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Dans de nombreux films soviétiques, les héroïnes étaient des femmes simples, dépourvues de tout glamour et, comme on dit en Russie, « issues du peuple ». Leurs rivales, au contraire, étaient bien apprêtées et maquillées, et semblaient tout droit sorties de la une d’un magazine de mode occidental.
Cette « confrontation » entre le chic et la simplicité peut notamment être observée dans les films Les Filles (1961), Le Bras de diamant (1968) ou Amour et Pigeons (1985). Mais en dépit des directives officielles appelant à aspirer à une beauté intérieure et non physique, les femmes soviétiques suivaient les tendances de la mode et prenaient soin d’elles-mêmes.
Un esprit sain dans un corps sain
Dans la mentalité soviétique, beauté rimait avant tout avec santé. En URSS, étaient considérées comme belles les femmes bien en chair, fortes et résistantes. Chaque année, des défilés solennels d’athlètes se tenaient dans les villes du vaste pays, mettant en valeur les corps athlétiques des femmes et des hommes soviétiques.
À l’aube de son existence, l’URSS a été confrontée à la famine, à la malnutrition et à la tuberculose. Sans surprise, une maigreur excessive n’était pas vue d’un bon œil. Mais dès les années 1960-1970, le pays a commencé à lutter contre le surpoids et les maladies qui en découlent par le biais de régimes et de jeûnes thérapeutiques.
En outre, pour aider les citoyens à garder la forme, des clubs sportifs gratuits pour tous les âges fonctionnaient à travers le pays. Au début des années 1980, des clubs de remise en forme rappelant les établissements actuels ont vu le jour en URSS. En outre, la pratique de pauses-gymnastique était courante dans les usines et bureaux, et dans pratiquement tout foyer, on pouvait trouver poids, haltères, barres de traction, skis et patins à glace.
Tresse vs coupe garçonne
Au début du siècle, une femme aux cheveux courts était un phénomène hors du commun en Russie – le beau sexe portait généralement de longues tresses. Mais à l’aube de l’ère soviétique, les femmes progressistes ont commencé à y renoncer, optant pour des coupes à la garçonne.
Certes, les tresses n’ont pas disparu, mais cette coiffure était surtout répandue parmi les écolières et les artistes d’ensembles folkloriques. Si l’on regarde les films de l’époque, on remarquera que pratiquement toutes les vedettes du cinéma soviétique avaient les cheveux courts.
Les salons de coiffure bon marché étaient nombreux, et les représentantes de la gent féminine pouvaient y faire des manucures et pédicures.
Rouge à lèvres
Si un maquillage tape-à-l’œil n’était pas bienvenu dans les écoles et autres établissements éducatifs, il n’était pas rare que les jeunes femmes adultes optent pour un rouge à lèvres très vif et laissent les yeux non maquillés.
On considérait à l’époque qu’un maquillage très visible était plus approprié pour les sorties au théâtre ou au cinéma.
Être son propre styliste
À l’époque, il y avait moins de marques et de tendances qu’aujourd’hui, d’autant plus dans un pays fermé comme l’URSS. Mais le rideau de fer n’empêchait pas les femmes de voir des styles à la mode dans les films et les magazines. Tout le monde ne pouvait pas se commander des toilettes de rêve faites dans des ateliers, et par conséquent l’on cousait, tricotait et brodait des tenues pour soi-même à la maison. Savoir créer de belles choses de ses propres mains était une qualité très appréciée à l’époque.
Dans cette autre publication, découvrez comment les femmes se maquillaient dans la Russie ancienne.