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Grigori Mélékhov est un Cosaque vivant dans un village sur le bord du Don. Il tombe amoureux d’Aksinia, une femme mariée. En l’absence de son mari, ils ont une aventure dont la rumeur se répand rapidement. Le scandale éclate, le mari d’Aksinia la roue de coups et le père de Grigori l’oblige à épouser Natalia, une jeune femme qu’il n’aime pas.
Grigori et Aksinia ne peuvent résister à la passion qu’ils éprouvent l’un pour l’autre. Victimes de la réprobation des habitants de leur village, ils fuient. Lui trouve du travail chez un propriétaire terrien. Elle donne bientôt naissance à leur fille. A cette même époque, Natalia fait une tentative de suicide.
La Première Guerre mondiale éclate et Grigori part pour le front. Il ne peut supporter la boucherie qu’est la guerre. À l’hôpital où il est soigné de la blessure qu’il a reçue, il fait connaissance d’un communiste dont les idées le séduisent.
Pendant ce temps, sa fille meurt et Aksinia devient la maîtresse du propriétaire terrien pour qui il travaillait. Grigori ne peut lui pardonner et retourne auprès de sa femme qui a donné naissance à des jumeaux.
La Révolution d’Octobre survient. À la différence de la plupart des Cosaques qui rallient les Blancs, Grigori s’engage auprès des bolcheviks. Constatant la cruauté dont ils font preuve, il déserte et rejoint les Cosaques dans l’armée blanche.
Grigori et Aksinia recommencent alors à vivre ensemble. Natalia se suicide.
L’Armée rouge écrase la rébellion cosaque et Grigori doit fuir. Désorienté un temps, il prend la décision de se réengager dans l’Armée rouge.
Doutant de sa loyauté, les bolcheviks démobilisent Grigori. Le frère de Natalia, bolchevik lui-même, veut la venger et arrêter Grigori qui doit fuir une fois de plus...
À la fin de cette épopée, Aksinia est tuée et Grigori se retrouve seul. Il ne lui reste plus que le fils que Natalia lui a donné.
Mikhaïl Cholokhov et son épopée
On dit souvent du roman Le Don Paisible qu’il est le Guerre et Paix du XXe siècle. Le lecteur est tenu en haleine par les nombreuses intrigues qui s’entrecroisent. Comme Léon Tolstoï, Mikhaïl Cholokhov inscrit le destin de ses personnages dans une époque tourmentée.
En 1965, ce roman fut récompensé du prix Nobel de littérature.
Bien qu’elle dépeigne les Rouges sous le même jour que les Blancs et ne soit pas exempte de critiques à l’égard du pouvoir bolchévik, cette épopée fut très bien accueillie en URSS.
Son auteur devint rapidement un écrivain reconnu. Écrits entre 1925 et 1940, les quatre volumes parurent à mesure qu’ils étaient terminés. Le public attendait donc avec impatience le suivant.
Les critiques encensèrent ce roman. À tel point qu’ils commencèrent à douter que Mikhaïl Cholokhov en soit l’auteur. Certains l’accusèrent de plagiat. La question reste aujourd’hui ouverte, faisant de Mikhaïl Cholokhov un Shakespeare soviétique.
Dans le fond, peu importe qui a réellement écrit Le Don Paisible, ce joyau de la littérature en langue russe, ce roman intemporel sur la nature humaine, l’absurdité de la guerre et la tragédie des membres d’une même famille qui finissent par tuer pour régler leurs différends politiques.
Dans cette autre publication, découvrez six écrivains russes passés à deux doigts du Nobel de littérature.
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