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Zoïa
En novembre 1941, en pleine bataille pour Moscou, des équipes de sabotage soviétiques ont été envoyées dans les villages situés près de la capitale et occupés par l’ennemi. Leur objectif était d’incendier les agglomérations que l’ennemi envisageait d’utiliser comme quartiers d’hiver. L’une des saboteuses était Zoïa Kosmodemianskaïa, 18 ans.
Avec ses camarades, Zoïa a incendié trois maisons dans le village de Petrichtchevo, mais s’est fait saisir par l’ennemi. En dépit des tortures qu’elle a subies, elle n’a pas cédé et même en route pour la potence elle a continué à appeler la foule pour la lutte contre les nazis.
Sous l’ère soviétique, Zoïa était considérée comme l’un des personnages les plus glorieux de la Grande Guerre patriotique et des dizaines de chansons, films, récits et poèmes lui étant dédiés ont vu le jour. Après la chute de l’URSS, son image a subi plusieurs critiques. Il a notamment été assuré que la jeune femme souffrait de schizophrénie et qu’en brûlant les maisons elle vouait à la mort les habitants des agglomérations occupées.
La Société russe d’histoire militaire (RVIO) a alors initié la création d’un nouveau film dédié à la jeune saboteuse qui a reçu le nom de Zoïa. Expliquant que de nombreux Russes se souviennent de l’exploit de Kosmodemianksaïa, la chef du département de la politique d’information de l’institution, Nadejda Ousmanova, souligne que la jeune femme s’était dressée à la défense de la Patrie, de la paix et du présent. « Je considère que nous devons la protéger contre les attaques et la falsification ».
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Chernobyl: Abyss
Peu après la sortie de la mini-série à succès phénoménal de HBO, la Russie a lancé sa propre production d’un film dédié aux événements tragiques de Tchernobyl. Le réalisateur et principal acteur est Danila Kozlovski, connu en Occident pour son rôle du prince Oleg dans l’ultime saison de la série Vikings.
Le film met en scène le jeune pompier Alexeï qui rejoint en tant que volontaire la brigade des liquidateurs des conséquences de la catastrophe. Deux de ses amis, l’ingénieur Valeri et le plongeur Boris, le rejoignent dans l’épicentre même du désastre.
« En soi, notre histoire n’est pas celle de la liquidation des conséquences de Tchernobyl, ni une tentative d’analyser quels facteurs ont mené à ce qui s’est produit en 1986, mais l’histoire personnelle d’une famille, du héros, de son enfant, leurs relations, le changement de leur vie et leur façon de le gérer, explique Kozlovski dans un entretien à Forbes. C’est raconter comment la catastrophe s’enfonce dans leur vie initiale et les change, comment ils sont obligés d’y avoir affaire, comment ils franchissent les difficultés ou cèdent sous leur poids, comment ils se manifestent face à l’une des catastrophes d’origine humaine les plus terribles. Pour nous, c’était plus important que tous les autres aspects, dont ceux politiques ».
Le tournage s’est déroulé à Moscou, en Hongrie, en Croatie, mais le lieu principal du tournage est la centrale de Koursk, identique par son apparence avec celle de Tchernobyl.
A dog named Palma
En 1977, Igor Polski part à l’étranger, mais, faute de certificat médical, il n’est pas autorisé à emmener avec lui son chien Palma. Abandonné sur la piste de décollage, le quadrupède trouve refuge à l’aéroport et accueille au quotidien les avions en espérant que son maître revienne un jour.
Le film est basé sur une histoire réelle qui a bouleversé l’URSS au milieu des années 1970. Des milliers de personnes ont écrit des lettres et envoyé des télégrammes pour adopter le chien abandonné. Au bout du compte, l’animal, qui pendant longtemps n’avait fait confiance à personne, est parti vivre à Kiev, dans la famille de Vera Kotliarevskaïa, maître de conférence à l’institut pédagogique.
Rappelant l’histoire du célèbre chien Hachiko, la version destinée au public japonais du film comprend des scènes tournées sur l’île de Honshū et implique des acteurs russes et nippons. Cette version sera intitulée L’histoire d’Akita et de Palma.
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Pilote
Durant l’hiver 1941, l’avion de Nikolaï Komlev est abattu au-dessus d’une forêt. Il survit au crash, mais les épreuves les plus lourdes ne font que commencer. Pour rejoindre les siens il devra supporter le froid et la faim, se sauver d’une meute de loups et de détachements allemands.
Cette histoire rappelle celle du pilote Alexeï Maressiev. Son appareil abattu en 1942, il a franchi pendant 18 jours forêts et marécages en ayant pour seul repère le Soleil. Bien qu’amputé de deux jambes, il a fait son retour dans l’armée et continué à lutter pratiquement jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
« Certes, le film rime avec l’exploit d’Alexeï Maressiev, mais c’est un personnage générique, car des personnes comme lui ont été au nombre de 8 dans l’armée soviétique », assure le réalisateur Renat Davletiarov.
Selon lui, l’un des principaux objectifs lors du travail sur ce film était d’explorer l’âme humaine mise dans un contexte de circonstances supradramatiques. « La Grande Guerre patriotique est sacrale pour notre peuple. L’approche vibrante à son encontre persistera encore longtemps, vu à quel point elle a été terrible. Je ne crois pas que cela puisse s’oublier un jour. Et pour la recherche artistique, la capacité même à explorer le destin humain est important », considère Davletiarov.
Champion du monde
En 1978 s’est jouée l’une des parties d’échecs les plus retentissantes de l’histoire. Elle a opposé le Soviétique Anatoli Karpov, tenant du titre de champion du monde, et Viktor Kortchnoï. Ce qui a rendu cette rencontre sensationnelle c’est le fait qu’à deux ans de cela, Kortchnoï avait fui l’URSS, demandant l’asile politique en Hollande. Nombreux étaient donc ceux pour qui ce match incarnait la confrontation entre l’Ouest et le camp socialiste.
Le match a été rempli de scandales. Kortchnoï a refusé de serrer la main à son rival, n’a pas enlevé ses lunettes de soleil pendant le jeu et a refusé de se lever pendant L’Internationale que les Philippins ont par erreur interprété au lieu de l’hymne soviétique. Il a en outre exigé que le psychologue soviétique Zoukhar change de place, assurant qu’il le regardait sans arrêt.
En raison de la pandémie, le tournage du film dédié à ce duel sportif tendu a été suspendu et reporté à plusieurs reprises. Sa première est attendue fin 2021. « Nous ouvrons une nouvelle page dans l’histoire du cinéma d’échecs », espère le réalisateur Alexeï Sidorov.
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