1. Faute d’amour (Loveless), par Andreï Zviaguintsev
Le film, qui a été sélectionné pour les Golden Globes 2018 et proposé pour représenter la Russie l'année prochaine aux Academy Award pour le meilleur film en langue étrangère, en raflant dans la foulée le prix du jury au Festival de Cannes cette année, pourrait être vu à juste titre comme un succès international du cinéma russe d’art et d’essai. Il dépeint un enfant qui se retrouve psychologiquement abandonné et rejeté par sa mère et son père.
Le réalisateur Andreï Zviaguintsev est un des cinéastes européens les plus populaires depuis la sortie de son premier film, Le retour, qui a obtenu un lion d'or au Festival du film de Venise en 2003. Les films ultérieurs de Zviaguintsev ont tous été nominés ou récompensés lors de grands festivals européens et américains – le Bannissement (2007), nominé pour la Palme d'or de Cannes ; Elena (2011), lauréat du prix du jury de Cannes ; et Léviathan (2014), lauréat du meilleur scénario à Cannes et récompensé par le Golden Globe Award du meilleur film en langue étrangère.
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2. Arythmie, par Boris Khlebnikov
Le dernier opus de Boris Khlebnikov a déjà remporté le Grand prix, le Prix du public et le Prix du meilleur acteur lors du principal festival russe, Kinotavr, ainsi que le prix du meilleur acteur au Festival international du film de Karlovy Vary et aux Asia Pacific Screen Awards. En termes de reconnaissance nationale et internationale, Arythmie rivalise avec Faute d’amour.
Le film conte l'histoire du mariage complexe de deux médecins vivant dans la ville russe de Iaroslavl, et présente avec beaucoup de franchise les défis auxquels les travailleurs médicaux font face chaque jour dans le système de santé publique russe moderne. La représentation réaliste de la vie russe et la satire au vitriol de situations que presque chaque Russe rencontre tous les jours ont rendu ce film extrêmement populaire auprès du public russe.
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3. Paradise, par Andreï Kontchalovski
Récompensé par un Lion d'argent au Festival du film de Venise et candidat russe pour les Oscars de 2017, Paradise a été réalisé par l'un des cinéastes russes les plus acclamés au niveau national et international, Andreï Kontchalovski.
Le film est sorti en Russie en janvier 2017, bien que le public international l’ait découvert plus tôt. Le protagoniste féminin du film est calqué sur la princesse russe Vera Obolenskaïa, qui émigra en France après la révolution 1917 et rejoignit plus tard la résistance française. Elle aida les prisonniers britanniques, français et soviétiques à s'évader pendant la Seconde Guerre mondiale, et se retrouva dans un camp de concentration nazi. Mais même là, elle a continué à sauver la vie des autres. Ce film dans le style documentaire, en noir et blanc, est dédié aux héros de la Résistance française.
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4. Tesnota, par Kantemir Balagov
Kantemir Balagov, un réalisateur de 26 ans de la région du Caucase du Nord en Russie, a provoqué cette année la sensation à l'échelle nationale et internationale. Son premier long métrage, Tesnota (le mot pourrait être traduit par « proximité »), a remporté le prix Un certain regard FIPRESCI au Festival de Cannes en 2017, ainsi que de nombreux autres prix internationaux. Balagov était un étudiant du célèbre réalisateur russe Alexander Sokourov, qui a organisé un cours d'étude spécial pour les jeunes réalisateurs dans le Caucase du Nord.
Balagov représente le quartier juif de sa ville natale de Naltchik en 1998, au moment de la guerre tchétchène. Un jeune couple issu de familles juives annonce ses fiançailles, mais le lendemain ils sont kidnappés. Différentes générations de la famille trouvent leurs propres moyens de sauver leurs proches.
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Balagov est assurément un réalisateur russe brillant, dont la carrière mérite d’être suivie de près.
5. Le dernier guerrier, par Dmitri Diatchenko
Cette comédie produite par Disney, basée sur les contes de fées russes, a battu tous les records dans sa patrie, en décrochant le plus grand nombre d’entrées au box-office en Russie. Coproduit par la société locale Jaune, noir et blanc, le film a surpassé le précédent champion, Stalingrad de Fiodor Bondartchouk, qui avait détenu le record pendant quatre ans.
L'histoire débute avec Ivan, un jeune homme de Moscou qui participe à la compétition dite des « Mages blancs », et se téléporte du Moscou actuel à l'univers mystérieux des contes de fées russes.
Le film n'a pas encore été montré à l'étranger, mais compte tenu de sa popularité en Russie, il y a toutes les chances pour qu'il conquière les grands écrans de la planète...