Buk-M3 et Kalibr : de nouvelles armes pour l’armée russe

Un Buk-M2.

Un Buk-M2.

Mikhail Voskresenskiy / RIA Novosti
La principale acquisition de l’armée russe ces derniers mois est la première division de systèmes de missiles antiaériens Buk-M3. Selon une déclaration du ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou, la proportion les forces armées atteindra posséderont 70% de matériel moderne d’ici à 2020. Cependant, les experts militaires font remarquer que les livraisons d’armes ne sont pas suffisantes à elles seules pour assurer la sécurité de la Russie : une modernisation du complexe militaro-industriel est indispensable.

Premiers missiles antiaériens Buk-M3 dans l’armée russe

L’un des plus beaux « cadeaux » reçus par l’armée russe est la première division de systèmes de missiles sol-air ultramodernes Buk-M3.

« Ce n’est pas seulement un système antiaérien amélioré, a déclaré à RBTH Valeri Yarmolenko, directeur du service de presse de l’entreprise d’armement antiaérien Almaz-Yanteï. Dans la pratique, c’est un nouveau modèle aux dimensions de l’ancien ».

Un Buk-M3.nService de presse<p>Un Buk-M3.</p>n
Un Buk M2E.nMikhail Voskresenskiy / RIA Novosti<p>Un Buk M2E.</p>n
 
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Il fait remarquer que la spécificité principale du Buk-M3 est le positionnement des missiles dans des conteneurs de lancement (comme sur les systèmes S-300) servant également au transport.

Une salve de missiles peut être tirée depuis les douze conteneurs cylindriques seulement 20 secondes après l’installation du système. Par rapport à son prédécesseur, la portée des missiles et de l’aviation de l’ennemi est passée de 15 à 70 kilomètres.

Selon le journal Rossiiskaya gazeta, les missiles sol-air Buk-M3 peuvent également viser des cibles terrestres et maritimes, c’est-à-dire servir de missile guidé tactique, et pas uniquement de moyen de défense

Autres armements livrés à l’armée russe

Ces trois derniers mois, les forces armées russes ont également reçu de nombreux systèmes militaires.

Parmi eux, les &eacute;quipements suivants :

- Deux systèmes de missiles antiaériens S-400 et six véhicules de combat Pantsir-S ;n- Des systèmes de missiles côtiers Bal et Bastion pour les troupes du secteur militaire occidental ;n- Deux divisions de systèmes de missiles antiaériens Buk-M2 ;n- Trois missiles balistiques intercontinentaux ;n- 100 missiles guidés de type Kalibr et systèmes antimissiles Onyx pour les navires et sous-marins de la marine de guerre russe.n

La grande majorité de cette technique de pointe a été exposée par la Russie début septembre lors du forum militaro-technologique Armée-2016.

Problèmes de réarmement

« Le programme de modernisation et de développement des forces armées russes, d’un montant de 325 milliards d’euros, pourrait totalement assurer la sécurité du pays après son exécution en 2022.

Cependant, de nombreux problèmes existent et doivent impérativement être résolus », a confié à RBTH le général-colonel Viktor Yessine, ancien commandant de l’état-major des missiles stratégiques et actuellement conseiller du commandant en chef.

Selon lui, le plan de modernisation du complexe militaro-industriel, auquel ont été alloués 3 milliards de roubles, est un échec. « C’est le résultat des sanctions et de la récession de l’économie russe. Le processus de substitution aux importations n’a pratiquement pas été mis en œuvre dans l’industrie de la défense », déclare M. Yessine.

Selon une source de RBTH, le principal problème du complexe militaro-industriel est que la Russie ne pourra pas remplacer ses importations dans de nombreux secteurs clés au cours des années à venir.

« Les moteurs de navires et d’avions que la Russie importait d’autres pays entreront en production dès 2018. Cependant, de très nombreux systèmes électroniques liés à ces machines ne pourront pas être produits par la Russie de façon autonome », fait remarquer l’interlocuteur du journal.

Selon Timour Ivanov, adjoint du ministre russe de la Défense, le financement du complexe militaro-industriel a été réduit à cause de la crise. Cette tendance pourrait par ailleurs se poursuivre en 2017.

La part de la défense dans le budget est incontestablement élevée, affirme Yessine, mais si la Russie veut être sûre d’elle et n’avoir aucune crainte à l’avenir, il faut investir maintenant pour éviter une stagnation similaire à celle des années 90 et 2000.

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