Les dix meilleurs films soviétiques des années 1930 (Vidéos)

Volga Volga

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Grigori Alexandrov, 1938/Mosfilm
En 1930, l’époque des films muets est révolue. Les premières comédies musicales, si proches des films hollywoodiens, apparaissent sur les écrans de l’Union soviétique. Et, bien sûr, cela ne se fait pas sans de véritables divas cinématographiques, dont la plus célèbre est Lioubov Orlova.

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Le Chemin de la vie, 1931

Après la révolution et la guerre civile, le jeune État socialiste comptait un nombre considérable d’enfants vagabonds, estimé entre 4 et 7 millions au début des années 1920. L’État a pris en charge ces enfants, les transférant de la rue à des orphelinats spéciaux et les élevant comme de nouveaux citoyens.

Le premier film sonore soviétique, Le Chemin de la vie, traite de ce processus. Il raconte l’histoire d’une bande d’adolescents rééduqués dans une commune ouvrière, ce qui n’a pas toujours été une réussite.

Le film a été tourné par un réalisateur alors peu connu, Nikolaï Ekk (de son vrai nom Iouri Ivakine). Le Chemin de la vie a reçu le Prix du meilleur réalisateur à la première Mostra de Venise, en 1932, et a été projeté dans plus de 100 pays.

Joyeux Garçons, 1934

Il s’agit de la première comédie musicale de l’URSS et d’un triomphe pour la jeune Lioubov Orlova. La Marche des joyeux garçons est toujours l’une des chansons les plus célèbres et les plus appréciées en Russie. Le film de Grigori Alexandrov raconte les aventures de Kostia, un berger qui devient chef d’orchestre de jazz, et d’Anna, une femme de ménage qui devient chanteuse. Le chanteur Leonid Outiossov, l’un des meilleurs acteurs soviétiques, joue le rôle de Kostia.

Tchapaïev, 1934

Le film de Gueorgui et Sergueï Vassiliev sur le héros de la guerre civile Vassili Tchapaïev a remporté le premier prix du premier Festival du film de Moscou en 1935. Les frères Vassiliev ont basé leur film sur le roman du même nom de Dmitri Fourmanov, qui avait servi sous les ordres de Tchapaïev.

L’œuvre a été acclamée non seulement dans les cercles officiels, mais a également remporté une grande popularité auprès du public.

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Le Cirque, 1936

Un film musical avec Lioubov Orlova. Après avoir donné naissance à un enfant noir, une artiste de cirque américaine se rend à Moscou, où elle trouve non seulement un refuge, mais aussi le bonheur et l’amour. La chanson principale, Mon pays natal est vaste, a été utilisée plus tard comme interlude pour la Radio centrale de l’Union soviétique. Après l’effondrement de l’URSS, il a même été proposé d’en faire l’hymne de la Russie.

Grounia Kornakova, 1936

Ekk est devenu célèbre non seulement en tant que réalisateur du premier film sonore, mais aussi du premier film en couleur. Dans l’histoire, Grounia Kornakova, ouvrière dans une usine de porcelaine prérévolutionnaire, mobilise les gens pour qu’ils luttent pour leurs droits.

La technique des prises de vue en couleur a été mise au point par le directeur de la photographie soviétique Fiodor Provorov. Le tournage était réalisé sur deux pellicules (rouge et bleue-verte), qui étaient ensuite combinées. La cinématographie américaine disposait également d’une technique similaire, appelée « Cinecolor ».

Les Sept Braves, 1936

Est-il possible de réaliser une comédie sur une expédition au pôle Nord ? Sergueï Guerassimov y est parvenu. Le film Les Sept Braves raconte l’histoire de volontaires du Komsomol (organisation de la jeunesse communiste) qui partent à la conquête de l’Arctique. Selon l’intrigue, six personnes ont été sélectionnées pour l’expédition, mais lorsqu’elles sont arrivées au but, il s’est avéré qu’elles avaient un intrus dans leurs bagages, un volontaire qui voulait, lui aussi, vraiment aller au pôle Nord.

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Pierre le Grand, 1937-1938

Il est ici question d’un film en deux parties sur les principaux événements de la Russie du début du XVIIIe siècle. Le réalisateur Vladimir Petrov y montre la formation de l’Empire russe en un peu plus de trois heures. Le film est basé sur la pièce de théâtre du même nom d’Alexis Tolstoï et les intrigues de palais, les grandes réformes, le développement de la Sibérie et de l’Extrême-Orient sont présentés au fil des décennies.

Les historiens ont bien sûr relevé quelques inexactitudes factuelles, mais il s’agit tout de même d’une œuvre de fiction toujours très appréciée du public.

Alexandre Nevski, 1938

Un classique intemporel du « père » du cinéma soviétique, Sergueï Eisenstein. Les armées du prince russe triomphent de l’ordre Teutonique sur le lac Peïpous en 1242. Cependant, l’idée principale du film est la lutte contre les envahisseurs étrangers.

Certains collègues d’Eisenstein ont critiqué les incohérences historiques et l’excès de « pompe ». Le film est en effet une œuvre à grande échelle, avec beaucoup de scènes de foule, en particulier dans les batailles. Le compositeur Sergueï Prokofiev a écrit la musique.

Les dirigeants du pays et le public ont apprécié le film, qui figure encore aujourd’hui régulièrement en tête des listes des meilleures productions de tous les temps.

Volga Volga, 1938

Le titre du film a été inventé par Charlie Chaplin, que le réalisateur Grigori Alexandrov a rencontré lors d’un voyage aux États-Unis. Cette comédie musicale, avec Lioubov Orlova dans le rôle principal, raconte l’histoire d’artistes qui se rendent à Moscou pour un concours amateur. Ils vivent des aventures drôles (et moins drôles) en chemin.

Le film traite essentiellement des activités de masse pour la jeunesse et se veut une sorte de manuel pour travailler avec les jeunes qui viennent de quitter l’école. L’on pense qu’il s’agissait de l’un des films préférés de Joseph Staline.

L’Enfant trouvé, 1939

Faïna Ranevskaïa reste l’une des actrices les plus citées du cinéma soviétique. L’Enfant trouvé, réalisé par Tatiana Loukachevitch, relate l’histoire d’une enfant perdue à Moscou qui est sur le point d’être adoptée par le couple qui l’a trouvée, Moulia et Lialia. C’est l’un des plus beaux films où l’on peut voir le Moscou des années 1930.

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