Suivez Russia Beyond sur Telegram ! Pour recevoir nos articles directement sur votre appareil mobile, abonnez-vous gratuitement sur https://t.me/russiabeyond_fr
Au début du conflit le plus terrible de l’histoire de l’humanité, la cavalerie en tant que type de troupes était déjà dépassée. Néanmoins, elle était loin d’être inutile.
Les unités de cavalerie se distinguaient par leur maniabilité, n’avaient pas besoin de carburant et n’étaient pas limitées aux routes. Sous la direction de commandants habiles, elles effectuaient de longs raids loin dans l’arrière des lignes ennemies, lui causant bien des ennuis.
Voici les plus brillants de ces commandants.
Lev Dovator
Au début de la guerre, le chef d’état-major de la 36e division de cavalerie, le colonel Dovator, s’est retrouvé à l’hôpital, en raison d’une crise aiguë de douleur radiculaire. Dès que l’occasion s’est présentée, il est toutefois immédiatement parti au front.
À la fin du mois d’août 1941, la force d’intervention de la cavalerie (à partir du 26 novembre – le 2e corps de cavalerie de la Garde), sous le commandement de Dovator, a effectué un raid de dix jours sur les arrières de l’ennemi dans la région de Smolensk, détruisant 2 500 soldats et officiers allemands, neuf chars d’assaut et deux cents véhicules.
Dovator possédait d’excellentes qualités de chef et savait gagner l’amour et le respect de ses combattants. Il était d’une bravoure sans borne et, comme l’a noté le commissaire Sergueï Reznikov, « il n’y avait pas un iota de lâcheté en lui et il n’avait pas peur de mourir ».
Le désir d’être toujours aux premiers rangs de ses troupes a cependant finit par causer la perte du commandant. Le 19 décembre 1941, le major-général Dovator a en effet été tué par des tirs de mitrailleuses allemandes près du village de Palachkino, dans la région de Moscou.
Deux jours plus tard, il a reçu à titre posthume le titre de Héros de l’Union soviétique.
Lire aussi : Sans Staline, l’URSS aurait-elle pu gagner la Grande Guerre patriotique?
Pavel Belov
En juillet 1941, le 2e corps de cavalerie (à partir du 26 novembre – le 1er corps de cavalerie de la Garde) du major-général Pavel Belov a combattu sur le territoire de la Moldavie soviétique. Il a alors réussi à repousser l’attaque conjointe de la 50e division d’infanterie allemande et de la 5e division d’infanterie roumaine et à empêcher la prise rapide de Chișinău par l’ennemi.
À l’automne, le corps de Belov a participé à la défense de Moscou et, en janvier 1942, il a percé la défense ennemie et effectué un raid sur les arrières allemands dans la région de Smolensk. Pendant cinq mois, les cavaliers, les unités aéroportées et les partisans ont opéré en territoire occupé par l’ennemi, entravant ses forces.
« Nous nous déplacions principalement de nuit et, pendant la journée, nous nous cachions des avions ennemis dans des forêts denses. En chemin, les gardes détruisaient les garnisons allemandes dans les villages et les hameaux », a écrit le commandant militaire dans ses mémoires.
Le 16 juin 1942, le corps d’armée de Belov a rejoint, au gré de ses combats, le reste des troupes soviétiques. La suite du service du général n’a ensuite plus été liée à la cavalerie. Il a été nommé commandant de la 61e armée, avec laquelle il atteindra Berlin.
Lire aussi : Comment la Seconde Guerre mondiale a-t-elle commencé pour l'URSS?
Issa Pliev
Le 6 juillet 1941, le colonel Pliev a été nommé commandant de la 50e division de cavalerie du district militaire du Caucase du Nord, dont l’épine dorsale était constituée de cosaques du Kouban. L’unité a participé à la bataille de Smolensk, excellant dans les raids sur les zones arrière de l’ennemi.
« Les cosaques de Pliev pénétraient dans les quartiers généraux et les établissements de l’arrière de l’ennemi par détachements, escadrons et régiments isolés. Ils démolissaient les transports ennemis sur les routes, faisaient sauter les ponts et perturbaient les communications. L’offensive des soldats de Pliev était tellement affirmée et destructrice que le commandement des troupes nazies a cru qu’une armée de cavalerie entière attaquait l’arrière », a témoigné l’un des cavaliers à propos des exploits de la division.
Pendant la bataille de Moscou, la 50e division de cavalerie a été intégrée au 2e corps de cavalerie de la Garde de Dovator. Puis, après la mort de ce dernier, Pliev a été nommé commandant du corps.
Par la suite, Issa a commandé plusieurs corps de cavalerie et groupes de cavalerie mécanisée, et a participé aux batailles de Koursk et du Dniepr, à la libération de l’Ukraine, à la prise de Budapest et de Prague, ainsi qu’à la défaite de l’armée japonaise du Guandong.
Pliev a reçu à deux reprises le titre de Héros de l’Union soviétique.
Dans cet autre article, découvrez ces cavaliers des steppes de Russie ayant terrifié les armées de Napoléon.