Cet étonnant édifice de la «Silicon Valley russe» ressemblant à une œuvre de Malevitch

Stanislav Timokhine/École de management de Moscou
Depuis les airs, ce bâtiment situé à l’ouest de Moscou ressemble à un tableau du courant suprématiste, mais en réalité, il s’agit d’une école de commerce. C’est parti pour une petite visite !

Lorsque l’on observe d’en haut le campus de l’École de management de Moscou, à Skolkovo, parc technologique surnommé « Silicon Valley russe », l’on pourrait le prendre pour une œuvre gigantesque de Kasimir Malevitch.

Le complexe a en réalité été imaginé en forme de cercle, sur lequel trois édifices rectangulaires ont été fixés, ainsi que des structures rondes ressemblant à des tâches. À l’extérieur du cercle, des chemins piétonniers, qui s’étendent comme des rayons, ont été dessinés.

Cette idée atypique est venue aux fondateurs de l’école en 2006 et a été concrétisée par l’architecte britannique David Adjaye, également derrière les projets du Musée national de l’histoire et de la culture afro-américaine de Washington et du Musée d’art moderne de Denver.

Lire aussi : Cinq ambitieux projets conçus à travers le monde par des architectes russes

Il s’est pour cela inspiré des œuvres du père du suprématisme et du Carré noir sur fond blanc, l’illustre artiste russe Kasimir Malevitch, dont la tombe se trouve d’ailleurs dans l’arrondissement du campus. L’architecte a ainsi voulu mettre en avant la nature innovatrice de l’école par le biais d’une géométrie avant-gardiste à l’extérieur et à l’intérieur de l’édifice. Il est de cette manière parvenu à  transformer ce dernier en une véritable « ville » sous un même toit, en 2010.

Un escalator vous emmène de l’entrée principale à la « place » centrale de cette « ville » : un hall blanc aux murs « vivants » et ornés de verdure véritable. Une atmosphère chaleureuse nécessaire, certains étudiants restant toute la semaine sur le campus.

L’espace principal, appelé le « Disque », a été divisé en sept zones éducatives, nommées après différents pays et aires géographiques : Brésil, Russie, Inde, Chine, Singapour, Afrique et Europe, et chacune d’elle possède un code couleurs spécifique. Les salles de classes portent elles aussi des noms de villes : vous pouvez par exemple suivre un cours à « Vladivostok » ou passer un examen à « Rio de Janeiro ».

Vous rencontrerez en outre d’étonnantes œuvres d’arts dans le style suprématiste à chaque coin du campus, tel que « l’homme rouge » assis ou « les gens-silhouettes ».

Lire aussi : Splendeur & savoir: classement des plus belles universités de Russie

La plupart des étudiants sont de futurs entrepreneurs ou cadres supérieurs, âgés de 25 à 50 ans, et issus des pays des BRICS ou de la Communauté des États indépendants. Ils y obtiennent leur master en administration des entreprises, après y avoir étudié la gestion de projets et de startups. Après cela, beaucoup lancent leur propre entreprise au sein de l’école. Le campus possède aussi un magasin de souvenirs (néanmoins, qui voudrait acheter un cahier avec le logo de l’école à 45 euros !?), ainsi que des cafés.

Depuis le Disque, vous pouvez rejoindre les hôtels Pamir – Tian Shan, l’un un des bâtiments rectangulaires dans lequel vivent les étudiants. L’autre rectangle est un centre d’affaires comprenant une salle de sport.

De toute part du Disque, vous pouvez rejoindre le toit, qui est couvert de gazon. Après avoir vérifié si la météo est bonne, vous pouvez ainsi y faire votre jogging sur un circuit en rond doté d’un revêtement spécial ou tout simplement vous relaxer dans un café offrant une vue panoramique sur le parc adjacent !

Dans cet autre article, nous vous présentons cinq tableaux de Malevitch que vous n’avez probablement jamais vus.

Dans le cadre d'une utilisation des contenus de Russia Beyond, la mention des sources est obligatoire.

À ne pas manquer

Ce site utilise des cookies. Cliquez ici pour en savoir plus.

Accepter les cookies