Lili Brik, cette muse des poèmes d’amour de Vladimir Maïakovski

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Si, selon une opinion bien répandue, le grand poète russe Vladimir Maïakovski était dans la vie quotidienne aussi bien «dur, grossier et arrogant» que sur scène, l’écrivain Iouri Olecha, à qui l’on doit Les Trois Gros, le décrit comme une personne «polie et même timide», mais aussi comme un hôte hospitalier et bon camarade.

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Qui plus est, derrière le « vacarme de la révolution » se cachait une âme sentimentale. Il a eu beaucoup de liaisons, mais c’est Lili Brik qui est devenue la passion principale de sa vie. Le poète vivait un ménage à trois avec elle et son mari, qui a d’ailleurs été son éditeur.

C’était un amour malheureux, compliqué et rempli de souffrances – aux yeux de nombreuses personnes, Lili était une sorcière ayant poussé le poète au suicide. Dans le même temps, elle a elle-même écrit dans son journal : « Tout le monde jase que je fais souffrir Volodia. Souffrir est utile pour lui, il souffrira et écrira de bons poèmes ».

C’est à elle qu’il consacrait ses vers d’amour. Dans À Lilitchka. En guise de lettre, l’un de ses poèmes d’amour les plus célèbres, il avouera sans équivoque sa flamme à Lili :

« Pour moi, toutes les cloches sont sans joie // hormis celle qui sonne le son de ton nom bien-aimé ». (Traduсtion par Elsa Triolet, La poésie russe, Paris, Seghers, 1971)

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