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Olga, qui a vécu au Xe siècle, est surtout connue pour la façon légendaire dont elle a vengé le meurtre de son mari, Igor. Selon les premières chroniques russes, le prince Igor de Kiev était un petit-fils de Riourik, le Varègue appelé par les tribus slaves pour les gouverner et mettre de l'ordre sur leurs terres. Igor, comme son grand-père, collectait les impôts auprès des tribus. Mais l'une d’elles, les Drevliens, refusant de payer ces impôts massifs, finit par le tuer.
Elle-même varègue, Olga devint la régente de son jeune enfant, mais elle n'était pas du genre timide. Tout d'abord, elle a tué des entremetteurs des Drevliens qui avaient osé lui demander d'épouser leur prince. Puis incendié les villages de cette tribu.
Dans le même temps, Olga a été le premier souverain russe à épouser la foi chrétienne, avant même que l'ancienne Russie ne soit massivement baptisée (par son petit-fils Vladimir). Au XIIIe siècle, elle a été canonisée, et depuis lors, elle est vénérée en tant que sainte chrétienne et plus tard orthodoxe.
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Une autre régente puissante était la mère du futur tsar Ivan le Terrible. Elle descendait d'une famille noble lituanienne dont les racines remontaient aux souverains mongols. Les membres de sa famille de sexe masculin étaient des personnes puissantes qui gravitaient autour de son mari, le grand prince Vassili III. Mais après sa mort, elle a réalisé un coup d'État pour repousser ses parents du pouvoir (elle les a en fait emprisonnés).
Elle aurait été empoisonnée après seulement cinq ans de règne, cependant, elle a réussi à faire plusieurs choses importantes. L'une d'elles était la réforme monétaire de 1535 qui a unifié la monnaie dans l'État russe (récemment unifié après de nombreux siècles de divisions en raison de la fragmentation féodale). Elle a également mis fin à une guerre interminable entre la Russie et le roi Lituanien Sigismond Ier. Enfin, elle a construit le mur de Kitaï Gorod, une importante fortification de la ville de Moscou.
Bien que son père, le tsar Alexis Ier Mikhaïlovitch, ait eu de nombreux enfants, dont d'autres filles, Sophie était la seule fille à avoir une solide éducation, à avoir appris plusieurs langues et à avoir lu beaucoup de livres religieux. Elle était incroyablement intelligente et c’était aussi une personne très forte qui a réussi à gérer les conflits de pouvoir dans la Russie du XVIIe siècle. Après la mort de son père et celle de son frère aîné Fédor Alexeïevitch, la succession au trône a dégénéré en conflit de clans. Ses deux jeunes frères, Ivan et Piotr, étaient nés de différentes épouses d'Alexis : Ivan était malade et n'était pas en mesure de gouverner seul, tandis que le fils suivant, Pierre, était trop jeune et célibataire. En guise de compromis, ils ont tous deux été couronnés. Et Sophie devint régente.
Sous son règne, la Russie a terminé la guerre avec la Pologne, entamé ses premières négociations officielles avec la Chine, durant lesquelles une frontière a été tracée, et rejoint la Sainte Ligue contre la Turquie.
En 1689, Pierre, 17 ans, s'est marié, a rassemblé son « armée de jouets » et a finalement réussi à commettre un coup d'État, concentrant le pouvoir entre ses mains. Officiellement, Ivan était encore tsar, mais il était en réalité trop faible et est mort quelques années plus tard.
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Sophia a été enfermée dans un monastère et y est restée jusqu'à sa mort.
Fille de Pierre le Grand, elle était d'une beauté incroyable et son père envisageait de la marier au roi français Louis XV. Jeune, elle n'avait pas d'ambitions royales et avait un style de vie assez frivole. Cependant, les conflits de pouvoir se poursuivaient : l'arrière-petit-fils du frère de Pierre le Grand, le jeune Ivan VI, monta sur le trône de Russie avec un régent étranger. La cour et les familles nobles y étaient hostiles, et en même temps, Élisabeth était très populaire. Avec le soutien des courtisans et de la garde, elle a commis un coup d'État, comme son père l'avait fait jadis. Elle prit le pouvoir et emprisonna l'enfant et ses régents.
C'était une personne très occidentale et fidèle à l'absolutisme des Lumières : elle n’appliquait pas la peine de mort. Cependant, sous son règne, le servage s’est imposé en Russie et les châtiments corporels étaient couramment utilisés.
En moins de vingt ans de règne, Élisabeth a fait de la Russie un pays incroyablement riche au niveau culturel. Elle a initié le Siècle des Lumières en Russie, a créé le théâtre impérial, mis en place l'Université de Moscou et l'Académie des Arts de Saint-Pétersbourg. Admiratrice du baroque, elle a apporté le style en Russie, où il a été nommé « baroque élisabéthain ». Avec l'aide de l'architecte italien Bartolomeo Rastrelli, elle a construit plusieurs palais splendides, dont le palais d'Hiver et le palais Catherine à Tsarskoïe Selo.
C'était une princesse allemande née sous le nom de Friederike Auguste Sophie von Anhalt-Bernburg, mais elle a fini par devenir une impératrice russe et l'un des dirigeants les plus importants du pays, exerçant le pouvoir pendant plus de 30 ans.
Elle a épousé le prince héritier russe, futur empereur Pierre III, mais leurs relations étaient très compliquées, et Pierre était une personne faible. En conséquence, Catherine a ourdi un coup d'État contre son mari et plus tard, il est décédé dans des circonstances mystérieuses. Catherine est montée sur le trône après sa mort.
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Elle a poursuivi la politique d'absolutisme éclairé introduite par Élisabeth, et a réalisé plusieurs réformes importantes dans la politique intérieure. Elle a créé une commission pour systématiser les lois, a réorganisé la division administrative de la Russie, soutenu les commerçants et libéré les nobles des châtiments corporels, en leur donnant en même temps des droits énormes. Cependant, certains historiens pensent que Catherine et ses nombreux favoris ont posé les bases du phénomène de la corruption massive en Russie.
Catherine était une personne incroyablement intelligente qui a soutenu l'éducation en créant la première école pour filles du pays. L'impératrice était aussi mécène et sa vaste collection de peintures a constitué le musée de l'Ermitage, qu'elle a fondé, tout comme la première bibliothèque publique. Elle lisait beaucoup et correspondait avec les Occidentaux les plus éclairés, dont le philosophe français Voltaire.
En même temps, c’était bien sûr une monarque absolutiste, qui n'épargnait ni les gens ni l'argent pour atteindre ses objectifs. L'un d'eux consistait à étendre et renforcer l'Empire russe.
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