvent dans de nombreuses régions de Russie : dans l'Altaï, dans différentes parties de la Carélie, dans le canyon d'Argoun en Tchétchénie, près du lac Kanozero dans la région de Mourmansk... Cependant, les pétroglyphes les plus impressionnants de Russie, datant de 12 000-9 000 avant J.C., se trouvent peut-être dans l'Extrême-Orient russe – à 75 kilomètres au nord de Khabarovsk, dans le village nanaï de Sikatchi-Alian.
Lire aussi : Voyage à l'ère des mammouths à travers les anciennes gravures rupestres de Sikatchi-Alian
Îles Solovki
Vladimir Trefilov/SputnikLes labyrinthes de pierre sont des objets de culte de type nordique. On les trouve surtout en Suède (environ 300), en Finlande (environ 150), en Norvège (20) et en Russie (environ 50) – sur la péninsule de Kola et sur diverses îles de la mer Blanche. Néanmoins, la plupart des labyrinthes russes se trouvent à un seul endroit : sur l'île Bolchoï Zaïatski, partie de l’archipel Solovki de la région d'Arkhangelsk, en Russie.
On estime que ces labyrinthes ont jusqu'à 2 500-3 000 ans. Ils ont été utilisés à des fins de culte et ont été réalisés à partir de roches locales. Chacun d'eux n'a qu'une entrée, qui sert également de sortie. Il y a 35 labyrinthes au total sur les îles Solovki.
Sur les rives de la Neïva
Danila Dubrovsky (CC BY-SA 3.0)Le long des rivières Taguil, Neïva et Rej dans la région montagneuse de l'Oural, en Russie, de nombreuses peintures rupestres ont été découvertes. Canards, oies, cygnes, cerfs, élans, figures anthropomorphiques, formes géométriques – la « galerie » est impressionnante, s'étendant sur plus de 90 lieux. Les peintures ont été réalisées avec de l'ocre (probablement mélangé à du sang) ou d'autres teintes naturelles. Les premiers dessins dans cette zone ont été identifiés à la fin du XVIIe siècle et copiés en 1705. Il s'est avéré très difficile de déterminer l'âge de ces œuvres, mais les experts avancent qu'elles sont probablement du Néolithique (environ 10 000 ans avant J.C.).
Lire aussi : Ces mystérieux dolmens témoins des âges dans le Caucase russe (photos)
Île Vera
S.Grigoriev (CC BY-SA 3.0)Dans les années 2000, une culture de dolmen distincte a été révélée dans l'Oural – plus de 200 dolmens, plus petits que ceux du Caucase. Le complexe le plus important est celui situé sur la petite île Vera (seulement 450 m au plus long), sur le lac Tourgoïak, dans la région de Tcheliabinsk.
On estime que le complexe remonte au 4ème-3ème millénaire avant J.C.. Sa plus grande structure est une construction de 19x6 mètres en pierres sèches taillées dans le substrat rocheux et recouvertes de pierres de couronnement mégalithiques. La structure, apparemment une sorte de temple, est orientée selon les points cardinaux, elle possède des fenêtres et des sculptures de têtes d'animaux. L’on dénombre plus de 40 monuments sur l'île, dont des sites de culte et une carrière préhistorique utilisée pour tailler les pierres du complexe.
Arkaïm
ZolanPro (CC BY 4.0)Dans les années 1970, les vestiges de nombreuses villes anciennes ont été découverts dans le Sud de l'Oural, sur un territoire d'environ 350 kilomètres carrés. Ils ont été baptisés « Pays des villes » et appartenaient à la culture archéologique de Sintachta. Toutes les cités ont été construites à la même époque et ont beaucoup en commun : elles avaient toutes des murs extérieurs, des systèmes de drainage des eaux pluviales et partageaient une architecture de base similaire. Les villes étaient peuplées de personnes de race caucasienne impliquées dans le commerce et la production métallurgique : on suppose que l’on y produisait du bronze. Les habitants de la culture de Sintachta utilisaient également des chars – le plus ancien char hippomobile du monde découvert (2026 avant J.C.) a été retrouvé dans cette région.
Arkaïm
Réserve d'État historico-culturelle de TcheliabinskArkaïm, découvert seulement en 1987, est le site le plus important des environs. Son véritable nom est inconnu – le site a été nommé par ses découvreurs. Il s'agit d'une structure circulaire d'environ 170 mètres de diamètre qui comprend une zone d'habitation fortifiée, deux cimetières, des écuries ainsi que des ateliers. Arkaïm produisait également du bronze et pouvait résister aux attaques militaires. Les fouilles archéologiques sur place se poursuivent encore aujourd'hui.
Dans cet autre article, nous vous présentons des objets archéologiques de Russie aux origines inexplicables.
Dans le cadre d'une utilisation des contenus de Russia Beyond, la mention des sources est obligatoire.
Abonnez-vous
gratuitement à notre newsletter!
Recevez le meilleur de nos publications directement dans votre messagerie.