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Fondé il y a 6 ans par un couple arméno-ukrainien, le restaurant Volga situé dans le 3ème arrondissement vous accueille dans une agréable petite salle et sur sa terrasse d’été. Y sont proposés à la fois une cuisine russe et des plats d’autres pays d’Europe de l’Est, notamment géorgiens, arméniens et ukrainiens. Comme nous a confié son propriétaire Andreï, cet homme d’origine arménienne né et ayant grandi en Géorgie, « on offre à nos clients ce que l’on cuisine nous-mêmes à la maison, et, comme on est une famille mixte, la cuisine proposée est aussi très mixte et diversifiée ». La particularité du restaurant est que les plats sont préparés selon des recettes traditionnelles, tandis que tous les desserts et la pâte pour les plats sont réalisés à la main et sur place.
Andreï explique le choix du nom du restaurant tout simplement parce que « ça sonne bien » et fait penser aux vacances d’été avec la famille dans l’oblast d’Astrakhan (Sud de la Russie) où le delta du plus grand fleuve d’Europe se jette dans la mer Caspienne. Toutefois, une autre logique peut être aussi retracée. À l’image de la Volga qui parcourt une bonne partie du territoire européen de la Russie en rassemblant une mosaïque de peuples divers, le restaurant lyonnais du même nom recueille sous son toit le meilleur des cuisines de l'espace post-soviétique.
La carte du restaurant et les formules du midi avec le plat du chef à choix parmi trois ne laissent personne indifférent. Pour les entrées, vous pouvez essayer les blintchiki (crêpes), dolmas (feuilles de vignes farcies) et bien sûr les soupes et salades russes (Olivier, Vinaigrette ou le Hareng sous son manteau de fourrure). Les plats principaux de Volga sont tout aussi azimuts : pelmeni, khinkali, vareniki et différents types de khachapuri, ainsi que des pirojki et goloubtsy (feuilles de chou farcies de riz et de viande hachée), et même du pilaf ouzbek. Pour accompagner le repas, vous pouvez boire un vrai vin géorgien, ainsi que de la bière et de la vodka russes.
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Il ne s'agit pas d'un restaurant traditionnel russe tel qu'on se l'imagine: la décoration, les plats et, bien évidemment, les portions ne sauraient être considérés typiques du pays.
En y réservant une table, il faut se préparer à découvrir la Russie chic, élégante et haute-de-gamme. « L’art-restaurant avec la cuisine fusion » vous reçoit dans une salle chaleureuse avec une décoration bien pensée et sur une terrasse douillette dans une petite cour intérieure.
L’histoire de Roi Alexandre a commencé il y a 4 ans. Les deux sœurs Diana et Lorianna originaires de Saint-Pétersbourg avec leurs maris, d’ailleurs des cuisiniers professionnels, ont alors décidé de s’installer dans la capitale gastronomique française pour y ouvrir un restaurant. Au fil de la conversation avec Diana, on se rend compte que c’est un projet mûrement réfléchi et qu'il n'y a rien d’aléatoire. Prenons tout d’abord la localisation : Félix Faure, dont la rue sur laquelle se trouve le restaurant porte le nom, était le président de la IIIème République française et aussi un ami de l’empereur russe Nicolas II. « À l'époque de son règne et celui de son père Alexandre III, les relations entre la Russie et la France se sont épanouies : il y avait un échange culturel et linguistique tellement fort et maintenant, je trouve que cette tendance est relancée entre deux pays », nous a expliqué Diana le choix du nom du restaurant. Se positionnant comme art-restaurant, Roi Alexandre offre à ses visiteurs un coin historique avec des coupures de journaux dédiés à cette période des relations franco-russes et diverses expositions de peintures d’artistes contemporains français et russes.
Le concept de la carte, d’après Diana, est le suivant : « les célèbres plats russes dans une nouvelle interprétation » ou autrement dit à la manière française. Ainsi, chaque met, que ce soit une entrée, un dessert ou un plat principal, contient des produits frais et authentique russes. Tout est soigneusement élaboré et pensé dès la sélection de l’ensemble des produits utilisés et leur combinaison, à la présentation créative et sublime sur l’assiette. Après avoir consulté la carte pour la première fois, l’on y aperçoit uniquement quelques noms familiers de vrais plats russes, comme le bœuf Stroganoff et les oladi, qui sautent aux yeux. Cependant, en retenant le regard un peu plus longtemps pour étudier plus en détails la composition des plats, l’incroyable variété de la cuisine russe peut y être facilement décryptée.
Situé au cœur de Lyon, à deux pas de l’Hôtel de Ville, le bar les Poupées Яusses propose depuis 10 ans aux Lyonnais de se familiariser avec le meilleur des boissons russes. Créé par un homme d’origine russe, Ivan Kotov, et géré actuellement par son fils Iouri, ce n’est pas un simple bar, mais un vrai musée combinant plusieurs époques de l'histoire russe. Chaque détail du design – de la police du menu à la décoration des salles – est une référence à la culture russe. « Ce sont des affiches de l’époque soviétique gardées par mon grand-père et de nombreux voyages à Saint-Pétersbourg, d’où il vient d’ailleurs, qui ont servi de base d’inspiration pour le décor », nous a avoué Iouri quant au choix de la décoration. Toutefois, sans aucun doute la composition centrale de ce « musée improvisé » est un vitrail représentant le kremlin en pleine nuit.
L’équipe du bar se spécialise dans les cocktails créatifs à base de vodkas d’origines différentes, mais propose aussi des boissons non alcoolisées. En gardant dans la carte les cocktails classiques présentés dans chaque bar de Lyon, l'accent est tout de même mis sur les nouvelles combinaisons des ingrédients qui portent donc des noms russes : Perestroïka, Russe blanc, Masha, Bolshoï, Moskova et même Ivan le Terrible.
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Encore deux autres bars russes ont vu le jour à Lyon grâce aux initiatives d’Ivan Kotov. Vendus il n’y a pas longtemps, leurs concepts initiaux n’ont pas changé et demeurent liés à la Russie. En effet, c’est la ville de Saint-Pétersbourg qui a servi comme référence pour l’aménagement des deux établissements. Comme nous l’ont raconté les nouveaux propriétaires des bars, ils ne voulaient pas changer de concepts de manière significative, car, d’abord, c’est assez spécial et unique pour Lyon, et permet aussi de préserver la clientèle.
Ainsi, près du quartier de La Confluence, se trouve un coin charmant avec l’ambiance impériale de l’ancienne capitale russe, dans le style baroque du XVIIIe siècle. Son grand écriteau en russe « Кафе КОТ » saute aux yeux immédiatement pour ceux qui sont plus ou moins proches avec l’alphabet cyrillique. Traduit du russe comme « Café CHAT », le nom du bar fait référence au nom de la famille de son ex-patron et aux fameux chats-gardiens du musée de l’Ermitage. Même si les nouveaux propriétaires ne proposent pas de spécialités russes, ils gardent cette ambiance impériale russe dont vous pouvez profiter sous la surveillance étroite de chats.
Un autre bar à côté du quai de Saône, fait à l’extérieur plutôt penser à Moscou, surtout en raison de son logotype, mais une fois entré, le haut plafond avec moulures et lustres volumineux, ainsi que les murs avec tableaux et grands miroirs encadrés en or créent l'atmosphère d’un musée pétersbourgeois. Le nom du bar, PUT’IN, n’est qu’un simple jeu de mots avec le verbe anglais et le nom du président russe actuel.
Dans cet autre article, nous vous emmenons à la découverte de la diaspora russe de Lyon.
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