En images: cinq héroïnes populaires des contes de fées russes

V. Kourdioumov/Domaine public; Ivan Bilibine/Domaine public; Viktor Vasnetsov/Musée-mémorial Vasnetsov à Moscou/Domaine public
Un stéréotype courant veut que les femmes russes soient jolies, modestes et douées pour les tâches ménagères. On pourrait imaginer que le folklore russe reflète la même pensée. Pourtant, ce n'est pas toujours le cas.

Suivez Russia Beyond sur Telegram ! Pour recevoir nos articles directement sur votre appareil mobile, abonnez-vous gratuitement sur https://t.me/russiabeyond_fr

Mariouchka (La Plume de Finist-Clair-Faucon)

Illustration d'Ivan Bilbine

Cette histoire tourne autour d'une jeune et jolie villageoise nommée Mariouchka, qui reçoit en cadeau de son père une plume magique. La plume lui permet d'invoquer Finist, un prince séduisant, qui se transforme en faucon et rend visite à Mariouchka chaque nuit par la fenêtre.

Cependant, lorsque ses sœurs jalouses mettent des couteaux tranchants dans la fenêtre, le faucon se blesse et s'envole au loin en disant à Mariouchka de partir à sa recherche. Ainsi, celle-ci se lance dans un voyage difficile pour retrouver son amour. Elle reçoit l'aide de différents animaux et sorcières en cours de route et finit par retrouver son compagnon, ensorcelé par une potion somnifère et marié à une reine. Cependant, il est trop tard pour s'arrêter et Mariouchka persévère, se montre plus maligne que la reine et parvient à réveiller le prince et à briser le sort.

Maria Morevna (ou Marie des mers)

Illustration d'Ivan Bilbine

Ce personnage est assez féministe. Maria Morevna (du conte du même nom) est une femme-bogatyr (les bogatyrs sont des chevaliers légendaires slaves) qui se prend d'affection pour le prince Ivan Tsarévitch, qui tombe par hasard sur le camp de son armée. Ils tombent amoureux l'un de l'autre et il devient homme « au foyer », tandis que sa femme part en mission de guerre. Il est chargé de gérer la maison, mais n'a pas le droit d'entrer dans la cave où est enfermé le maléfique Kochtcheï l’Immortel.

Bien sûr, la curiosité d'Ivan prend le dessus et il a pitié de ce dernier, lui donnant de l'eau. Cela procure au maléfique personnage assez d'énergie pour s'échapper, emmenant Marja avec lui dans son lointain royaume. L’on peut alors se demander si c'est bien Maria qui a enfermé Kochtcheï en premier lieu ? Et, si c'est le cas, ne pourrait-elle pas le faire à nouveau, étant une reine guerrière ? Quoi qu'il en soit, Ivan ne déçoit pas sa femme : il parvient à la reconquérir et à tuer son ennemi, assurant ainsi leur avenir paisible et heureux.

Lire aussi : Les contes de fées russes sur les toiles d'artistes du pays 

La princesse-cygne (Le Conte du tsar Saltan)

Illustration de V. Kourdioumov, 1913

Une autre beauté qui, au départ, se présente sous une forme animale est la princesse-cygne du Conte du tsar Saltan. Au cours de l'intrigue, le héros principal, le prince Gvidone au grand cœur, sauve un cygne d'un rapace, gagnant ainsi sa gratitude (l’oiseau de proie étant en réalité un vil sorcier).

Le cygne aide ensuite le prince de toutes les manières imaginables : il construit une ville entière sur une île inhabitée, lui donne un écureuil magique et une armée de 33 « chevaliers de la mer ». Finalement, le gracieux oiseau révèle sa véritable forme humaine en tant que belle princesse et épouse Gvidone.

Vassilissa-la-très-belle

Illustration d'Ivan Bilbine

L'histoire de Vassilissa-la-très-belle (tirée du conte du même nom) est assez différente. Lorsqu'elle était enfant, sa mère mourante lui a donné une poupée magique protégeant et aidant Vassilissa dans tous les domaines. Après le remariage de son père, Vassilissa reçoit le lot classique d'une belle-mère et de demi-sœurs maléfiques, qui font tout leur possible pour ruiner sa beauté en la faisant travailler dur, mais en vain.

Elles finissent par l'envoyer directement chez la méchante Baba Yaga, mangeuse d'enfants, dans l'espoir qu’elle se débarrasse de la jolie jeune femme. Néanmoins, avec l'aide de sa poupée magique, Vassilissa parvient à déjouer la sorcière et repart non seulement indemne, mais avec un cadeau – un crâne humain enchanté renfermant une flamme. Ce crâne « brûle » en une nuit les belles-sœurs et la belle-mère de Vassilissa au cœur noir.

Après cela, tout va bien : elle trouve une gentille vieille dame chez qui vivre, commence à fabriquer le linge le plus exquis pour le tsar, qui tombe ensuite amoureux et l'épouse. Encore une fin heureuse !

Lire aussi : Les dix contes russes les plus populaires 

Vassilissa la très‑sage (La Princesse-Grenouille)

Illustration de Viktor Vasnetsov, 1918

Qui voudrait épouser une grenouille ? Personne, n'est-ce pas ? Pourtant, dans le populaire conte de fées russe La Princesse-Grenouille, une grenouille s'avère être rien de moins qu'une princesse belle et intelligente, capable d’exercer la magie.

L'histoire commence lorsque le tsar ordonne à ses trois fils de trouver leurs futures épouses en tirant une flèche dans une direction aléatoire et en voyant où elle atterrit. Le plus jeune prince, Ivan Tsarévitch, est alors assez « chanceux » pour envoyer sa flèche directement dans un marais où vit une grenouille. Ivan est sur le point de repartir sans mariée, mais le batracien lui dit de l'épouser quand même. « Tu ne le regretteras pas », dit-elle. Apparemment, une grenouille qui parle n’étonnait personne dans la Russie médiévale !

Quoi qu'il en soit, la grenouille ne déçoit pas. Chaque nuit, elle se transforme en une belle et jeune femme, Vassilissa la très-sage, et remporte toutes les tâches que les trois épouses doivent accomplir pour impressionner le tsar : elle prépare le meilleur pain karavaï, tisse le plus beau tapis et exécute la meilleure danse sous sa forme humaine.

Tout se passe bien jusqu'à ce qu'Ivan décide de brûler la peau de grenouille de sa femme. Vassilissa ne peut pas s'en passer, se transforme en cygne et s'envole en disant à Ivan de la retrouver dans le royaume du Kochtcheï l’Immortel (qui est, apparemment, responsable du sort).

Tout se termine bien sûr parfaitement : Ivan bat le sorcier maléfique et ramène Vassilissa.

Dans cet autre article, nous nous intéressions aux amazones sorties de la mythologie russe, sortes de valkyries slaves.

Chers lecteurs,

Notre site web et nos comptes sur les réseaux sociaux sont menacés de restriction ou d'interdiction, en raison des circonstances actuelles. Par conséquent, afin de rester informés de nos derniers contenus, il vous est possible de :

Dans le cadre d'une utilisation des contenus de Russia Beyond, la mention des sources est obligatoire.

Ce site utilise des cookies. Cliquez ici pour en savoir plus.

Accepter les cookies