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Les Ingouches, tout comme d’autres peuples vivant dans le Caucase, à l’instar des Ossètes, Svanes et Tchétchènes, ont durant des siècles érigé des tours veillant sur le relief marqué de cette région montagneuse. Les premières d’entre elles datent d’avant même la venue au monde du Christ.
En fonction des régions et des peuples à l’origine de leur construction, l’architecture de ces géantes de pierre différait, malgré certains traits communs. Les pierres étaient généralement fixées à l'aide de mortier de chaux ou de terre.
La construction d'une tour ingouche était par exemple soumise à des règles strictes. Elle devait être terminée en 365 jours, sans faute, sous peine de ne pas être achevée et d’être démantelée. De plus, chaque famille aisée du village était obligée d’en construire une.
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Les tours avaient une hauteur d'environ 10 à 12 mètres. Le rez-de-chaussée abritait des écuries et des étables. Les sols et les plafonds étaient en bois. Le premier étage était destiné à l'espace de vie, tandis que le niveau supérieur était souvent réservé aux invités, mais pouvait aussi être utilisé pour la défense.
Ce qui semble être des balcons sont en fait des points d'observation défensifs. Ces « excroissances » n'ont pas de plancher et servaient à jeter des pierres et à verser des liquides brûlants sur les attaquants, tandis que l'enceinte de pierres du « balcon » protégeait les défenseurs des flèches ennemies.
Le site de Vovnouchki est le plus célèbre en matière de tours ingouches. Ces bâtisses étaient principalement destinées à la défense, mais des familles vivaient également à l'intérieur.
Les villages des tours étant situés en hauteur, ces structures pouvaient également être utilisées pour la communication par le biais de feux que l’on allumait afin que tous les villages voisins puissent être rapidement informés de l'approche d'un ennemi.
Les tours portent fréquemment les symboles spirituels de leurs constructeurs et des familles qui ont financé leur construction. Fait intéressant, aujourd’hui dans le Caucase russe, de riches familles érigent encore des tours de ce type, afin de perpétuer la tradition et d’immortaliser leur nom.
Une multitude de tours restent par ailleurs encore à être correctement étudiées à travers l’ensemble des républiques caucasiennes.
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