Tchebourachka: dix faits amusants sur le personnage à fourrure le plus emblématique de Russie

Culture
OLEG KRASNOV
Un fabuleux animal à fourrure aux oreilles géantes nommé Tchebourachka, originaire d’URSS, fête traditionnellement son anniversaire en août. Russia Beyond rappelle des faits intéressants de la biographie de ce vétéran de l’animation russe, reconnu internationalement.

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1. « Tchebourachka est un animal mangeur d’oranges inconnu de la science, avec un caractère touchant, une fourrure duveteuse et de grandes oreilles », c’est ainsi que le célèbre écrivain soviétique puis russe de littérature d’enfance et de jeunesse Edouard Ouspenski a décrit la création extravagante qu’il a inventée en 1966. À cette époque, Tchebourachka n’avait pas encore été adapté en animation, il faisait partie des personnages d’un livre intitulé Guéna le crocodile et ses amis.

2. Selon Ouspenski, le nom de cet étrange animal arrivé des forêts tropicales dans une boîte d’oranges a été inventé par hasard. « J’ai entendu le verbe "tchebourakhnoutsia" de la part de mon ami. Il l’utilisait pour signifier "tomber", "trébucher". Le mot est resté dans ma tête et s’est transformé en nom du héros ».

3. Tchebourachka n’a reçu son apparence actuelle qu’en 1971 : elle a été dessinée par l’animateur Leonid Chvartsman. « Le livre ne disait rien de spécifique sur les oreilles, et je les ai d’abord dessinées sur le dessus de la tête, comme c’est le cas de tous les animaux, mais ensuite j’ai commencé à les agrandir, elles ont "glissé" sur les côtés de la tête et sont devenues comme celles d’un humain, pas d’un animal. Avant le tournage, la poupée avait de courtes jambes, mais les marionnettistes la trouvaient inconfortable. Alors on ne lui a laissé que ses pieds, il est devenu encore plus atypique, et quand on lui a retiré la queue, il ressemblait au fond à un enfant humain », a-t-il rappelé dans une interview.

4. Au départ, Tchebourachka n’était pas considéré comme le personnage principal du livre d’Ouspenski ni du dessin animé créé à partir de celui-ci. Le leadership appartenait à un autre héros, le meilleur ami de Tchebourachka, un crocodile au « caractère doux et à l’apparence verte » nommé Guéna, qui, en fait, « travaillait comme crocodile dans le zoo ».

5. Le livre sur les deux amis a commencé presque immédiatement à être traduit dans d’autres langues. Les aventures de Tchebourachka et Guéna sont devenues accessibles au grand public en anglais, allemand, italien et japonais. Aujourd’hui, le nombre de langues de traduction a dépassé les 20. Il est intéressant de noter que son nom a changé dans différents pays : en Angleterre, il s’appelait Topple, en Allemagne – Plumps, en Suède – Drutten, en Finlande – Muksis.

6. Tchebourachka a acquis un amour particulier au Japon. « Au début des années 2000, les Japonais ont acheté les droits pour produire leurs propres dessins animés sur Tchebourachka. Ils m’envoient toujours des scénarios pour approbation et sont très heureux lorsque je discute avec eux à propos des intrigues », a déclaré Ouspenski à Russia Beyond (Russia Beyond The Headlines) en 2016.

7. Au fil des années de son existence, Tchebourachka est devenu un héros national en Russie. Des monuments en bronze lui ont été érigés dans la région de Moscou et dans la ville de Khabarovsk, dans l’Extrême-Orient du pays. Depuis 2004, il a été la mascotte de l’équipe olympique russe, changeant la couleur de son pelage en fonction de la couleur de son uniforme. De plus, la figurine Tchebourachka est presque le souvenir le plus apprécié des touristes étrangers, possédant, à l’instar du Manneken Pis bruxellois, un nombre incroyable de tenues. 

8. En URSS, le mot « Tchebourachka » est devenu un nom commun. En raison de la similitude visuelle avec сe personnage, il a commencé à être utilisé pour désigner une variété d’objets – de l’avion AN-72 et de la voiture Zaporojets jusqu’aux casques audio.

9. À la suite de la popularité du révolutionnaire cubain Che Guevara dans la culture pop russe des années 2000, un double parodique de Tchebourachka nommé Che Bourachka est apparu. Un grand nombre de t-shirts avec cet animal inoffensif vêtu de l’emblématique béret du commandant ont été produits et vendus au cours de ces années.

10. « Je ne peux plus ne serait-ce qu’entendre parler de Tchebourachka, a déclaré Edouard Ouspenski en 2016. Mais tout ce que l’on peut trouver sur Internet à son sujet est peut-être vrai. C’est un personnage fictif, après tout ! »

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