Plusieurs célèbres artistes étrangers ont été invités à peindre le centre commercial situé à deux pas de la gare de Koursk, dans le centre-est de la capitale russe. Voici ce que signifient leurs œuvres.
Pokras Lampas, Russie. Labyrinthe d’Atrium
Il est le seul artiste russe au sein de l’équipe internationale du projet ARTRIUM. Spécialisé en calligraphie cyrillique, il a peint la façade de l’entrée principale et la passerelle reliant la place de la gare de Koursk à Atrium. Une fois de plus il est resté fidèle à son style et a peint les mots ĤØᑭΣ / НАDΣЖДÅ / Надежда (Espoir), Ł0ƲΣ / ЛЮচØƁb / Любовь (Amour), ÇᖇΞА卞Σ / СѺƷDÅƁΔŪ / Создавай (Crée).
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WK Interact, France. 4 Peace (Pour la paix)
Devenu célèbre grâce à son graffiti d’envergure « Brave » dédié à la mémoire des victimes des attentats du 11 septembre, aux États-Unis, l’artiste ne dévoile pas son vrai nom. À Moscou, WK Interfact a de nouveau abordé le thème de la guerre et de la paix en représentant un soldat de retour chez lui après la guerre.
Faust, États-Unis. Tiens parole
Autre calligraphie peinte sur la façade, l’œuvre de l’Américain Faust arbore l’inscription russe « Держи слово » (Tiens parole), et ce, en utilisant les couleurs rouge et blanche. C’est la première fois que cet artiste, qualifié de « l’une des stars de la calligraphie » par le magazine The New Yorker, utilise le cyrillique dans ses travaux.
Shepard Fairey, États-Unis. L’art, c’est le marteau
Grâce à ses graffitis, Shepard, alias Obey, est largement connu aux quatre coins du monde. Souvenez-vous du portrait de Barack Obama accompagné de l’inscription « Hope » ? C’est son œuvre !
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« L'art n'est pas un miroir, mais un marteau, il ne reflète pas la réalité, il la façonne » - tel est le nom de sa première œuvre crée en Russie et influencée par l’avant-garde locale. Quant à cette phrase, elle est de Bertolt Brecht.
PichiAvo, Espagne. La foi, l’espoir et l'amour
Derrière PichiAvo se cachent deux artistes espagnols passionnés par l’Antiquité. Dans leurs œuvres, ils transportent les sculptures classiques dans le monde du graffiti, créant ainsi un style qu’ils nomment « fusion ». Sur un angle du centre commercial, ils ont ainsi peint le dieu Eros et ses muses, entourés d’inscriptions réalisées dans le style classique du graffiti.
Felipe Pantone, Espagne. Chromodynamique
Le mix de compositions en pixels monochromes et d’éléments réalisés en couleurs vives est la carte de visite de Filipe Pantone. Dans ses œuvres il aborde les thèmes de l’unité et de la lutte des contraires : des hommes et des machines, du numérique et de l’analogique.
Okuda, Espagne. Amour libre
Outre le graffiti, cet artiste se spécialise dans la sculpture et dans l’art pictural. Parmi ses œuvres on peut citer les fresques ornant l’église internationale du Cannabis à Denver, aux États-Unis, et dans le temple délaissé de Kaos, en Espagne.
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À Moscou, il a opté pour des motifs ethniques qu’il explore souvent. Quant à sa technique, elle conjugue traditions du cubisme et art figuratif.
Tristan Eaton, États-Unis. Poursuivre la lutte et Tour
Eaton, dont des œuvres font partie de la collection du MoMA (Museum of Modern Art de New York), présente le spationaute comme symbole de l’homme en mesure de tout surmonter, même la gravité terrestre.
Il a également peint la tour adjacente à la façade principale et, les organisateurs du projet précisant que l’artiste envisageait de réaliser un triptyque, la suite est donc à venir.
Faith47, États-Unis. Tu as réveillé en moi ce qui avait depuis longtemps été oublié
Cet artiste américain a également opté pour l’alphabet cyrillique. Qui plus est, il a choisi la police d’écriture utilisée dans les anciens livres religieux slaves. « Tu as réveillé en moi ce qui avait depuis longtemps été oublié», dit l’inscription accompagnant le portrait d’une jeune femme. Les globes l’entourant traduisent quant à eux la passion de l’artiste pour la cartographie.
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