Vladimir Vyssotski se produisant à Iaroslavl en 1979
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Né dans une famille pauvre de Moscou au cours de l'année turbulente de 1938, Vladimir Vyssotski est devenu un chanteur, auteur-compositeur et acteur de grand talent. Parmi ses meilleurs rôles au cinéma, citons le capitaine de police dans la série télévisée Il ne faut jamais changer le lieu d'un rendez-vous, l'officier de l'Armée blanche dans Deux Copains de régiment et Don Juan dans Petites tragédies. Son rôle le plus célèbre au théâtre était Hamlet au Théâtre Taganka, la scène progressiste de Moscou dans les années 1960-1970.
Tout ce que Vyssotski faisait – que ce soit au théâtre, en chantant ou tout simplement en vivant – il le faisait avec « nadryv » (fêlure de l’âme), qui est défini comme une tension très forte englobant tous les sentiments, les émotions et la force vitale d'une personne. Il est mort assez jeune, à l'âge de 42 ans, au sommet de sa gloire. Malheureusement, il avait un côté sombre, et sa vie a été entachée par l'alcool et la drogue.
Son existence ressemblait beaucoup à celle d'une star d'Hollywood. Il avait toujours des voitures de luxe, des vestes en cuir à la mode et, bien sûr, les plus belles femmes. Sa dernière épouse était l'actrice française Marina Vladi – être marié à une femme étrangère était quelque chose que tous les hommes soviétiques enviaient.
Vyssotski a composé près de 600 chansons, qu'il interprétait en jouant de la guitare. En voici quelques-unes qui sont toujours populaires et qui reflètent à coup sûr la mystérieuse âme russe.
« Mieux que toutes les montagnes, il y a le Mont,
que personne n'a encore gravi ! »
Cette phrase est devenue un aphorisme en Russie. Elle est tirée du film Vertical (1967), dans lequel Vyssotski joue l'un des rôles principaux et interprète plusieurs chansons. Il dit que chaque fois que les gens quittent les montagnes, ils y laissent leur cœur. Et à chaque fois qu'ils ressentent du chagrin en quittant ces hauteurs, il n'y a rien que l'on puisse faire parce que « parfois même les dieux sont descendus sur Terre ».
Cette chanson est une sorte d'hymne pour les alpinistes et les randonneurs russes. Alors, la prochaine fois que vous serez à la montagne, prenez une guitare et chantez cette chanson en vous asseyant autour du feu de camp.
« Je n'aime pas quand un étranger lit mes lettres
en regardant par-dessus mon épaule ».
Il s'agit d'une interview de Vladimir Vyssotski, et avec cette chanson, Je n’aime pas (1969), il a tenté d'expliquer aux journalistes son credo de vie.
D'une manière générale, il n'aimait pas les choses qu'un homme fort et honnête ne supporterait pas : les rumeurs, l'extrême confiance en soi, quand quelqu'un vous poignarde dans le dos ou essaie de pénétrer dans votre âme. Il ressentait de la colère « quand des innocents souffrent » et n’était pas content de lui s'il agissait lâchement.
« Mais mes chevaux sont si capricieux, si difficiles à satisfaire,
ne laissant pas de temps pour une vie, pour une chanson... »
Cette chanson est une imitation d'anciens airs russes et contient même des motifs d'une vieille romance tzigane. C'est l'un des meilleurs exemples de nadryv avec lequel Vyssotski avait l'habitude de chanter. C'est l'histoire lyrique d'un homme qui sent que la mort est proche, et il crie : « Courez plus lentement, mes chevaux, courez plus lentement ». Il veut vivre un peu plus longtemps : « Laissez-moi rester au bord du gouffre ».
Regardez donc l'épisode du film Nuits blanches où Mikhaïl Barychnikov danse sur cette chanson de Vyssotski.
« Si vous êtes dans votre appartement,
allongez-vous sur le sol !
Trois-quatre ! Effectuez correctement les mouvements ! »
À côté de chansons sérieuses et pleines d'angoisse, Vyssotski en a aussi composé de joyeuses, comme Pourquoi les sauvages ont-ils mangé le capitaine Cook, ou Lettre à « Incroyable mais vrai ». Gymnastique matinale (1968) est probablement l'une de ses chansons légères les plus célèbres.
« Accepte au moins le paradis dans la cabane
si le palais est déjà occupé par quelqu’un ».
En tant qu'homme aux pensées et aux sentiments profonds, Vyssotski a également écrit des chansons romantiques. Celle-ci, que l'auteur a dédiée à sa femme Marina, vous fera pleurer. Le héros lyrique chante à sa dame qu'il l'emmènera même dans une forêt magique, même si Mère Nature essaie de l'en empêcher.
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