Les dix séries télévisées russes les plus connues

Culture
EKATERINA SINELCHTCHIKOVA
Vous ne savez plus comment occuper vos soirées? Nous avons la solution! Voici différentes séries russes cultes traitant tant de la mafia et de maniaques que de héros des temps modernes et de leurs problèmes de cœur.

La Frontière: Roman de taïga (2000)

L’histoire se déroule en Extrême-Orient russe dans une petite garnison à la frontière chinoise dans les années 70. Une belle infirmière tombe amoureuse d’un jeune lieutenant, mais elle ne peut quitter son mari autoritaire et sévère.

Cette histoire d’amour au beau milieu des marécages marquera les esprits par le premier rôle principal de Rinata Litvinova, mais aussi par les chansons du groupe Lioubè (célèbre groupe de folk rock soviétique), par son intensité et surtout par sa fin inattendue. La petite série réalisée par Alexandre Mitta reste jusqu’à aujourd’hui l’une des plus populaires dans le pays.

La Brigade (2002)

La série relate l’histoire de débutants dans le trafic de drogue, d’astucieux agents du KGB, de racketteurs, de politiques vendus, et de jeunes filles fragiles, qui deviendront par la suite femmes de gangster. La Brigade est la série iconique des années 2000. Quatre jeunes Moscovites entrent dans l’univers de la criminalité et décident de monter leur propre gang pour y survivre.

Les réalisateurs ne nient pas s’être inspirés du Parrain et de Scarface. Ils racontent même avoir consulté de vrais criminels pour la véracité des faits relatés. C’est peut-être pour ça que la série est ce qu’elle est : un mythe romantique (mais en même temps tellement dangereux) du monde criminel. La série a retourné la tête de ses fans en leur faisant croire qu’être gangster était cool. C’est aussi pour cela que la série a reçu autant de critiques que d’éloges. Vous pouvez la regarder (sous-titrée en anglais) en cliquant sur le lien suivant. 

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Taïga. Cours de survie (2002)

Un crash d’avion dans la taïga et un combat pour la survie. La série russe a devancé de quelques années la sortie de son équivalent américain Lost : Les disparus. Ici aussi le groupe est assez hétérogène, entre le criminel à la mâchoire tordue, le couple amoureux, la sportive blonde, la mamie gâteaux, le mec cool, la maman malade… Un jeu de devinette pour savoir qui mourra en premier, qui va perdre la tête, qui sera mangé par un ours et qui survivra à la fin.

Liquidation (2007)

L’histoire se déroule à Odessa, après la guerre. Staline et le maréchal Joukov demandent de mettre un peu d’ordre dans la ville ravagée par la criminalité. Poursuivre des bandits armés jusqu’aux dents planifiant de prendre le pouvoir sur la ville, c’est la tâche qui a donc été donnée à deux officiers de police.

La série, tournée dans le style soviétique, a bouleversé les classements d’audience dès sa sortie. Et ce n’est pas si étonnant, sa concentration de brutalité et ses dialogues pétillants étant tout simplement renversants. Tous les épisodes sont disponibles sur YouTube.

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Bref cours de vie heureuse (2012)

Le quotidien de quatre femmes employées dans une agence de recrutement, obligées par leurs liens professionnels d’être amies. Leur seul point commun en dehors du travail est qu’elles sont toutes malheureuses. Sont ainsi abordés les thèmes de l’indifférence des maris, des enfants qu’il faut élever sans pension alimentaire, et des moyens douteux pour trouver l’amour durable.  

Bref cours de vie heureuse peut être qualifié d’équivalent russe de Sexe and the city, mais avec des héroïnes quelque peu dépressives. Les réalisateurs assurent que ne sont relatés que des faits réels, très souvent ignorés dans les films et séries. La série est disponible sur YouTube.

Le dégel (2013)

Les années 60 ont été pour la Russie une période de rêve et d’espoir, lorsque tout semblait possible. Seulement, l’idéalisme rayonnant dans cette série s’effondre rapidement et le mythe commun des radieuses années se transforme en bulletin d’informations. Peut-être n’y a-t-il eu aucun dégèle ? Jugez par vous-même.

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Vie sucrée (2014)

On l’a nommée série la moins pudique de Russie, puisqu’on y raconte sans détour l’histoire de la dure vie intime de la classe moyenne moscovite. Évidemment, un vocabulaire vulgaire, beaucoup de nudité  et des situations amusantes et très peu correctes y sont omniprésents. En résumé, la série traite de la frustration sexuelle intemporelle au travers de héros des temps modernes. Tous les épisodes sont disponibles ici.

La méthode (2015)

Rodion Megline, inspecteur solitaire, traque les maniaques et fait régner la justice. Cette série policière ressemble à Dexter ainsi qu’à la première saison de The true detective, adaptés à la réalité russe. La série est néanmoins insolite par son scénario, tirée d’histoire de vrais tueurs en série russes des vingt dernières années : un criminel par épisode. Une belle stagiaire brune aide Megliene et permet de pimenter la série. Vous pouvez regarder la série sous-titrée en anglais en cliquant sur le lien suivant ou sur Netflix.

Trahisons (2015)

Elena Liadova, star du film russe Léviathan réalisé par Andreï Zviaguintsev, joue dans cette série l’un des rôles principaux, et essaye par tous les moyens de ne pas mourir d’ennui. Elle a un travail, est propriétaire d’un petit appartement, mariée à son ami d’enfance et voit régulièrement deux amants (puis un troisième, de quatorze ans son cadet). Ses amants sont en réalité indispensables pour mettre dans sa routine un ascenseur émotionnel.

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Trahisons est peut être la première série russe où la femme infidèle n’est pas vue comme une criminelle. Au début, on pourrait même croire que la série incarne un manifeste de la libération des femmes. Mais c’est par sa philosophie que Trahisons est atypique : être malheureux devient normal, mais se mentir (surtout à soi-même) est impardonnable. Tous les épisodes sont disponibles ici.

Les endormis (2017)

La série, diffusée sur la première chaîne de télévision russe, a créé la polémique. Au centre de l’intrigue, Rodionov, un colonel du FSB (Services secrets russes) découvre des espions américains « endormis » et un spécialiste des révolutions orange. Bloggeurs de l’opposition, défendeurs des droits de l’Homme, manifestations, attentats, traitres et corruption au FSB, tous les sujets y sont traités.

Le réalisateur des Endormis, Youri Bykov (qui a également réalisé La Méthode), a supprimé son compte Facebook suite à la diffusion de la série et a même envisagé de quitter le milieu cinématographique. Les endormis a en effet été qualifiée de pire que la propagande sur les réseaux sociaux. En réalité, tout n’est pas si noir. Jugez par vous-même.  

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