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Un Tir dans le brouillard, 1963
Un scientifique soviétique talentueux fait une découverte qui ne manque pas d’intéresser les services de renseignement étrangers. Ils échouent à convaincre le jeune savant de travailler pour eux. De plus, celui-ci disparaît subitement. Les espions comprennent rapidement qu’il a changé d’identité et reprennent leur chasse à l’homme.
Comme le dit en plaisantant l’un des personnages, « Il suffit de faire une découverte pour devenir indispensable : au secteur de l’agriculture, au ministère de la Défense, à l’Union des écrivains ». Les rebondissements de cette histoire d’un chercheur soviétique prêt à tout pour protéger sa découverte captivent toujours autant l’attention des spectateurs.
Le Glaive et le Bouclier, 1968
Johann Weiss, le héros de cette série télévisée en quatre épisodes, est un espion soviétique infiltré au cœur des services de renseignement du IIIe Reich. Ce personnage fictif est inspiré de Roudolf Abel (1903-1971) et Alexandre Sviatogorov (1913-2008), deux espions soviétiques qui ont longtemps exercé en Occident.
Avant le début de la Grande Guerre patriotique, Johann Weiss quitte Riga pour l’Allemagne, où il parvient à entrer dans l’Abwehr. À la fin de la guerre, il est recruté dans la SS. Ce jeune homme, à la conversation agréable, ne se distingue en rien de ses collègues. À une différence près : il est en réalité Alexandre Bielov, un espion soviétique qui informe les services de renseignement de son pays des plans de l’Allemagne nazie.
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La chanson Où commence la Patrie, que l’on entend dans cette série réalisée par Vladimir Bassov, a connu un immense succès.
Morte-Saison, 1968
Un espion soviétique, travaillant sous couverture, a pour mission de démasquer un criminel de guerre et de l’empêcher de transmettre en Occident la formule d’une arme chimique qu’il a mise au point. Le scénario de cette série télévisée en deux parties est inspiré de plusieurs épisodes de la vie de l’espion soviétique Konon Molody (1922-1970). Dans les années 1950 et 1960, il vivait au Royaume-Uni sous l’identité de Gordon Lonsdale, un respectable homme d’affaires. Il espionnait les activités de savants allemands qui avaient été au service du IIIe Reich.
Konon Molody fut consultant sur le tournage de la série. De toutes les réalisations soviétiques d’espionnage, c’est peut-être la plus véridique et la plus prenante.
L’Espion commet une erreur, 1968
La réalisation de cette série télévisée en deux épisodes racontant la confrontation des services de renseignements soviétiques et occidentaux fait penser à un film policier. La légende veut que parmi les techniciens de l’équipe de tournage se trouvait un espion professionnel ! Certaines scènes furent filmées dans des lieux dont l’accès était interdit au commun des mortels, par exemple, des centrales nucléaires. Pour plus de véracité, certains objets ont été prêtés par les services compétents, comme un détecteur de mensonges.
Cette série raconte l’histoire d’un espion à la solde d’un pays occidental qui essaie d’obtenir des renseignements sur l’industrie nucléaire soviétique. Il devient agent double ce qui fournit le scénario pour la suite de la série, qui compte en tout quatre parties.
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Tous les éléments d’un film d’espionnage réussi sont réunis dans L’Espion commet une erreur : un agent séduisant, du suspens, des poursuites, des secrets et des complots.
Le Grand roque, 1969
Alexandre Demianienko, déjà bien connu en 1969 pour son rôle de Chourik, interprète dans ce long métrage un jeune biologiste que des services de renseignement occidentaux font chanter pour l’obliger à travailler pour eux. Le chercheur informe immédiatement le KGB de sa situation et les espions sont arrêtés.
Ce film divertissant pèche par son manque de réalisme : psychotropes injectés au jeune savant, voyage en sous-marin, agents occidentaux démoniaques en font presque une parodie du genre.
L’Un des nôtres, 1970
Avril 1941. Insouciants, les Moscovites profitent du printemps : ils se promènent dans les parcs, les pionniers défilent dans les rues, les ouvriers embauchent. Des espions allemands, eux, se préparent à faire sauter une usine d’où sortiront bientôt les premiers exemplaires de lance-roquettes Katioucha. La date de l’attentat est fixée au 21 juin 1941. Le NKVD envoie un officier de réserve, Sergueï Birioukov, pour déjouer les plans de l’ennemi. Il se fond dans la masse des ouvriers de l’usine et devient « l’un des nôtres ».
Au premier abord, ce long métrage n’est qu’un film d’espionnage de plus dans une série déjà longue. Rares sont ceux, comme lui, qui mettent des gens simples au cœur de leur intrigue.
Dix-Sept moments du printemps, 1973
Cette série télévisée est l’adaptation du roman éponyme de Ioulian Semionov publié en 1969. Maxime Issaïev est un espion soviétique infiltré de longue date sous l’identité du SS Max Otto von Stierlitz dans les services de renseignement de l’Allemagne nazie. Au début de l’année 1945, ses supérieurs à Moscou lui assignent une nouvelle mission : déterminer quel dirigeant nazi est en train de négocier une paix séparée avec les États-Unis et le Royaume-Uni. Les spectateurs sont tenus en haleine de bout en bout des douze épisodes de la série : Stierlitz saura-t-il dissiper les soupçons de la Gestapo au sujet de sa fidélité au régime ? Parviendra-t-il à faire échouer les négociations menées dans le cadre de l’opération Sunrise.
Aujourd’hui encore, les Russes connaissent par cœur certaines répliques de cette série. Parmi elle, « Stierlitz, je vous prie de rester un instant ».
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Téhéran-43, 1980
Ce film d’espionnage est une production franco-helvéto-soviétique. Claude Jade, Curd Jürgens et Alain Delon y tiennent la vedette aux côtés des acteurs soviétiques. L’espion soviétique Andreï Borodine aidé de la traductrice Marie Louni déjoue l’attentat que le IIIe Reich prépare à Téhéran contre les dirigeants américain, britannique et soviétique qui s’apprêtent à s’y rencontrer.
Trente ans plus tard, l’un des membres du complot décide de vendre aux enchères ses souvenirs et un film d’actualité tourné en 1943. Tout se répète alors : poursuites, assassinats et Une Vie d’amour, la chanson de Charles Aznavour qui est incluse dans la musique du film.
Mort en plein envol, 1982
L’ethnologue Nora fait la connaissance d’un jeune chercheur qui travaille à un projet secret : la mise au point d’un nouvel acier résistant aux explosions. Après lui avoir sciemment cassé sa montre, elle lui en offre une nouvelle dans laquelle se trouve un appareil de transmission miniature. Le jeune homme comprend trop tard qu’il est devenu la cible de services secrets étrangers auxquels il a déjà involontairement livré des informations confidentielles. Il meurt peu après.
Ce film respecte les lois du genre : le décès du jeune savant était inutile et les espions étrangers sont arrêtés.
TASS est autorisé à annoncer..., 1984
Cette série télévisée en dix épisodes est également adaptée d’un roman de Ioulian Semionov qui s’était inspiré de faits réels. À Moscou, le KGB est à la recherche d’un Soviétique qui vend à la CIA des informations sur la présence soviétique en Nagonie, un pays imaginaire situé en Afrique. En Nagonie même, un agent du KGB est engagé dans une course contre la montre pour déjouer le coup d’État que la CIA prépare et qu’un de ses agents veut précipiter à des fins personnelles.
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