Iouri Maksaïev s’est éteint. Ce héros du légendaire régiment Normandie-Niemen, qui y évoluait au poste de mécanicien, nous a en effet quittés le 3 août, a annoncé sur les réseaux sociaux l’ambassade de France en Russie.
Né le 9 janvier 1926, il avait à 17 ans intégré l’école d’aviation militaire. Tout juste diplômé, il avait ensuite rejoint les rangs de la célèbre unité, symbole de la coopération franco-soviétique face à l’ennemi nazi, pour y opérer sur les moteurs des avions de type Yak-3.
Au lendemain du conflit, durant lequel il a notamment participé à la libération de Smolensk, de la Biélorussie et de la Lituanie, Maksaïev a officié en tant qu’ingénieur au sein du 18e régiment d’aviation de la Garde, avant de rejoindre en 1951 l’aviation civile.
Comme le souligne l’ambassade, il a par la suite toujours eu à cœur de contribuer au rapprochement des deux pays « en rencontrant régulièrement des élèves des écoles Normandie-Niemen et en participant aux travaux de recherches menés par les membres d’associations et de musées Normandie-Niemen à travers la Russie ».
Il s’était ainsi rendu en France en 2015 pour prendre part à l’inauguration de l’espace « Normandie-Niemen » au Musée de l’air et de l’espace du Bourget, et en 2017 afin d’assister aux commémorations des 75 ans de la création du mythique régiment.
Détenteur de hautes distinctions françaises et soviétiques, telles que le titre de chevalier de la Légion d’honneur, il a rendu son dernier souffle à l’âge de 93 ans.
Apprenant avec peine cette triste nouvelle, nous vous proposons de retrouver ici l'article rédigé en 2015 suite à la rencontre entre ce héros de la Seconde Guerre mondiale et la rédaction francophone de Russia Beyond.